Le Livre des Merveilles (Le Roux & Froissard)

Le Roux – Froissard © Soleil Productions – 2021

An 1215. Sur la route entre Venise et Rimini, un vieux voyageur et un jeune garçon se rencontrent. Le second propose de s’occuper des malles du vieil homme et de lui tenir compagnie. En échange, l’homme lui offrira le couvert et peu à peu, confiera au garçon ses nombreux récits de voyages.

« C’est une ville au climat rude où les abeilles vivent en si grand nombre que tout le miel accumulé s’est cristallisé pour finir par former des montagnes. Elles sont creusées par les habitants qui vendent ses gros cailloux translucides à la saveur incomparable à prix fort. Grâce à cette richesse, la ville abrite d’innombrables palais, tous plus beaux les uns que les autres »

L’amitié entre ces individus que trois générations séparent se tisse à mesure que les souvenirs du vieil homme affluent. Il embellit les détails de ses récits, y ajoute un soupçon de suspense et beaucoup de merveilleux, ce qui rend ses histoires captivantes et absolument incroyables !

Etienne Le Roux s’est inspiré du « Livre des Merveilles » dicté par Marco Polo à son compagnon de cellule Rustichello de Pise. De cette confidence naît un livre qui a fait connaître Marco Polo au monde entier. L’alternance entre les scènes du présent et celles du passé directement surgie de la mémoire du personnage principal crée une atmosphère qui nous fait flotter. On est loin des inquiétudes auxquelles l’explorateur a dû faire face et pourtant, Etienne Le Roux nous permet d’en ressentir les tumultes. On nage en permanence entre rêve et réalité et les images féériques qu’il invoque nous donnent envie d’ailleurs. Le registre sémantique et graphique employés nous amènent souvent à nous demander ce qui a réellement eu lieu et ce qui est inventé de toutes pièces. Et ce flottement est délicieux.

Vincent Froissard applique à ses dessins les teintes sable du rêve, de l’ailleurs, qui subliment le récit du voyageur nostalgique. Il a trouvé un public en la personne de ce jeune garçon et le dessinateur les illustre tous deux avec autant beaucoup de tendresse. La fragilité du vieillard est aussi touchante que celle du garçonnet. Voilà un duo aussi complice que complémentaires. Quand l’un trouve un incroyable plaisir à avoir trouvé une oreille dans laquelle déposer ses aventures, l’autre a trouvé une voix chaleureuse qui lui décrit avec précisions les détails de civilisations lointaines. En lecteurs attentifs, on ne perd pas une miette de cette étonnante rencontre à ciel ouvert. L’ambiance graphique japonisante et le dessin charbonneux des illustrations nous bercent. A chaque page, des ornements décorent et réchauffent les planches, nous maintiennent dans un espace-temps hors du temps. Une fois plongés dans la lecture, on est totalement accaparés par la narration, l’alchimie entre les deux personnages, les récits de voyages…

Très belle surprise que cette lecture.

Le Livre des Merveilles

– Librement adapté des récits de Marco Polo –

Editeur : Soleil / Collection : Métamorphose

Dessinateur : Vincent FROISSARD / Scénariste : Etienne LE ROUX

Dépôt légal : avril 2021 / 76 pages / 16,95 euros

ISBN : 9782302093133

La mille et unième Nuit (Le Roux & Froissard)

Le Roux – Froissard © Soleil Productions – 2017

Regardez ces visuels dans le diaporama à la fin de l’article. Je vous invite à pénétrer dans cette ambiance feutrée et douillette des histoires de Shéhérazade. Magie des légendes, des contes de fées, des voyages et des épopées qu’elle a inventés pour divertir le sultan Shahriar.
Est-il encore besoin de présenter cet univers mythique et le postulat de départ qui dit que ce sultan, affecté par l’adultère de son épouse, fut blessé dans son orgueil autant que dans ses sentiments ?

Dans le palais qui domine la ville réside celui qui garantit cette vie paisible, le Sultan Shahriar. Roi sage et prudent, il n’a qu’un seul défaut : depuis la trahison de sa première femme, il s’est juré d’épouser, chaque soir, une jeune fille différente et de la faire étrangler au matin.

Jusqu’au jour où Shéhérazade, fille aînée du grand vizir, devient la nouvelle épousée. La première nuit de ses noces, Shéhérazade a proposé au Sultan de lui raconter une histoire mais elle a pris soin de ne pas la terminer, s’engageant à lui raconter la suite la nuit suivante.

Le Sultan a succombé à ses charmes autant qu’à l’exotisme de ses histoires.

