Les Mystères de Hobtown, tome 2 (Bertin & Forbes)

« L’Affaire des Hommes disparus » est le premier tome de l’univers des « Mystères de Hobtown ». Dans le premier tome, l’intrigue portait sur une succession de disparitions dans la petite ville et l’ouverture d’une enquête. Dana Vance dirige une équipe de cinq enquêteurs dont fait notamment partie Sam Fich, le fils d’un des disparus. Un petit rappel des faits nous accueil dans ce second tome.

Bertin – Forbes © Pow Pow – 2020

Nous nous trouvons à Hobtown, une petite bourgade fictive de Nouvelle-Ecosse. Les fêtes de Noël approchent et le vieil ermite du village a été terrassé par une violente crise de panique. Dans la myriade de témoins présents lors du drame, un petit groupe de cinq amis. Ensemble, ils avaient enquêté sur une affaire de disparitions inquiétantes. L’attitude étrange de l’ermite leur met la puce à l’oreille… est-ce un avant-goût de nouveaux événements tragiques à Hobtown ? Ce n’est qu’une intuition et rien, pour le moment, ne leur permet de savoir par où orienter leurs recherches.

Pour l’heure, les vacances de Noël commencent. Dana, Sam, Pauline, Brennan et Dennis ont des projets. Tandis que Dana doit partir en vacances avec son père, Pauline et Brennan sont quant à eux attendus au camp d’hiver de Knotty Pines, une vieille école dont la renommée n’est plus à faire. Il n’en reste pas moins que Knotty Pines est un lieu sordide et mystérieux. Et si Brennan l’accueil qui leur est réservé conforte Brennan dans son exaltation, Pauline observe des choses pour le moins inquiétantes.

Dans l’univers d’Hobtown, une autre affaire s’ouvre avec ce second opus. Quelques références en littérature jeunesse servent à asseoir les bases de cet univers mais la manière dont l’intrigue se déplie est tout à fait originale… atypique… déroutante.

J’ai tout compris, je n’ai rien maîtrisé. Partagée entre la curiosité de savoir ce que nous réserve la page suivante et un désintérêt manifeste pour l’intrigue… et l’envie de refermer l’album régulièrement. On est tenu par des éléments qui nous échappent, une histoire qui échappe à notre compréhension. Le lecteur est balloté pendant la quasi-totalité de l’histoire par les événements et les multiples rebondissements qui ont lieu. Evidemment, le dénouement nous apporte les réponses que nous attendions. Evidemment, sur la fin, les zones obscures sortent de l’ombre et on peut enfin constater la cohérence de cet immense puzzle angoissant. Je reconnais que le scénario de Kris Bertin nous tient en haleine. Le scénariste ménage le suspense avec brio, mêle aux éléments d’une enquête un peu naïve des éléments surnaturels qui épicent le récit. Le dessin d’Alexander Forbes en revanche me plait moins car je l’ai souvent trouvé grossier. L’ensemble quant à lui se tient ; pour une raison que je n’explique pas (ou peut-être est-ce parce que l’histoire pique notre curiosité), je suis parvenue à lire ce récit de la première lettre à son point final. Pourtant, l’envie d’abandonner la lecture a été omniprésente. Etrange contradiction, étrange ambiance de lecture.

Si j’ai pris un petit moment pour écrire ces propos, ma démarche était avant tout une vaine tentative pour border mes impressions de lecture et tenter de comprendre ce qui m’a gênée dans ce titre, au point de n’avoir eu aucun plaisir à sa lecture. L’envie tenace d’avoir des retours d’autres lecteurs qui auraient lus cet ouvrage est également une des raisons qui m’a conduite à publier cette chronique.

Les Mystères de Hobtown / Tome 2 : L’Ermite maudit

Editeur : Pow Pow

Dessinateur : Alexander FORBES / Scénariste : Kris BERTIN

Traduction : Alexandre FONTAINE ROUSSEAU

Dépôt légal : décembre 2020 / 192 pages / 19 euros

ISBN : 9782924049815

The Girls – Emma Cline

51wcdtqdzkl-_sx210_L’été 1969, en Californie, une ado, Evie Boyd, 14 ans, fille unique, « fille moyenne », « aucun éclat de grandeur » en elle… a une vie ordinaire, un peu décevante, un peu vide, un peu solitaire, toutafé banale… Evie s’ennuie. « Les jours éparpillés, le défilé des heures » dans « un été sans fin et sans forme ».

Elle a une amie, Connie grassouillette mais qui ne s’habille pas en conséquence ! Elle a une mère, Jean,  à la dérive depuis son divorce quatre mois plus tôt. Elle a un père,  enfui avec sa maitresse. Evie se cherche, s’essaye. Rêve. Besoin désespéré d’une nouvelle vie.

« Ce qui m’importait, en ce temps-là, c’était d’attirer l’attention. Je m’habillais de façon à provoquer l’amour, je tirais sur mon décolleté ; à chaque fois que je sortais en public, je plaquais sur mon visage un air songeur qui suggérait d’innombrables pensées profondes et prometteuses, au cas où quelqu’un regarderait dans ma direction. »

Juste avant son départ pour un pensionnat qu’avait fréquenté sa mère, « lieu de détention, entouré d’un mur de pierre et peuplé de filles insipides au visage rond », une rencontre va tout bouleverser. Des filles. Un groupe. Suzanne surtout.

