Courant février, peu de lectures MAIS 1/ vacances avec les loustics et 2/ une brique à dégommer côté roman :
BD :
Petites coupures à Shioguni (F. Chavouet ; Ed. Philippe Picquier, 2014), La BD est Charlie (Collectif d’auteurs ; multi-éditeur, 2015), Le Grand méchant renard (B. Renner ; Ed. Delcourt, 2014),
Romans :
Millénium #1 (Larsson : Ed. Actes Sud, 2012).
Bandes dessinées
Présenté sous forme de carnet de note d’une enquête policière, Petites coupures à Shioguni est le dernier album en date de Florent Chavouet (Tokyo Sanpo, Manabé Shima). Changeant relativement de registre, l’auteur s’éclate cette fois à développer un polar truculent où malfrats, policiers, victimes se volent la vedette et brouillent les pistes.
Si au début il s’agit d’une basique agression d’un restaurateur par un trio de trois gros bras sans cervelle, une tierce personne – en l’occurrence une jeune femme – va semer le trouble dans l’affaire. L’imbroglio tient au fait que la demoiselle relie tous les personnages entre eux et, en l’espace d’une soirée, crée la pagaille dans les rangs de la Police qui, sans preuve tangible et sans lien apparent entre ces différents faits divers, ne penseront évidemment pas à rapprocher ces différentes affaires.
C’est sans compter que le scénario de Florent Chavouet nous emmène sur de fausses pistes, suivant logiquement le raisonnement de la Police qui tente de recueillir des indices et investiguer sur des suppositions parfois vaseuses.
Le rythme soutenu de cette enquête laisse assez peu de répit. En quelques pages, Chavouet a déjà introduit la majeure partie de ses personnages et la course poursuite est bien engagée derrière cette mystérieuse jeune femme. L’enquête est en ébullition. Quant au lecteur, outre les rebondissements permanents qu’il découvre, il sera mis à contribution pour scruter chaque page qui mêle joyeusement illustrations, coupures de presse, notes griffonnées sur un carnet, numéros de téléphones…
Florent Chavouet utilise avec brio son sujet, nous amenant à douter de tout et de tous. Quelles sont les réelles motivations de chacun ? Qui est le Grand lapin blanc de cette farce policière ? Et bien que seul le lecteur ait tous les éléments en main… il lui faudra attendre le dénouement pour assembler correctement les tenants et les aboutissants de ce récit fort divertissant.
La chronique de Jérôme qui m’a fait découvrir ce titre.
Du côté des challenges :
Roaarrr challenge : Petites coupures à Shioguni a obtenu le Prix Polar au FIBD 2015
Cet ouvrage est un recueil de 170 dessins réalisés en hommage aux victimes de l’attentat du 7 janvier 2015 à Charlie Hebdo. Compte-tenu des multiples réalisations produites suite aux événements, toutes ne sont pas présentes dans cet ouvrage. Il est cependant possible d’accéder à l’intégralité des dessins de presse en consultant la page Facebook du FIBD.
Un ouvrage vendu en librairie pour la modique somme de 10 euros. Les bénéfices seront entièrement reversés aux familles des victimes des attentats. Il est à noter que les artistes qui ont réalisés ces productions ont offerts leurs dessins pour l’occasion.
La préface de Cavanna donne le ton : « Rien n’est tabou, rien n’est sacré. Le partisan rit de son adversaire, le croyant rit du croyant d’en-face. Ne croyant en rien, n’adhérant à rien, nous riions de tous et de tout. Le rire est brutal, provocateur, imprévisible, injuste, sans pitié. Il ne venge, ne punit ni ne juge. Il s’en fout »
A lire aussi, l’article de Maurice BONTINCK (Charente libre) qui présente l’Expo consacrée à Charlie et qui restera encore quelques temps à la Cité de la BD d’Angoulême.
Etienne Davodeau, Christian Lax, Robert Crumb, Frederik Peeters, Le Cil vert, Lewis Trondheim, Peyo, Mana Neyestani… redécouvrez, avec un peu de recul, les réactions des artistes suite à l’annonce des attentats.
Du côté des challenges :
Petit Bac 2015 / Prénom : Charlie
« Face à un lapin idiot, un cochon jardinier, un chien paresseux et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place en tant que grand prédateur. Devant l’absence d’efficacité de ses méthodes, il développe une nouvelle stratégie. Sa solution : voler des œufs, élever les poussins, les effrayer et les croquer. Mais le plan tourne au vinaigre lorsque le renard se découvre un instinct maternel… » (synopsis éditeur).