Les nuits se sont succédé et nous voilà à la six cent trente-sixième nuit. Dinarzade, la cadette de Shéhérazade, s’inquiète. Toutes ces nuits à veiller risquent d’épuiser sa sœur. Elle craint aussi que Shéhérazade ne soit à court d’inspiration et se met en quête d’aller trouver de nouvelles histoires que sa sœur pourrait raconter. Dinarzade se rend au marché de Rum, là où se trouvent des vendeurs de tous horizons. Lors cette sortie, elle fait la connaissance de Nasrudin Elberakah, un jeune marchand d’étoffes devenu mendiant à la suite d’une malédiction que Lilith, l’épouse du roi Salomon, a jeté sur sa femme et sur son fils.

La Mille et unième nuit – Le Roux – Froissard © Soleil Productions – 2017

Magique cet album qui nous emporte dans un autre espace-temps. Dans un lieu où il n’est pas rare de voir surgir des dieux, des monstres fantastiques, des animaux dotés de la parole, des tapis volants. Et dans les contes de Shéhérazade. Revisiter cet univers de légendes et attraper, au détour des pages, au creux du scénario d’Etienne Le Roux, des clins d’œil aux contes racontés par Shéhérazade. Nous croiserons ainsi un marchand d’huile, un djinn, un âne, un singe, des chevaux, des chameaux… et même quelques paons qui déambulent dans la suite nuptiale.

Au dessin, Vincent Froissard nous enchante tout autant. Il utilise des couleurs bleutées sur lesquelles la nuit semble être suspendue, des couleurs ocrées qui ressortent du désert et du climat aride et sec. La ville de Rum apparaît alors comme une oasis au milieu de nulle part, un havre de paix solide ancré dans cette étendue de sable. Les contours légèrement charbonneux de tout ce qui peuple ses illustrations donne l’impression que l’ambiance est ouatée, c’est un temps où l’on prend le temps. Certains passages sont magnifiés par des dessins ornementaux qui viennent encadrer certaines illustrations, faisant ainsi profiter le lecteur de toute l’intensité contenue dans une scène.

La magie des univers oniriques diffuse ici des odeurs d’épices et des sons de musiques orientales. Superbe album qui nous accompagne vers la mille et unième nuit de Shéhérazade. La seule ombre au tableau est une fin un peu abrupte.

La Mille et Unième nuit

One Shot
Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Dessinateur : Vincent FROISSARD
Scénariste : Etienne LE ROUX
Dépôt légal : octobre 2017
80 pages, 16.95 euros, ISBN : 978-2-302-06393-8

Bulles bulles bulles…

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La Mille et unième nuit – Le Roux – Froissard © Soleil Productions – 2017

Le jour où… France Info 25 ans d’actualités (Collectif d’auteurs)

Le jour où... France Info 25 ans d'actualités
Collectif d’auteurs © Futuropolis & France Info – 2012

1987-2012.

Cet album retrace les faits majeurs qui ont marqués l’actualité durant cette période : la chute du mur de Berlin, l’attentat du 11.09.2001, la tempête de 1999, l’élection d’Obama…

Chaque chapitre est couvert par un auteur ou un duo d’auteurs, mettant ainsi en exergue toute la richesse, la technicité et la variété de la bande dessinée.

Le lien vers la fiche éditeur est inséré dans les références de l’album (en bas d’article).

Cela faisait très longtemps que je souhaitais lire la première version de cette collaboration entre France Info et Futuropolis.

Mitchul présentait ici cette édition, celle dont je vais vous parler est une version augmentée de 7 chapitres (couvrant les années 2008-2012).

Chaque sujet est abordé de manière très personnelle. Le cahier des charges adressé aux auteurs semble large. Certains sont scrupuleux quant au sujet et partagent points de vue et connaissances sur l’événement. D’autres détournent le sujet et abordent ce « buzz médiatique » indirectement ; certes, quelques anecdotes rapportées ici n’apportent rien au sujet mais ce cas de figure se présente ponctuellement.

De David B. à Davodeau, de Jean-Denis Pendanx à Igort, de Stassen à Sacco… imaginez la richesse de styles, de graphismes et de points de vue !!

