
Dans un supermarché, de nos jours.
Un homme a commis l’irréparable : un oubli de carte de fidélité dans un autre pantalon !! Ni une ni deux, le vigile est sur place pour interpeler le malfrat…
Ce dernier, auteur de bande dessinée et prénommé Fabrice de surcroît, se sent acculé. Perdant la raison, il saisit un poireau pour se défendre. Jamais il n’avait commis un tel méfait. Puis, cédant à la panique, il fuit le lieu de son délit.
C’est le début d’une longue cavale.

« Zaï Zaï Zaï Zaï – Un road movie de Fabcaro« … le titre est prometteur ! D’autant plus quand on connait un peu le terrain de jeu de l’auteur. J’ai encore en tête le plaisir que j’avais eu à lire « Carnet du Pérou« … le plaisir que j’avais eu à me faire berner en tout cas.
Dans ce nouvel album, Fabcaro se met de nouveau en scène et se lance dans une folle cavale. Critique acerbe (mais amusée) du système capitaliste, Fabcaro illustre les travers de nos sociétés. En tournant à la dérision des habitudes [de consommations] anodines, il invente une chasse à l’homme d’un nouveau genre. Il n’hésite pas à sortir l’artillerie lourde pour un délit absurde (un oubli de carte de fidélité). Immédiatement, journalistes et forces de l’ordre sont sur ses talons.
L’humour potache ne quitte pas l’album d’une semelle bien que le regard que porte l’auteur sur les travers de la société de consommation fait mouche. Fabcaro construit une histoire extravagante qui accumule des petits riens quotidiens, des phrases & réflexions jetées en l’air comme celles entendues à la terrasse d’un café ou dans les transports en commun. Il n’hésite pas à prendre le contre-pied de tout ce qui est du bon sens et surprend le lecteur à chaque page.

Son scénario se construit grâce à une myriade de personnages. Pour la plupart, ils ne feront qu’une brève apparition. D’autres, plus chanceux (quoi que) auront l’opportunité d’intervenir plusieurs fois dans ce tohu-bohu de personnages secondaires. L’ambiance graphique est en apparence sobre et « sage » ; en effet, la majeure partie des planches se structure autour d’une grille découpée en trois bandes (de deux cases chacune). On pourrait penser que l’ensemble manque de rythme pourtant, chaque planche se consacre à un point de vue / un personnage. Ainsi, à chaque page, nous découvrons un nouveau protagoniste qui est ou non en lien direct avec l’intrigue principale. De fait, nous disposons d’un large panel d’opinion sur le fait divers qui nous intéresse, de la ménagère de moins de cinquante ans au voisin direct du délinquant, de l’homme politique qui fait ses choux gras de l’affaire au flic qui saisit la première occasion pour refiler la patate chaude à un collègue d’un autre département…
Je ne vous en dis pas plus sur cet album déjanté mais ô combien engagé. Dans ce récit choral, l’auteur réalise une énorme partie de paintball où il tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge (système judiciaire, système politique, médiatique, capitaliste, consumériste…). On rit, on s’ébahit de voir que la boutade ou le pied-de-nez (au choix) est bien trouvée, à la fois fine et brute de décoffrage… et tout ça sur environ 70 pages de bonheur.
A lire de toute urgence.
La chronique de PaKa, Bedepolar et Pierre Darracq.
La BD de la semaine, c’est chez Stephie !
Zaï Zaï Zaï Zaï
One shot
Editeur : 6 Pieds sous terre
Collection : Monotrème
Dessinateur / Scénariste : FABCARO
Dépôt légal : avril 2015
ISBN : 978-2-35212-116-9
Bulles bulles bulles…
En effet, il est l’air complètement déjanté cet album ! Je ne sais pas s’il peut me plaire mais j’ai bien envie d’aller vérifier 🙂 Les dessins me plaisent aussi.
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Déjanté et excellent. C’est à lire en tout cas. Ça vaut le coup d’œil 😉
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Pour le coup, le dessin me rebute vraiment.