Voilà un album totalement déjanté qui se lit aussi bien seul qu’à plusieurs et accessibles pour petits et grands. L’auteur s’est amusé à développer un personnage qui croit être patibulaire mais qui est bien trop spontané (et naïf… aussi) pour espérer faire peur à quelqu’un. Face à lui, des mains qui se tendent lorsqu’il sort bredouille du poulailler, avec tout au plus deux ou trois plumes coincées dans les crocs.
Inévitable !… le coup de sang que fait la poule après que ce drôle de renard lui ait mordu le croupion. Drôle, la rouste que le volatile fait subir au renard, forçant ainsi ce dernier à quitter la ferme illico presto.
Débonnaire… ce gros loup noir et miteux qui tente de sauver encore les apparences et convaincre la dernière personne sur terre qui a encore peur de lui (le renard) qu’il est un redoutable prédateur.
Hilarant !… de voir le rouquin renard en train de ronger son frein et de se faire les crocs sur les navets qu’on lui a amicalement durant sa fuite.
Et puis attendu… ce lien affectif qui ne peut que se construire entre le renard et les trois poussins. Il les couve, leur apprend à se nourrir, les éduque bref… il les aime. Et cela crée des situations diablement cocasses.
Au passage, on profite d’un regard amusé voire moqueur sur la relation parents-enfants. Sans aucune censure, on exulte quand on voit ce renard rabrouer ses loupiots parce qu’ils lui pompent tout son temps, toute son énergie bref… toute sa substantifique moelle.
En réponse, la spontanéité de marmots qui coupe court à toutes les tentatives du renard de voir les bestioles à plumes ne rester qu’une perspective de repas. A coups de pourquoi, de caprices, d’envie de câlins… ils viennent titiller une carapace déjà pas très solide de ce fieffé renard. Très bon album de Benjamin Renner.
Découvert chez Jérôme et je vous fais également profiter de la chronique de Little Daisy.
Le lien du jeu où l’on évolue dans l’univers de la BD.
Du côté des challenges :
Petit Bac 2015 / Taille : grand
Romans
Millénium, Volume 1 : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes
Au lendemain de la défaite cuisante à son procès qui l’opposait à l’homme d’affaire milliardaire Hans-Erik Wennerström, Mikael Blomkvist n’a d’autre choix que de réfléchir au moyen de prendre une retraire temporaire. Pour ce journaliste économique d’une quarantaine d’années, les soutiens se font rares et il ne peut compter que sur ses propres ressources.
Pourtant, quelques jours avant Noël, il reçoit un appel qui le conduira, quelques jours plus tard, dans la riche demeure de Henrik Vanger, autre homme d’affaire, autre milliardaire… moins corrompu en apparence. Ce dernier va expliquer à Mikael qu’il souhaite que le journaliste rédige sa biographie, enquête sur la disparition de sa fille adoptive et… s’il parvient à trouver le coupable, lui offre de lui livrer la tête de ce fumier de Wennerström sur un plateau. Les deux hommes pourraient ainsi prendre leurs revanches respectives.
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J’ai rencontré une réelle difficulté à embarquer dans cet univers. Une mise en jambe difficile d’une cinquantaine de pages… pourtant nécessaires. Stieg Larsson installe ses pions sur l’échiquier, fait entrer un à un les différents protagonistes qui vont être amenés à intervenir durant ce thriller suédois. Des personnalités bien trempées, à commencer par celle du journaliste Mikael Blomkvist mais aussi Lisbeth Salander – jeune génie gothique qui travaille en free-lance pour le magnat de la sécurité industrielle Milton, Henrik Vanger – fin orateur, perspicace et intransigeant…
Entre complot, manipulation, intimidation, lutte de pouvoirs intra familiale, lutte de pouvoirs économiques entre les industriels, sexe, enquête, monde de la finance, instances sociales… l’auteur nous permet également de revisiter succinctement l’histoire de la Suède (et notamment le passé nazi du pays) au travers d’une chronique familiale complexe.
Force est de constater que je suis entrée à reculons dans la saga Millénium, effrayée par la vue de ces trois briques d’environ 700 pages chacune. Il s’agit juste de se lancer. Et puis… l’écriture de Larsson est agréable, le récit d’une fluidité réelle, l’intrigue capable d’aspirer le lecteur. Les deux autres volumes de la série m’attendent… Addictif.