Je n’aborderais pas le détail de chaque nouvelle et la manière dont les sujets sont traités. Deux récits ont cependant retenu mon attention :

  • Le travail de Pierre Christin & Guillaume Martinez (repéré récemment dans Motherfucker) : la narration très journalistique tout d’abord. Christin énumère les impacts de l’événement aux quatre coins de la planète, mettant ainsi en exergue la diversité des accueils consacrés à cette information allant ainsi de la plus farouche des paranoïas (des chrétiens fondamentalistes de l’Arkansas au « obsessionnels du chiffre 11) à l’indifférence totale dans les régions les plus reculées d’Afrique Noire ou dans les communautés ouvrières du sud de la Chine. Le dénouement tombe comme un couperet au terme de 8 pages. Le graphisme de Guillaume Martinez est sombre, réaliste, délicat bref… le ton est juste de bout en bout pour ce volet d’actualité.
  • Le travail d’Etienne Davodeau sur la tempête de décembre 1999. C’est beau, poétique et la narration joue parfaitement avec une ambiguïté très bien dosée entre premier et second degré. La métaphore est belle et la narration… tant de charme et d’ironie s’en dégage ! Voici comment cela commence :

J’ai toujours bien aimé le vent. Là où je vis, c’est le vent d’ouest qui règne en maître, familier mais changeant. L’hiver, cet idiot fait du zèle, distribuant ses averses sans avarice. Pour se faire pardonner, certains soirs, il nous invite au spectacle et nous offre un crépuscule sanguine et ardoise. On pardonne. Au printemps, bon ouvrier, il se fait brise guillerette. Toujours prêt à rendre service, il transporte sans barguigner pollens et giboulées

… je vous laisse découvrir la suite lors de la lecture… Pour illustrer cette ode au vent et contrecarrer la douceur de ses mots, les visuels de l’auteur se teintent d‘ocres, de bruns et de gris et mettent en scène l’élément quand il se déchaîne. Superbe.

PictoOKLes amateurs de BD reportages devraient apprécier tant la qualité des compositions que les propos qu’elles contiennent.

Les chroniques : Jérôme, Eric Guillaud, Madoka, Gwordia et Bulles en Champagne (site consacré au Festival éponyme).

Extrait :

« Perdre sa liberté, c’est perdre sa dignité. Le rapport avec toi-même ne t’appartient plus. Tu ne peux plus décider seule ce que tu ressens dans ton cœur. Tu essaies de vivre dans ta tête… dans tes pensées. C’est là la seule liberté que l’on ne peut jamais t’enlever. Jamais. Et tu en arrives même à haïr ton corps, car il est source de douleur, même si c’est la seule chose qui te fasse sentir en vie » (Le jour où… France Info 25 ans d’actualitésLa Libération d’Ingrid Bettancourt par Igort).

Le jour où… France Info 25 ans d’actualités

Anthologie

Éditeurs : Futuropolis & Editions Radio France

Collectif d’auteurs :

en plus des auteurs pointés par les Catégories de publication de mon article (voir au début de l’article, en dessous du titre de l’album), ont également collaboré à cet ouvrage :

Thierry MARTIN, BLUTCH, Jean-Claude DENIS, Jacques FERRANDEZ, Mathieu BLANCHIN, Christian PERRISSIN, Emmanuel MOYNOT, Jean-Pierre FILIU, Cyrille POMES, TIGNOUS, Miles HYMAN & JUL

Dépôt légal : juin 2012

ISBN : 978-2-7548-0822-4

Bulles bulles bulles…

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Le jour où… France Info 25 ans d’actualités – Collectif d’auteurs © Futuropolis – 2012

Immigrants (Dabitch & Collectif)

Immigrants
Dabitch – Collectif © Futuropolis – 2010

Autour de Christophe Dabitch se sont rassemblés 12 dessinateurs BD et 6 historiens (dont Gérard Noiriel). Ils ont rassemblés plusieurs témoignages de personnes venues en France pour des raisons politiques, médicales, familiales… Comment vivent-elles cette expérience ? Ont-elles rencontré des difficultés ? Si oui, lesquelles ? Quels liens ont-elles conservé avec leur pays natal ?

Le premier témoignage est celui d’une femme congolaise qui raconte les événements qui ont entraîné sa fuite, projet qui s’est imposé à elle. « C’est de la fiction ! C’est comme dans un film ! » dit-elle en se remémorant les violences qu’elle a subies, elle a encore du mal à croire ce qu’elle a vécu… nous aussi. Pourtant, les stigmates de son cauchemar sont bel et bien là, les cicatrices et les douleurs physiques aussi.

