Wake up America, volume 3 (Lewis & Aydin & Powell)

Lewis – Aydin – Powell © Rue de Sèvres – 2017

« À l’automne 1963, le mouvement des droits civiques s’est imposé aux Etats-Unis. John Lewis, en tant que président du comité étudiant d’action non violente est en première ligne de la révolte. Tandis que Jim Crow élabore des lois toujours plus répressives et discriminantes, le seul espoir de Lewis et ses compagnons est de faire réellement appliquer le principe du vote pour tous, y compris aux citoyens noirs : « un homme, une voix ». Avec cette nouvelle bataille viendront de nouveaux alliés mais de redoutables ennemis, ainsi qu’un nouveau président qui semble être les deux à la fois. Les fractures au sein du mouvement s’approfondissent. Tout semble devoir se jouer dans une petite ville le long de l’Alabama, Shelma… » (synopsis éditeur).

Le dernier tome de la trilogie « Wake up América » (les chroniques sur le blog : tome 1 et tome 2) est beaucoup plus consistant que les précédents. Au niveau de la pagination tout d’abord puisque nous sommes en présence d’un petit pavé de 250 pages. Au niveau du rythme ensuite puisqu’il me semble que la chronologie des faits est beaucoup plus riche. Les événements se succèdent, certains passages relatent des manifestations quotidiennes où chaque jour, les citoyens noirs-américains se présentaient – en longue file indienne – à l’entrée des bâtiments administratifs afin de demander leur inscription sur les listes électorales. On est assommé par la récurrence des faits présentés et des scénarios qui se reproduisent quasi à l’identique de jour en jour. John Lewis, le dernier des Big Six, expose la réponse invariable que les forces de police donnaient aux citoyens noirs des états du sud : des coups, des brimades, des humiliations et des arrestations. Point d’orgue du scénario : la marche de Selma à Montgomery de 1965.

On y croise bien évidemment des figures de ce combat des droits de l’Homme : Martin Luther King, Malcolm X, Ella Baker… pour ne citer qu’eux.

Le medium BD est parfait pour transmettre ce genre de témoignage. L’avantage des illustrations permet de montrer toute la violence à laquelle ont été confrontés les manifestants noirs américains et de soulager d’autant le récit. Ce dernier se concentre quant à lui à transmettre à la fois la mémoire des faits et les réflexions de John Lewis. « Wake up America » est une série nécessaire et indispensable.

Une lecture que je partage avec Jérôme, amateur de cette série débutée il y a 3 ans déjà.

La « BD de la semaine » se réunit aujourd’hui chez Stephie.

Wake up America

Volume 3 : 1963-1965
Trilogie terminée
Editeur : Rue de Sèvres
Dessinateur : Nate POWELL
Scénaristes : John LEWIS & Andrew AYDIN
Traducteur : MATZ
Dépôt légal : février 2017
253 pages, 15 euros, ISBN : 978-2-36981-2

Bulles bulles bulles…

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Wake up America, volume 3 – Lewis – Aydin – Powell © Rue de Sèvres – 2017

Auteur : Mo'

Chroniques BD sur https://chezmo.wordpress.com/

18 réflexions sur « Wake up America, volume 3 (Lewis & Aydin & Powell) »

    1. Très bonne série oui. Le témoignage de John Lewis permet de revivre chronologiquement le combat mené par les citoyens noirs américains. C’est à lire, vraiment 😉

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  1. Contente qu’on arrive au bout de cette série indispensable oui…! Je pense que le mieux est peut-être de les relire les trois à la suite histoire de ne pas perdre le fil des évènements et de ne pas se noyer. Je me donnerai peut-être le temps de faire ça !

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    1. C’est ce que je voulais faire pour celui-là mais le temps m’a manqué.
      Je la reprendrais en tout cas, c’est certain. Et je compte bien la mettre dans les pattes de mes gamins quand ils auront l’âge de l’apprécier et de mesure l’importance de ce combat

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  2. Les deux premiers tomes étaient passionnant, on les referme en se sentant un (tout petit) peu plus intelligent. Hâte de me lancer dans le troisième !

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    1. Un tout petit peu plus intelligent mais tellement impuissant face à ce racisme haineux !
      Cette partie de l’histoire des États-Unis, on nous l’apprend à l’école. Mais c’est très survolé… Et rien de tel que le témoignage d’un homme qui a vécu les événements pour rendre les choses plus concrète. J’ai retenu plus de choses en lisant le témoignage de Lewis qu’en ayant buché à l’école sur les manuels scolaires.

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      1. Sur le sujet, le docu « I’m not your negro » au ciné en ce moment inspiré des recherches de James Baldwin est passionnant et très bien documenté !

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