Philippe Lomar est une collégienne. Cette gamine futée veut devenir détective et elle n’a pas attendu l’âge de raison pour le faire.
« Mon nom c’est Lomar, Philippine Lomar. J’ai treize ans et demi.
Ce que je veux faire plus tard, je le fais déjà : je suis détective privée.
J’écrabouille les embrouilles, et il vaut mieux s’offrir mes services que de subir mes sévices, parce que si je vous prends en grippe, vous n’avez pas fini de vous moucher.
Cette fois, l’affaire à laquelle j’étais confrontée sentait vraiment mauvais, une histoire de racket et le racket a une odeur, une sale odeur de terreur. Les frappes qui voulaient extorquer de l’argent à ma jeune cliente avaient même essayé de m’intimider, les boulets ! Mais ils venaient de faire une grave erreur : ils m’avaient énervée… »
(extrait de la fiche éditeur).
Contactée par la jeune Swong, Philippine décide de venir en aide à la jeune victime. Pour comprendre à qui elle a à faire et quelles sont leurs motivations, Philippine sollicite ses amis Mok et Gégé.
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Avec Dominique Zay aux commandes du scénario, il fallait s’attendre à ce que l’intrigue ait de la gueule et du panache. Cet auteur qui a déjà fait ses preuves dans le domaine du roman policier jeunesse (voir sa bibliographie sur son site) et Philippine Lomar n’est pas née de la dernière pluie. La preuve en est puisque Philippine Lomar a fait sa première apparition en 1999 dans un roman jeunesse intitulé « Malice au Pays des Magouilles » (Editions Magnard). Sitôt l’album ouvert, on rentre dans le vif du sujet ; l’action bat son plein, Philippine est en fâcheuse posture, on ne connaît ni les tenants et les aboutissants… mais le peu d’éléments dont on dispose nous donne la conviction que cet album va être dévoré d’une traite. Passées ces quelques pages où les échanges fusent alors que Philippine tente de se dégager de l’étreinte qui la paralyse, on revient quelques jours en arrière et l’on s’installe dans l’ambiance. Jeune lecteur captivé interpelle ponctuellement parent lecteur pour des explications de termes présents à divers moments de la lecture… ni trop ni trop peu, ça passe d’autant que c’est l’occasion d’assimiler quelques mots de vocabulaire supplémentaire. Quant à la répartie de Philippine, c’est l’occasion de se frotter les mains car ils ne sont pas fréquents les ouvrages jeunesse qui emploient quelques noms d’oiseaux [sans vulgarité] et des répliques bien placées. Les quarante-huit pages de l’album nous font vivre une enquête rythmée qui a le mérite de s’attaquer à une situation vécue par de trop nombreux élèves : le racket.
Greg Blondin s’est quant à lui attaqué à l’ambiance graphique. Les illustrations installent facilement le rythme et les personnages, on comprend de suite que l’héroïne est une redoutable enquêtrice mais on perçoit en même temps qu’elle ne se prend pas au sérieux et ne manque pas d’humour. Les couleurs de Dawid rehaussent l’ensemble.
Un bon tome de lancement pour ce polar jeunesse. Une série à suivre !
Philippine Lomar
Tome 1 : Scélérats qui rackettent
Série en cours
Editeur : La Gouttière
Dessinateur : Greg BLONDIN
Scénariste : Dominique ZAY
Dépôt légal : juin 2016
48 pages, 12,70 euros, ISBN : 979-10-92111-36-1
Bulles bulles bulles…
Tu crois, à partir de quel âge copine ?
un joli lundi à toi ❤ pis des bises remplies de mistral et de soleil !
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Oh, pour un petit lecteur doué, je dirais 8-9 ans. Et puis les parents ne sont jamais bien loin pour venir apporter un coup de main si jamais un passage semble obscur 😉
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ah tiens, les enfants et moi, on n’avait plus rien à se mettre sous la dent depuis Les Quatre soeurs! 7, 10 et bip! ans (=moi), tu crois que c’est bon?
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Je pense que ça devrait le faire
Bonne lecture à vous trois 😉
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Elle a l’air drôlement bien cette nouvelle série !!
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On a bien aimé oui. Surtout Louka qui est toujours en quête de nouvelles lectures, de nouveaux genres… et qui fait son difficile 🙂
Le rythme est entraînant, les personnages ont un sacré sens de la répartie et le tout est bien ficelé 😉
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J’ai beaucoup aimé aussi. C’est dommage que ma médiathèque n’a pas acheté la suite.
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Elle le fera peut-être. Le second tome est dans les bacs des libraires depuis un mois seulement 😉
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