110 pages pour découvrir des parcours divers et constater la multiplicité des visages de l’immigrant. Certains de nos préjugés sont chahutés, les textes de Christophe Dabitch font mouche même si tous les témoignages n’ont pas la même qualité (le plus confus me semble être le récit de deux Kurdes, Günesh & Buket, mis en images par Diego Doña Solar… j’ai décroché). Les autres viennent d’Afrique, d’Amérique du Sud, d’Asie, d’Europe… ils ont été opprimés, menacés, ils sont commerçants ou politiciens… ils se racontent et décrivent le motif de leurs départs, leurs nouvelles vies et font le point sur ce que leur apporte ou leur refuse la France. On y parle d’accès à la culture, de lourdeurs administratives, de sentiment d’être déraciné, de racisme, de sécurité, d’accès aux soins…

Les récits sont intimistes et disposent chacun d’une ambiance graphique propre, certaines touches me sont familières (Simon Hureau, Étienne Le Roux…), d’autres totalement nouvelles (Kkrist Mirror, Christian Durieux…) et les dernières sont un mélange des deux comme les dessins de Sébastien Vassant mis en couleur alors que je ne l’avais lu qu’en noir et blanc. En intercalaires -tous les deux témoignages- des textes d’historiens reviennent sur l’évolution du phénomène de l’immigration à travers l’histoire. Ces six analyses zooment sur une spécificité du phénomène de l’immigration : femmes migrantes, communautés asiatiques…

Voici une BD engagée qui, sur la forme, n’est pas sans me rappeler En Chemin elle rencontre également réalisé par un collectif d’auteurs et dénonçant les violences faites aux femmes (nous en avons également parlé sur kbd en octobre dernier). En fin d’album, pour ceux qui seraient intéressés par ce type de publications, un rappel de l’importante (car nécessaire) participation de BD BOUM dans ce domaine de l’édition et son investissement auprès des collectifs de Paroles de…

Une lecture que j’inscris dans le cadre du Challenge Histoire de Jelydragon

PictoOKUn recueil très intéressant qui alterne témoignages et analyse d’historiens. Immigrants est le cri d’une réalité crue face à laquelle on préfère habituellement détourner le regard.

Je remercie les éditions Futuropolis pour cette découverte.

Extraits :

« J’ai perdu tout ce que j’avais. C’est pas un paradis ici, le paradis, c’est chez moi. quand je vivais là-bas, ce que je faisais. J’étais respectée, on m’appelait même maman dans mon quartier. J’ai perdu cette dignité et les gens savent ce qu’on m’a fait. J’ai perdu ma valeur, ça m’a détruite tout ça. Je veux ajouter une chose. Les gens vous regardent surtout quand vous avez demandé l’asile comme si vous étiez… je ne sais pas. Des choses » (Immigrants).

Immigrants

One Shot

Éditeur : Futuropolis

Dessinateurs : Christian Durieux, Benjamin Flao, Manuele Fior, Christophe Gaultier, Simon Hureau, Étienne Le Roux,

Kkrist Mirror, Jeff Pourquié, Diego Dona Solar, Troub’s, Sébastien Vassant

Couverture : Étienne DAVODEAU

Scénariste : Christophe DABITCH

Dépôt légal : novembre 2010

ISBN : 9782754804073

Bulles bulles bulles…

Difficile d’extraire un visuel de cet album tant les ambiances sont propres à chaque témoignage. Le blog de l’éditeur propose des extraits des trois premiers témoignages. Je vous laisse découvrir tout ça chez eux ! C’est ici !

La Mémoire dans les poches, Deuxième Partie (Brunschwig & Le Roux)

La Mémoire dans les poches, deuxième partie
Brunschwig – Le Roux © Futuropolis – 2009

Nous retrouvons les personnages du tome 1 trois ans plus tard.

En pleine promotion télévisée pour la sortie de son dernier roman, Laurent Létignal (le fils de Sidoine) lance un appel aux téléspectateurs afin qu’ils l’aident à retrouver son père…

La Première Partie de La Mémoire dans les poches est parue en juin 2006. Tout juste 3 ans après la sortie du premier tome, BRUNSCHWIG et LE ROUX sortent le second volet de ce triptyque qui devait initialement être publié dans la collection AIRE LIBRE (Dupuis). Dans le second tome, on vire un peu plus vers le POLAR. Laurent mène l’enquête et recherche son père disparu depuis 3 ans.

Le dessin est toujours aussi agréable et emboîte le pas du scénario à la perfection. Comme dans le premier volet de La Mémoire dans les poches, le ton est juste et les émotions sont parfaitement retranscrites. Le fait d’être aux côtés de Laurent et de parcourir le temps d’un tome, la démarche qu’il engage n’est en rien difficile. Dans la Première Partie, le style de Brunschwig nous avait permis à merveille de nous glisser dans la peau de chaque personnage. Du coup, il n’est pas du tout difficile d’avancer dans le second tome aux côtés de Laurent, le fils de Sidoine, que nous suivrons dans ses recherches.