Ah, le Renard, quel bonheur de lecture à partager en famille ! Dans un autre registre le Chavouet est lui aussi excellent. Je l’aime bien cette chronik expresss n°17 😉
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Peu de titres dans ce 17è Chronik expresss mais des ouvrages que je ne suis pas prête d’oublier. Et puis ce « Grand méchant renard » n’aura pas beaucoup de repos. Kentin en raffole 🙂 Il le reprend en permanence
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Ça fait un moment que j’ai envie d’acheter La BD est Charlie : je pense que ton billet tombe à point, je dois sortir de ma grotte aujourd’hui je vais donc passer dans ma librairie pour l’acheter! Merci pour la piqûre de rappel!
Quant à Stieg Larsson : moi aussi j’avais trouvé le début ardu et puis j’ai dévoré la série 😉
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Je viens que commencer le volume 2 de « Millénium » 🙂
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Eheh, de bonnes lectures 🙂
J’ai adoré participer à l’enquête de Florent Chavouet, c’est une BD interactive en fait : on se prend carrément au jeu à chercher les pistes aux côtés de la police ^^
Le grand méchant renard j’ai lu quelques planches extrait au format numérique et j’ai trouvé ça bien rigolo, pas forcément pour l’acheter par contre… mais c’est divertissant !
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L’album de Renner est vraiment drôle. Il plaît aux enfants comme aux adultes et les répliques sont très bien trouvées 🙂
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oh oui, j’ai aussi lu Le Renard, il faut que j’en fasse un billet, c’est un vrai bonheur, cet album. Je rêve de m’offrir le Chavouet!
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J’espère que ce rêve d’acquisition de « Petites coupures… » deviendra réalité 🙂 J’espère que la lecture sera à la hauteur de tes attentes
Quant au « Renard », je plussoie 🙂
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Je note le Chavouet et je t’encourage pour Millénium : je comprends bien ton « addictif » 😉
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😀
Tome 2 en cours de lecture Madame. Je voulais faire une pause mais j’ai tellement accroché à cette première enquête que j’avais envie de rester dans cet univers 🙂
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J’avais déjà repéré l’album de Chavouet. Maintenant reste à le trouver !!!
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Ça devrait être facile vu qu’il a obtenu un titre à Angoulême. Les libraires le mettent bien en avant désormais ^^
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Bonne poursuite des folles aventures de Lisbeth et Mikaël !
(j’ai préféré le premier tome mais je n’ai pas trop boudé mon plaisir pour la suite)
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Je te dirais tout ça tantôt mais le deux me tiens bien en haleine également 🙂
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Le Renard et la BD est Charlie sont sur mes étagères. Et j’aimerais tant que le Chavouet s’y trouve une petite place.
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Tu devrais les apprécier tous les trois. Une fois que tu auras dévoré le Renard, il y aura une place pour accueillir le Chavouet 🙂
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A part le Chavouet, ils m’attendent tous, y compris la trilogie Millenium que je ne lirai sans doute jamais… Misère…!
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Mais… mais… pourquoi ne liras-tu pas Millénium ??!
… je crois comprendre… avant de me lancer dans la lecture, je pâlissais à la vue de ces trois briques qui venaient considérablement augmenter le nombre de pages de ma PAL 🙂
Par contre, une fois qu’on est pris par l’intrigue, c’est difficile de s’en extraire. Je dois à Millénium quelques couchers tardifs (et j’en aurais encore… actuellement, le volume 2 me donne quelques sueurs froides 🙂 )
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Une de mes connaissances l’a, je m’en vais de ce pas lui mettre un mail pour le lui emprunter !! 🙂
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Tu parles des « Millénium », Kidae ?
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Non je parlais du Grand méchant renard :P.
Je connais quelqu’un qui a les Millenium mais je n’arrive pas à passer le cap et à m’y mettre…
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J’ai rencontré exactement le même problème. En cause : la pagination disons « conséquente » de cette trilogie ^^
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Ah j’ai oublié : Le Chavouet, je l’ai vu au Salon du livre de Paris. Je l’ai feuilleté mais ne l’ai pas acheté car j’ai trouvé les pages très surchargées.
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Surchargées oui, mais cela va bien avec l’intrigue. On enquête, on glane les indices, on explore. C’est dense mais une fois qu’on est lancé dans la lecture on ne se sent pas du tout étouffé 😉
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Je vais le conseiller en achat à ma médiathèque alors. 😉
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C’est un bon petit polar en tout cas. Pétillant, vivace et amusant ^^ Perso : je préfère ses autres œuvres 😉
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C’est lequel ton préféré ?
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Disons que je viens de commencer « Tokyo Sanpo » du coup, je vais te dire que mon préféré c’est « Manabé Shima » vu que je n’ai pas une vue d’ensemble des deux albums ^^
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Je note ce titre alors ;-).
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