Arnaud Quéré remonte le fil de ses souvenirs et partage avec nous les plus beaux moments de son enfance.
« Il y a 25 ans, tout près de Lyon, trois jeunes frères passaient les vacances d’été chez leurs grands-parents. La ferme de Grand-Père et le restaurant de Grand-Mère étaient les théâtres de jeux d’enfants, d’aventures épiques ou de promenades homériques à travers bois. L’un des garçons se remémore aujourd’hui ce que fut cet âge tendre, candide et espiègle et rassemble dans cet ouvrage ses souvenirs de ce petit coin de paradis » (source du synopsis).
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C’est la couverture qui m’a attiré vers cet album. Doublée de son titre prometteur, on a tôt fait d’imaginer un petit havre de paix à la campagne. Mais c’est mieux que ça !! Imaginez un cadre idyllique et un terrain de jeu à perte de vue. Imaginez des journées d’aventures et de défis divers, des ballades, une « mamie gâteau » et presque aucun interdit… C’est un réel partage de petits bonheurs, de fous-rires, de tendresse et d’amour qui nous attend dans cet album. Bien qu’étant autobiographiques, ces moments nous sont familiers. Dès les premières pages, on se sent bien dans cet univers. Pourquoi ? Parce que ces images qui surgissent du passé font écho en nous. On est sollicité en permanence par nos sens… Nos guides seront l’odeur d’une confiture ou celle d’un gâteau, le bruit d’une balle de ping-pong ou le rire d’un enfant, la sensation d’une douleur au ventre comme celle qui nous tenaille après un fou-rire monstrueux. Pèle-mêle, des souvenirs se bousculent pour avoir voix au chapitre. De fait, le récit est semblable à une malle aux trésors : sans réel agencement, son rythme est aléatoire tantôt soutenu lorsque le narrateur est volubile, tantôt serein lorsque la mémoire se fait plus sélective ou qu’elle s’arrête sur le souvenir d’un proche.
Un album interactif pour lequel, à quelques rares moments, j’ai regretté qu’il n’ait été mis en couleurs. Une couleur tonique aurait ainsi pu appuyer le coté pétillant d’une aventure imaginaire, un doux pastel aurait donné du relief au tendre portrait que l’auteur fait de sa grand-mère… Mais le coup de crayon d’Arnaud Quéré compense ce manque, tout comme le choix d’utiliser une voix-off (j’ai rapidement donné au narrateur la voix d’André Dussollier).
En bonus : un album de photos et les témoignages des proches de l’auteur.
Une lecture que je partage avec Mango et les participants aux
Avec ce partage, Nicolas Quéré n’est pas avare. Nous nous saisissons rapidement des moments de bonheur qu’il nous livre et partons, inconsciemment à la rencontre de nos propres images. On y retrouve cette ambiance enthousiaste comme lorsqu’on retrouve des proches ou des amis d’enfance et que l’on partage ensemble des souvenirs heureux.
Une petite douceur à lire sans modération !
Ils en parlent également : Jean-François, Philippe Cordier, Sbuoro.
Extrait :
« Ma grand-mère s’appelait Jeanne. Je pense que dans les plus beaux livres de contes, les auteurs se sont inspirés d’elle pour définir la grand-mère idéale » (Un air de paradis).
Un air de paradis
One Shot
Éditeur : Des ronds dans l’O
Collection : Un roman graphique
Dessinateur / Scénariste : Arnaud QUERE
Dépôt légal : novembre 2007
ISBN : 978-2-917237-00-7
Bulles bulles bulles…
Tout à fait le genre de titre qui me plairait. Le coté souvenirs d’enfance qui ne sombrent pas dans le pathos et donnent plutôt dans la joie et la bonne humeur, c’est tellement rare qu’il faut en profiter !
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je ne sais pas ce qui m’a fait le plus sourire à vrai dire: les souvenirs d’enfance d’Arnaud Quéré ou les miens qui me revenaient en mémoire ^^ A partager tout ce bonheur en fait, il le décuple !!^^
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Dommage pour le noir et blanc en effet ! Une BD qui pourrait quand même me plaire !
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à tenter, les dessins sont beaux, précis, ronds. Ils donnent envie de se goinfrer de mûres et de gateaux ^^
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Je note !
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j’espère que tu le trouveras facilement
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Oh oui, quel dommage que la couleur soit absente comme sur la couverture, qui est effectivement une invitation.
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et oui, c’est vrai que j’ai été surprise en voyant les planches. Quelques rares moments où l’encre est un peu trop abondante et crée l’impression que les jeux d’ombre sont surchargés. Dans l’ensemble, on oublie vite ce désagrément tout de même. A voir, dans les avis que j’ai partagé, aucun de revient sur la question du N&B
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D’hab je n’apprécie pas tellement le NB mais le graphisme a l’air sublime néanmoins ?!
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oui, les ambiances n’en sont pas moins chaleureuses
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Il me plaira , j’en suis sûre!
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j’imagine ! Quand je vois de quelle manière tu plonges dans tes souvenirs pour répondre à certains tags (tu m’as fait me souvenir de mes parties de jeu de go, de dés etc…) Je pense que cet album devrait te plaire en effet ^^
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Pas sûre que ça me plaira par contre. Je ne partage pas ce genre de souvenirs.
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Je le préférerais aussi en couleurs, mais pourquoi pas !
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c’est rare quand la couleur me manque sur un album paru en noir et blanc… mais là, cela aurait rajouté une petite touche supplémentaire je crois (j’exclus de fait les colorisations informatiques souvent hideuses ^^)
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Une BD aux parfums de l’enfance ? Je note ! Mais effectivement, le thème se prêtait à la couleur…
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à voir ce que tu en dis si tu as l’occasion de lire cet album…
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Je me laisserai bien tenter par ce côté madeleine de Proust!
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c’est tout à fait ça 🙂
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La couverture est si belle, toute colorée!! Quel dommage que les dessins intérieurs soient en noir et blanc… et si sombres, apparemment!! Personnellement, ce style de dessins ne m’attire pas du tout. Par contre, le sujet semble positivement fort intéressant! Je m’y laisserai peut-être tenter, si l’occasion se présente!
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Oui, à voir. Je n’ai pas retrouvé la chronique qui m’avait fait noter les références de cet album. Je suis certaine que sans cet avis initial, je serais passée à coté de cet ouvrage. Car si je l’avais découvert « par hasard », je l’aurais reposé après l’avoir feuilleté. Certains visuels sont très sombres, trop de jeux d’ombres. Je ne sais pas si Arnaud Quéré dessine au feutre ou au pinceau mais le trait est trop épais sur certains passages. Ça gâche un peu
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La couverture est très agréable … c’est dommage que la couleur n’ait pas été conservée à l’intérieur ! Mais je note car je suis sûre de me retrouver dans cet album vu ce que tu en dis 😉
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C’est vrai que pour l’absence de couleur, c’est un bémol ensuite, est-ce ce choix qui permet au lecteur de partir dans ses propres souvenirs ??? Je ne sais pas. Tu me diras 😉
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