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Au début, il me faisait penser à celui de Squarzoni. Du coup, je suis réellement entrée dans la lecture en me disant que – pour une fois – Fabcaro nous avons concocté quelque chose de trèèèès sérieux 🙂 Et puis un fou-rire dès la première page… 😀
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bof, bof. sans moi.
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Dommage dommage !
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alors je note de toute urgence!!
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Oui, il faut faire vite, tous les exemplaires vont être bientôt vendus 😀
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Bon, ok, j’ai compris dame Mo’, on se précipite c’est bien ça ? 😉
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On se précipite et plus vite que ça ! Le Prix Landerneau lui a déjà réservé un traitement de faveur (une première : un coup de cœur du jury, le Prix ayant été attribué au « Rapport Brodeck »). Alors… c’est dire s’il faut se précipiter
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Tu es plus enthousiaste qu’avec Alcoolique :p
Bon, cela dit je n’ai jamais lu Fabcaro et j’ai l’impression que c’est une lacune à combler d’urgence.
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Je suis hyper enthousiaste tu veux dire !!
Oui, fais vite… ça risque de te plaire 😀
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bonben d’accord hein g peur que tu me tapes alors vais aller y voir de plus près 😉
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Et plus vite que ça 😛
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Ca a l’air complètement déjanté ! C’est marrant, parce que juste en regardant le dessin, je n’aurais JAMAIS pu imaginer des dialogues ou une intrigue comme ça, c’est assez déstabilisant. Je ne suis pas certaine que j’irai l’acheter, mais je pourrais carrément l’emprunter en bibliothèque ou la feuilleter en rayon ! C’est une BD très curieuse quand même 🙂
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Une histoire complètement barrée oui. Et ça fait du bien. Une bonne critique de notre société aussi. Tout (ou presque) y passe et c’est bien vu.
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J’aime les BD déjantées et je ne connais pas l’auteur. Je vais donc me renseigner à la bibliothèque.
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S’ils ne l’ont pas encore, il y a « Carnet du Pérou » qui est bien aussi 😉
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Cette BD donne super envie. Je craquerai lundi prochain je pense 😉
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Chouette… et lundi c’est aujourd’hui (hop, petite piqure de rappel que je te fais 😛 )
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Je lis déjanté, excellent, je me dis que ça devrait me tenter… mais pourtant, on dirait que la base de l’histoire me rebute un peu… vais attendre un peu. Sait-on jamais!
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C’est peut-être la forme qui rebute. Les dessins sont trop sages… mais il ne faut pas se fier aux apparences 😉
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ICe type de déjanté là me tente bien!
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Je plussoie ! 🙂
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je note parce que je te fais confiance 🙂 mais les dessins ne m’attirent pas plus que ça.
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Oui mais tu verras, les dessins accentuent le côté décalé. Ils aident à rendre l’humour un peu plus grinçant, un peu plus taquin… à toi de voir. Mais c’est du tout bon à lire 😉
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Un des albums de l’année sans aucun doute, drôle par l’absurde et percutant… par l’absurde.
Vive l’absurde !
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Amen ! 🙂
Plus ça va, plus je me dis que faire une plongée dans les bouquins de Fabcaro va me permettre de passer d’excellents moments.
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Absolument génial !
C’est sur tes conseils que je l’ai acheté ce WE au festival et…. grande claque !
Entre véritables fous rires et « ah ouais quand même…. » notre société en prend pour son grade.
A la fois délicieux car complètement décalé, et totalement flippant, bref j’ai adoré !
Merci !
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Génial ! Et merci de m’avoir fait confiance 😉
Bien aimé la scène des mains, celle de la bouteille… bien aimé tout je crois 😀
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Les journalistes….! ha ha
J’ai adoré son regard sur les (nos ? 😦 ) modes de communication en général.
Il faut que je découvre le reste de toute urgence 🙂
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Préviens ton banquier !!
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