
Il souhaite qu’on l’appelle « Doomboy », en référence à un songe éveillé qu’il a fait. Doomboy est un adolescent. Il a une vie assez banale, partagée entre le lycée et les sorties avec quelques amis. Doomboy a le spleen depuis qu’Anny est partie… sa petite amie est morte il y a de cela un an. Depuis, il vit dans ses pensées, sa vie est mélancolie. Il se réfugie dans sa musique, voudrait pouvoir en vivre mais on lui fait comprendre qu’il n’a aucun talent. Alors Doomboy prend le large et trouve refuge dans son monde imaginaire.
Un soir après les cours, il se rend sur la jetée avec Sep, un pote d’enfance. A la demande de Doomboy, Sep a amené un vieil émetteur radio. Ce vendredi-là, à 17 heures, Doomboy diffuse pour la première fois son « son » sur les ondes. Quelques auditeurs tombent sur la bande FM par hasard et sont subjugués par cette musique étrange. Une semaine après, un vendredi à 17h, Doomboy reprend le contrôle des ondes. Sans savoir qu’il est écouté, il tripe sur les vibrations de sa guitare. Là, absorbé par sa complainte musicale, il communique avec l’au-delà, il crie sa souffrance et son amour à Anny.
Anny… comment c’est possible que je puisse toujours marcher et respirer sans chialer face à ton absence ?
Première rencontre avec Tony Sandoval avec un album que nous avions inscrit dans la sélection « En musique ! » sur kbd. Un album duquel se dégage une étrange sonorité, au carrefour entre monde réel et monde fantastique. Seul le personnage de Doomboy peut passer d’un monde à l’autre. Est-ce un album sur la folie ? Est-un un album sur l’adolescence ? Le suicide ? Difficile pour moi d’enfermer ce titre dans un genre ou dans un sujet.
Si j’ai apprécié l’album durant la lecture, j’avoue qu’aujourd’hui, il ne m’en reste rien, tout au plus un souvenir diffus. Le fait de n’être jamais réellement parvenue à cerner le personnage principal doit jouer dans ce constat.
L’aura de mystère qui plane autour du héros est préservée tout au long du récit. Si les 128 pages de l’album suffisent à comprendre son état d’esprit et sa douleur, elles ne suffisent pas à le connaître. On ne sait pratiquement rien de sa situation familiale excepté qu’il vit seul avec sa mère. Un solitaire qui nous permet difficilement de distinguer ce qui est du réel et de l’irréel. On en saurait presque plus des personnages secondaires du moins, leurs personnalités sont plus caractéristiques : le timide, le grande-gueule, la chef de groupe…
Qu’y a-t-il à comprendre de cette histoire ? Quel message doit-on retenir ? Les souvenirs de lecture s’effilochent à une vitesse folle au point que je ne garde en tête qu’une atmosphère composée de jaunes délavés, de bruns et de gris. La lenteur du récit se laisse envahir par une incroyable langueur. Seule la présence d’événements paranormaux décrits sur certains passages me font me rappeler que j’ai apprécié ce temps de lecture.
Mais je suis restée spectatrice de l’histoire… Cet album donne un sentiment de satisfaction trop éphémère pour que j’ai envie de le conseiller.
La chronique de La soupe de l’espace, Jérôme, Lunch et Nico.
Doomboy
One Shot
Éditeur : Paquet
Collection : Calamar
Dessinateur / Scénariste : Tony SANDOVAL
Dépôt légal : septembre 2011
ISBN : 978-2-88890-438-0
Bulles bulles bulles…
Maintenant que tu le dis c’est vrai qu’il ne me reste pas forcément grand chose de la lecture de cet album. Il n’empêche que j’avais aimé cet atmosphère mélancolique et le trait de Sandoval, assez unique, m’avait vraiment accroché. Du coup, même si tu ne le conseille pas, ton billet me donne envie d’y rejeter un oeil^^
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Les dessins sont superbes. Pour ça, je reconnais très volontiers. J’ai feuilleté plusieurs fois l’album depuis que je l’ai lu, en espérant que je comprendrais mieux pourquoi je me suis laissée prendre par cette histoire qui au final s’oublie trop vite. C’est assez frustrant ! Et au final, je regrette vraiment d’avoir acheté cette BD
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Ouaip, j’étais moi aussi un peu resté sur ma faim même si j’adore Sandoval.
C’est bon, mais pas autant qu’un Cadavre et le Sofa, voire Les bêtises de Xénophixerox (ça demande un peu d’entraînement) que j’ai adoré.
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Figures-toi qu’entre temps, j’ai lu Le Cadavre et le Sofa. En espérant que je mettrais moins de temps à écrire une chronique sur cet album… mais il m’a fait le même effet que Doomboy. Bon, à l’occasion, je lirais Les bêtises de Xénophixerox mais j’ai bien l’impression que les univers de Sandoval me laissent totalement de marbre 😛
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Pas sûr que ça t’emballe plus que ça les bêtises.
Si t’as pas aimé Le cadavre et le sofa qui est son œuvre maîtresse… ^^
Peut-être n’es-tu pas faite pour le mysticisme mortuaire mexicain 😉
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Rhôô… d’un côté ça m’embête de ne pas comprendre ce que vous aimez tant dans Sandoval… d’un autre côté, je me suis faite une raison assez rapidement ^^ Vivement le prochain Kokor !! 😛
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comme toi cette histoire ne m’a pas emportée…..il ne me reste pas grand chose à reternir!
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Ça me rassure. Je n’ai lu que des chroniques emportées sur cet album. D’un autre coté, je reconnais que si j’avais écrit mon article juste après ma lecture, je crois bien que j’aurais été élogieuse à son sujet. Comme quoi, on peste parfois de ne pas avoir le temps de rédiger nos avis de lecture « en temps et en heure » mais cela a parfois du bon ^^
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Il faut absolument que je le lise ! Même si je ne suis pas sure d’en retenir grand chose non plus, je trouve les dessins sublimes.
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D’accord pour que tu le lises mais tu ne dis pas que c’est moi qui l’ai conseillé 😛
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Lu, pas (encore ?) chroniqué… je suis dans un entre deux ! Sans être aussi mitigé que toi, je n’ai pas été emporté non plus. POurtant j’aime assez l’univers de Sandaval et me souviens assez bien de l’histoire. Me voilà encore à contre-courant ! 🙂
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J’ai vu (du moins je crois) dans la colonne latérale de ton blog. Ce que j’attends, c’est ta chro sur Portugal (pas souvenir de l’avoir vue passer celle-ci)
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Il était justement mis en évidence à la biblio lors de mon dernier passage mais après l’avoir feuilleté, j’ai opté pour un autre titre … mais je ne sais plus lequel (l’histoire de Doomboy me paraissait un peu bizarre) ! Je ne le note pas mais éventuellement, si je n’ai vraiment rien d’autre à lire, pourquoi pas ? Mais ce sera surtout pour les dessins que j’aime bien !
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Les dessins sont superbes… limite, il faudrait que Sandoval s’essaye aux albums muets, je crois que ses albums gagnerait en force 😛
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