
Sans famille, sans maison, Le Sauvage est un enfant solitaire. Il vit dans le Bois de Burgess. Il chasse du petit gibier pour se nourrir. La nuit, il pénètre dans la ville endormie, y vole un peu de nourriture et observe les hommes. Si l’un d’entre eux s’approchait trop près de lui, « il le poursuivait, l’attrapait, le tuait, le mangeait et il fourrait les os au fond d’un vieux puits de mine ».
Un jour pourtant, Blue, un jeune garçon vient jouer à l’entrée de son repère. Guidé par son instinct, Le Sauvage se tapit dans l’ombre. Il sait que cet enfant-là ne lui veut aucun mal. Blue, quant à lui, sait que Le Sauvage est là mais est-ce réel ou est-ce son imagination ?
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Il y a quelques semaines, je vous présentais Le jour où j’ai échangé mon père contre deux poissons rouges (Neil Gaiman & Dave McKean). A cette occasion, Jérôme m’avait conseillé de lire Le Sauvage… l’occasion de découvrir ce titre s’est présentée à moi plus tôt que je ne le pensais !
L’ouvrage prend la forme d’un roman illustré (il est cependant répertorié sur de nombreux sites de bédéphiles). Le scénario de David Almond est écrit à la première personne. J’ai naïvement pensé, à la lecture des premières pages, qu’il s’agissait là de l’auteur qui se remémorait un épisode de son enfance.
Vous ne me croirez peut-être pas mais c’est vrai. J’avais écrit une histoire qui s’appelait Le Sauvage et qui mettait en scène un enfant sauvage vivant dans une chapelle en ruine au milieu du Bois de Burgess, et l’enfant est devenu réel, dans la vraie vie.
Je n’en suis plus si sure à la fin de la lecture… quoi qu’il en soit, j’ai rapidement plongé dans le récit. Puisque ce dernier est écrit de la main d’un enfant, les fautes d’orthographe et de syntaxe y sont nombreuses. Sans freiner la compréhension de l’histoire, elles lui donnent une touche enfantine très agréable. Ce qui m’a le plus surpris, c’est la capacité de l’auteur à se fondre dans son personnage (et à utiliser le « Je »). De même, son personnage principal dispose de la même facilité à se fondre dans son personnage imaginaire via tout un jeu d’expression de ressenti physique et psychique.
Une nouvelle fois, les illustrations de Dave McKean m’ont séduite. Elles ne sont pas présentes à chaque page mais lorsque le narrateur s’intéresse à l’enfant sauvage, mettant ainsi tour l’aspect fantastique de cet univers en valeur. Deux ambiances viennent compléter la narration, tantôt teintées de verts sombres, tantôt illustrées de bleus marines.
Un album doté d’une grande richesse narrative et graphique.
Une belle lecture jeunesse que Monsieur Lutin n’aura pas l’occasion de découvrir avant quelques années car pour l’heure, il est trop jeune pour en profiter pleinement (l’aspect onirique du récit échapperait à sa compréhension).
Je remercie Jérôme pour la découverte !
Cet ouvrage a obtenu le Prix des jeunes lecteurs de l’Oise 2010/2011 et le Prix Sorcières en 2011.
Les avis de Lire pour le plaisir, Argali et Sandrine Brugot Maillard.
Le Sauvage
Éditeur : Gallimard
Collection : Gallimard Jeunesse
Dessinateur : Dave McKEAN
Scénariste : David ALMOND
Dépôt légal : décembre 2009
ISBN : 9782070622795
Bulles bulles bulles…
Il est dans notre bibliothèque mais je l’ai pas encore lu ^^
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j’ai eu un peu de peine à le lire, je ne suis pas entrée dedans.
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Ce qui m’a convaincu, c’est cette écrite presque instinctive et primale lorsqu’on est avec l’enfant sauvage. J’aime assez quand un personnage fonctionne ainsi au « feeling »
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Un très beau livre en effet. Pour ma part, je suis sous le charme de tout ce que fais McKean, et quand c’est avec Gaiman, c’est l’extase. Si tu n’as pas vu « Mirror Mask », prépare-toi à la révélétion visuelle et graphique, c’est absolument MAGNIFIQUE !
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Mirror Mask ?? C’est noté !!!
J’aime beaucoup le travail de McKean, c’est la première fois que je le découvre en dehors de sa collaboration avec Gaiman et j’accroche beaucoup avec son style.
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Tiens, il se trouve que j’ai attaqué ce soir Coraline de Neil Gaiman aussi illustré par Dave McKean.
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Je l’ai noté, il me reste à me le procurer
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Les illustrations sont magnifiques mais j’ai peur de ne pas rentrer dans l’histoire, surtout à cause du côté onirique ! Et puis, les histoires racontées du point de vue d’un enfant, je me suis aperçue que j’avais souvent du mal avec … j’ai eu plus d’une fois la sensation de les trouver « artificielles » !
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Bon… à suivre… mais c’est un bel ouvrage 😉
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Je vois que tu as aussi aimé. J’ai trouvé ce récit très touchant.
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Superbe récit. Le personnage de l’enfant sauvage m’a vraiment touché. La manière dont on accède à ses pensées, son cheminement… très bien fait !
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