Dominika et Szymon forment un couple plutôt classique en apparence. Elle s’est installée à son compte et connaît régulièrement des périodes critiques où les contrats ne rentrent pas. Lui travaille sur une plateforme d’appels, un boulot purement alimentaire qui l’oblige à mettre son activité de photographe entre parenthèse.
Pour ne pas sombrer dans la routine, pour entretenir la flamme de leur amour, Dominika et Szymon ont mis en place un petit rituel coquin. En effet, ils inventent régulièrement des scénarios où ils changent d’identité et imaginent une nouvelle rencontre. Tantôt sur le quai d’une gare, tantôt au comptoir d’un bar à ambiance. Ils apprennent ainsi à se redécouvrir et ces petites mises en scènes apportent une bouffée d’air permanente à leur couple.
Mais le risque est grand, à chaque fois, de faire un faux-pas et de rompre la magie de ces instants.
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Comment entretenir le désir au sein d’un couple ?
Comment parvenir à maintenir l’envie de son partenaire, l’exciter et conserver cette insatiable curiosité de découvrir toujours et encore les recoins de son corps ?
Comment débusquer ses fantasmes, tenter de les assouvir tout en en créant de nouveaux ?
Le scénario de Daniel Chmielewski explore la question des sentiments amoureux et du désir charnel. En décrivant le quotidien de ce couple, il le montre pris dans une quête permanente de renouveau, une recherche insatiable visant à attiser l’attirance réciproque de chacun. Cette fantaisie amoureuse passe par l’invention de scénarios qui les conduit à investir de nouvelles identités, à projeter leurs doubles fictifs dans un contexte particulier et propice à leur rencontre. Szymon sera tantôt photographe, tantôt homme d’affaire, tantôt cuisinier… Quant à Dominika, elle sera tantôt l’inconnue que l’on remarque sur un quai de gare, tantôt Kasia, tantôt Aneta… Renouveler ainsi la façon de s’approcher, se fixer des rendez-vous fait partie intégrante de leur jeu amoureux. L’auteur s’amuse à décrire leurs fantasmes et brosse le portrait d’un couple qui lutte contre toute forme de routine. S’inventer une nouvelle identité à chaque occasion est un prétexte pour dire l’attirance qu’ils ont l’un envers l’autre, un appétit féroce du corps de l’autre et un certain goût pour la remise en question.
Côté graphique, Marcin Podolec réalise ses illustrations au stylo bille. La sobriété de son dessin véhicule pourtant les émotions des personnages. On ressent leurs doutes et leurs inquiétudes, surtout du côté de Szymon que chaque rencontre rend fébrile. Outre le désir charnel, il témoigne d’une curiosité insatiable à l’égard de sa compagne ; il aimerait qu’elle n’ait plus aucun secret pour lui.
Parce que plus j’en sais sur toi, mieux je décode ces photos ! Mais il me manque toujours toutes ces minutes entre chacune de ces images, toutes ces semaines entre chaque pile de photos. Je voudrais te connaître plus intégralement, plus intensément !
Elle en revanche est plus libre, elle semble plus forte. Elle envisage de façon rationnelle l’idée d’une séparation éventuelle. Marcin Podolec croque des bribes de leur quotidien sans jamais violer leur intimité. Le lecteur profite de la sensualité de chaque retrouvaille et de l’ardeur qui les anime mais un voile tombe délicatement sur chaque scène érotique, limitant ainsi le voyeurisme du lecteur. Cependant, j’ai trouvé que l’on restait un peu sur notre faim, contraint d’imaginer la chaleur torride de leurs ébats.
« Voyeurs » invite à une douce réflexion sur le couple et l’importance du désir. Récit plus sensuel qu’érotique, on se laisse surprendre par cette tendresse débordante qu’il y a entre eux et le côté ingénu de leur relation.
Les chroniques de Gwendal Fossois et de Frédéric Rabe.
Du côté des challenges :
Tour du monde en 8 ans : Pologne
Voyeurs
One shot
Editeur : La Boîte à bulles
Collection : Contre-Jour
Dessinateur : Marcin PODOLEC
Scénariste : Daniel CHMIELEWSKI
Dépôt légal : mai 2015
ISBN : 978-2-84953-223-2
Bulles bulles bulles…
mhuuuuum, voilà une question éternelle, comment garder la flamme ??? arf je fais en regardant mon poilu qui ronfle encore à 10h30, enfin j’me comprends …..
bisous ma belle et merci pour cette belle découverte
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Mais j’te comprends aussi t’inquiète ^^
Rhaaa… ces poilus… tout un poème 😀 😉
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Je ne suis pas super fan du dessin mais j’aime beaucoup ce que tu en dis (et Framboise me fait bien rire 😉 )
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Disons que ça m’a fait un peu réfléchir la manière dont les auteurs abordent le sujet. Après, je m’attendais à quelque chose un peu plus sensuel que ce que ça n’est effectivement. De fait, on reste un peu sur notre faim 😉
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Vile tentatrice….!
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Et c’est une jeune dame qui participe chaque mois aux RDV de Stephie… Et bien !! 😛
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Tout pour me plaire ! Je note !
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Cela manque un tout petit peu de coquineries mais ce n’est pas déplaisant 🙂
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J’aime beaucoup le dessin.
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Il est superbe ! J’essayerai de relire l’album un jour, histoire de savoir si j’arrive un peu à décaler le regard que j’ai posé sur lui durant ma première lecture
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