Les thèmes du premier tomes restent présents mais ne sont plus les mêmes à occuper le devant de la scène. Cette fois, la place est faite en premier lieu à la famille et aux faux-semblants. Alors, qui est ce père ? Le combat qu’il mène l’aide-t-il à panser ses propres blessures ? Quel sens donne-t-il à sa quête ?

L’image que Laurent s’était faite de Sidoine et de Rosalie vacille et laisse place à une multitude de questions. Les repères de Laurent explosent en mille morceaux.

Dans cet album, on sort de la Cité des Tommettes pour partir à la découverte de Laurent et de sa famille. On y découvre un Sidoine mystérieux puisqu’il a caché une partie de son passé à sa femme et à son fils. On découvre Rosalie, pleine de rancœur à l’encontre de son époux. Et on découvre Laurent totalement pris au dépourvu par ce qui lui arrive et le tourbillon dans lequel il est entraîné. Le voile se lève sur le véritable visage de ses parents.

On devine une troisième partie où tous les tabous vont se lever et les choses se dire.

Que restera-t-il de chacun d’eux ensuite ? Comment Rosalie et Laurent accueilleront-ils ce que Sidoine a à leur dire ? Comment Sidoine acceptera d’entendre la déception de Rosalie à son égard ? Laurent pourra-t-il enfin prendre son indépendance et partir de chez ses parents ?

PictoOK

Trois ans se sont donc écoulés entre la parution des tomes 1 et 2, trois ans se sont également écoulés dans cette fiction. Laurent mettra-t-il trois looongues années à retrouver Sidoine ?? On ne l’imagine pas ainsi !!

Une série BD de qualité que je vous conseille vivement. Si vous souhaitez « feuilleter » les 13 premières pages de ce tome.

La Mémoire dans les poches

Deuxième Partie

Série en cours

Éditeur : Futuropolis

Dessinateur : Etienne Le ROUX

Scénariste : Luc BRUNSCHWIG

Dépôt légal : juin 2009

ISBN : 9782754800990

Bulles bulles bulles…

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La Mémoire dans les poches, Deuxième Partie – Brunschwig – Le Roux © Futuropolis – 2009

La Mémoire dans les poches, Première partie (Brunschwig & Le Roux)

La Mémoire dans les Poches, tome 1
Brunschwig – Le Roux © Futuropolis – 2006

Sidoine LETIGNAL a peur d’oublier. Il note tout sur des petits bouts de papiers qu’il met… dans ses poches. Du coup, il est imbattable sur les dates et les faits qui les ont marqués lui et sa famille.

Sidoine est une encyclopédie des souvenirs.

C’est en allant à la pharmacie acheter du lait et un biberon pour son nourrisson que sa quête commence.

Je n’avais pas fait attention à cette série avant de voir que c’était Luc BRUNSCHWIG au scénario (Le pouvoir des Innocents). Pourtant, les premiers plats ne m’étaient pas inconnus, d’autant que la « Deuxième Partie » est en vente depuis juin dernier… et donc assez visible dans les bacs.

Je m’attendais à avoir quelque chose de sympa… Je confirme !

Le personnage principal ne nous est pas livré « clé en main », il faut l’écouter un peu et apprendre à le connaître. Au début grand-père qui promène son nourrisson. Puis on pense que c’est un homme qui kidnappe un bébé… et enfin il est ce vieillard démuni et sympathique.

Étienne LE ROUX et Luc BRUNSCHWIG nous embarquent dans un récit qui ne ressemble à aucun  autre. Le personnage principal s’ouvre à ses compagnons de confidences comme un livre de bibliothèque. Les souvenirs se bousculent, l’histoire se tisse sous nos yeux. Des inconnus servent de témoins et de relais dans cette vie lourde à porter. Dans La Mémoire dans les poches, il est question de racisme, de migrants, de personnes stigmatisées, mais aussi d’amour, d’entraide et de cultures. C’est aussi l’histoire d’une famille très altruiste.

Le ton est juste. Voici une très belle série qui commence. Nous naviguons entre présent et passé de façon fluide, aidés par de magnifiques ambiances graphiques.

PictoOKPictoOKTrès bel opus que ce premier volet de la série paru en 2006.

La Mémoire dans les poches

Première partie

Série en Cours

Éditeur : Futuropolis

Dessinateur : Etienne LE ROUX

Scénariste : Luc BRUNSCHWIG

Dépôt légal : juin 2006

ISBN : 9782754800037

Bulles bulles bulles…

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La Mémoire dans les poches, Première Partie – Brunschwig – Le Roux © Futuropolis – 2006

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