« Salvador de Bahia, Brésil, de nos jours. Les chemins de quatre habitants de la ville vont se croiser au pied du Fort de Notre-Dame de Monte Serrat, à l’occasion d’un fait divers. Cajù, un dealer à la petite semaine en galère, Monsieur Ney, militaire à la retraite complètement névrosé et Richard, policier réputé mais mari exécrable en passe de se faire quitter par sa femme, Keira, se retrouvent tous impliqués dans un incident d’apparence anodine, mais qui va vite dégénérer en une situation dramatique » (extrait synopsis éditeur).
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« Tungstène, nom masculin, métal lourd dont la couleur varie du gris acier au blanc étain. Le tungstène est le métal ayant le plus haut point de fusion (3422 °C) ». Cette définition du tungstène nous accueille dès le rabat de couverture et laisse à penser que la tension du scénario va lentement monter jusqu’à atteindre son point culminant… le moment où toutes les pièces du puzzle narratif vont s’imbriquer et aboutir au dénouement.
Car il est bien question de puzzle narratif. Marcello Quintanilha, auteur brésilien, propose un polar qui va mettre un certain temps avant de trouver son rythme. Pendant la majeure partie de l’album, le lecteur a l’occasion de suivre les bribes de vie de quatre personnages (trois hommes et une femme) et rien n’indique que leurs parcours respectifs sont amenés à se croiser, excepté en ce qui concerne un jeune rasta (Cajù) et un militaire retraité (Mr Ney). Quant aux deux autres personnages, les passages durant lesquels ils apparaissent ne nous apprennent rien de nouveau sur l’espèce humaine ; la femme marasme dans son envie de rompre son mariage, l’homme saute d’anecdotes en anecdotes pour faire rire la galerie. Pendant une bonne moitié de l’album, je me suis demandé quel était l’intérêt que tout cela soit porté à notre connaissance… si l’on pouvait espérer que ces éléments soient utiles pour l’histoire que l’on suit.
A défaut de trouver un sens à la présence de quatre personnages aussi différents qu’insignifiants, la lectrice que je suis a fait un réel effort pour ne pas abandonner sa lecture. Un choix qui a finalement été payant mais il a fallu attendre la moitié de l’album pour le constater. In fine, on est pris dans le rythme, on apprécie les sauts de puce que l’auteur nous force à faire ce quatuor d’individus. Pour autant, il faudra accepter les lourdeurs de certains passages. L’auteur a tendance à insister sur un désaccord, sur un quiproquo, un doute…
Les dessins de Marcello Quintanilha sont très lisibles. Ils permettent de se repérer facilement, situer chacun des personnages et les différents contextes dans lesquels ils évoluent. Pour autant, le trait n’est pas séduisant. L’utilisation du noir et blanc est classique, aucune illustration ne régale les pupilles. J’ai trouvé l’ambiance graphique d’une fadeur décevante alors que le rythme narratif finit par trouver son équilibre et tenir le lecteur en haleine.
Un polar que j’ai lu sans conviction. Il faut s’accrocher pour investir les personnages, accepter leurs travers et leurs faiblesses. On peine à entrer dans l’univers et même si l’on finit par investir les personnages, c’est en s’accrochant au livre que l’on y parvient. Au passage, il sera question de corruption, de drogue, de deal, de violences policières et de violences conjugales… trop de sujets effleurés qui éparpillent le lecteur. En France, cet album a été nominé à plusieurs reprises (Sélection Polar Festival d’Angoulême 2016, Sélection Prix de la BD FNAC 2016, Sélection Grand Prix de la critique ACBD 2016) et j’avoue ne pas comprendre l’engouement pour ce travail.
Les chroniques d’OliV, de Lo, d’Alfie’s mec et de Baptiste.
Tungstène
One shot
Editeur : Çà et Là
Dessinateur / Scénariste : Marcello QUINTANILHA
Traduction de Christine ZONZON et Marie ZENI
Dépôt légal : août 2015
ISBN : 978-2-36990-215-7
Bulles bulles bulles…
Tungstène – Quintanilha © Çà et Là – 2015
Bar à BD 
erf je passe ma route alors 😉
du baiser copine ❤
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Passes ta route oui, ce n’est pas moi qui te conseillerais le contraire !
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Mince, il me faisait terriblement envie depuis sa sortie (beaucoup moins maintenant ;p ). Je vais sagement attendre qu’il arrive à la médiathèque.
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J’ai fini par m’y repérer dans cet univers ! Pareil, j’ai fini par accrocher avec les perso. Mais pfff, combien de fois je me suis retenue de fermer définitivement cet album sans avoir l’envie de connaître le dénouement. Contente d’en avoir vu le bout, mais le plaisir a été sacrément grignoté tout de même.
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Comme Framboise, je zappe.
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Après, c’est toujours la même rengaine : si je l’avais lu à une autre période, si je l’avais lu dans un autre contexte… peut-être que j’aurais bien aimé !??? Mais bon, avec des « si »… 🙂
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Certes. Mais avec tous les titres qui nous attendent à côté… Le temps des si n’a pas/plus lieu d’être…
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C’est une très bonne philosophie ! J’adhère !! 😀
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zut!!! J’ai craqué sur la couverture moi!
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Je comprends mais pour le coup, la couverture ne résume pas grand chose du contenu de l’album… si ce n’est la tension qu’il y a entre les personnages
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Ouf ! Ne viendra pas s’ajouter à la liste des « il me le faut » !! Merci 😉
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J’aime me rendre utile :mrgeen:
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Eh bien je l’ai échappé belle ! J’ai failli l’offrir à mon mari pour Noël, après avoir lu des critiques positives (je ne sais plus où, en tout cas j’avais raté la chronique de Miss Alfie’s mec, qui m’aurait dissuadée), mais je ne le « sentais » pas vraiment cet album.
(pour la petite histoire, je me suis rabattue sur l’intégrale de Long John Silver ; et j’ai aussi offert l’intégrale de Calamity Jane à ma fille aînée ; et le dernier Holmes à ma fille cadette … c’est que le Père Noël aime les BD, chez nous 🙂 )
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La chronique de Mr Alfie m’a un peu rassurée, parce qu’en lisant les autres chroniques présentes sur la toile, je m’étais sérieusement posé la question de savoir si j’avais bien compris ma lecture. Effectivement, il y a beaucoup de critiques élogieuses sur cet album.
Sinon, tes choix de repli sont vraiment alléchants. Trois séries dont j’ai entendu le plus grand bien et que je n’ai pas encore lues
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Aïe aïe aïe… Mais c’est dommage parce que l’ambiance était là, j’ai revu des aspects du Brésil, des détails, une lumière… Le polar est décevant oui.
Bonne Année Mo’ !
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La première de couverture m’avait tenu à l’écart de cet album et puis j’ai lu ta chronique… Connaissant ton ressenti, je pense que ça explique aussi le pourquoi je me suis accrochée autant à cette lecture. Oui, la tension monte et oui à la fin on est bien pris par l’histoire mais… voilà, j’explique que c’est long pour parvenir à ça. Et puis, j’aime les polars habituellement et je ne comprends toujours pas pourquoi ça n’a pas fonctionné avec celui-ci.
Ce n’est pas grave non plus. J’aime toujours découvrir 😉
Bonne année à toi Lo !
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