« Je levai les yeux à cause du rire, et je continuai à regarder à cause des filles. Je remarquai leurs cheveux tout d’abord, longs et pas coiffés. Puis leurs bijoux qui captaient l’éclat du soleil. Toutes les trois étaient trop loin, je ne voyais que les contours de leurs traits, mais ça n’avait pas d’importance : je savais qu’elles étaient différents de toutes les autres personnes dans le parc. Les familles attendaient leur tour devant le grill pour acheter des saucisses ou des hamburgers. Des femmes en chemisiers à carreaux se collaient contre leurs amoureux, des enfants qui lançaient des boutons d’eucalyptus aux poules sauvages qui envahissaient l’allée. Ces filles aux cheveux longs semblaient glisser au-dessus de tout ce qui les entourait, tragiques et à part. Tels des membres de la famille royale en exil. »

Evie va quitter sa petite vie normale pour rejoindre la communauté. Le Ranch. Un lieu qui semble fleurer bon la liberté. Le revirement de la chance. Une nouvelle possibilité. Appartenir à un groupe. Ne plus être seule.

Avec les filles, Evie rencontre Russell, leader charismatique appelé « le magicien ». Et tout va s’enchainer. Tout le reste va se produire …

Evie n’a rien vu venir, n’a rien décelé, ou si peu …

« Même à postériori, et sachant ce que je savais, il eût été impossible, ce soir-là, de voir au-delà de l’instant présent. La chemise en daim de Russell, qui sentait la chair et la pourriture, aussi douce que du velours. Le sourire de Suzane qui éclatait en moi comme un feu d’artifice et répandait sa fumée colorée, ses jolies cendres errantes. »

C’est un roman choc, un roman fort, un roman noir sacrément bien écrit ! C’est violent, audacieux, glauque, trash, froid, très efficace ! Car, si l’histoire est connue de tous, la narration portée par la voix de cette ado (et de cette femme d’un certain âge) est habile et donne à lire/voir/entendre la sordide machination de l’emprise sectaire… Encore plus fort, Evie et les filles sont au centre de ce roman. Personnalités troubles, sauvages, féroces. Désespérées. Rien n’est simple. Rien n’est ni bon ni mauvais. Et si c’était moi ? Voilà ce que je me suis dit en refermant, mal à l’aise, ce livre ?

Ce roman continue de me hanter, c’est vous dire si j’ai aimé !

Les billets de Noukette, de Keisha, Léa Touch Book et Valérie

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The Girls, Emma Cline, La table ronde (Collection Quai Voltaire), 2016.

Les otages (Floc’h & Germain)

Les Otages
Floc’h – Germain © Futuropolis – 2012

Sophie suit les cours de djembe que donne Pete. Originaire du Togo, ce dernier propose un jour à ses élèves de profiter d’un séjour en Afrique ; celui-ci se déroulerait loin des circuits touristiques, il leur explique qu’ils seront accueillis dans sa famille et qu’il leur servira de guide durant le voyage.

Pour diverses raisons personnelles, les membres du groupe déclinent la proposition de Pete excepté Sophie et Thomas, un autre élève. Suite à un accès de colère de Pete lors d’une réunion, Thomas se désiste. Seule Sophie et son compagnon, Antoine, feront partie du voyage. Mais à l’arrivée, l’excursion prend une mauvaise tournure.

Je n’ai pas lu le récit original de Claude K. Dubois, je n’ai donc aucun élément pour apprécier la justesse de cette adaptation ni la pertinence des propos de cet auteur.

En revanche, la lecture de cet album me laisse perplexe. Je déplore le caractère prévisible du scénario et l’emploi abusif de clichés. On situe rapidement les personnalités des protagonistes en raison de leur aspect caricatural, on devine prématurément l’issue tragique de l’histoire privant ainsi le lecteur de tout effet de surprise. L’intrigue n’est pas ménagée, le suspens n’est pas préservé, on ne ressent pas la tension qui devrait aller crescendo. Cette lecture n’offre pas de plaisir, elle ne nous apprend rien que nous ne saurions déjà.

Arnaud Floc’h et Christiane Germain campent des personnages stéréotypés ; naïfs et insouciants pour certains, colériques et manipulateurs pour d’autres, relativement dociles pour les derniers. Leurs réactions sont sur-jouées au point d’en perdre toute crédibilité, leurs accès d’humeur n’impressionnent pas et sonnent faux. De plus, je n’ai pas eu l’impression qu’il y ait réellement d’interactions entre les différents acteurs, chacun restant campé sur ses positions et ne voyant que son intérêt personnel. Je dois dire qu’excepté le passage où le jeune homme (Thomas) se rétracte et décide finalement de ne pas participer à ce voyage en Afrique, le reste du scénario m’a donné l’impression d’être cousu de fil blanc.

De même, après lecture, le titre me gêne. « Les otages ». On s’attend logiquement à une demande de rançon, à une privation des allées et venues des victimes, à une sorte de violence psychologique exercée sur eux… Ces éléments sont absents du scénario. Excepté que ce séjour ne se passe pas comme ils l’avaient projeté, excepté le fait qu’on leur donne de l’eau croupie pour faire leurs ablutions et se désaltérer, excepté le fait que les repas qu’on leur sert sont invariablement composés des mêmes aliments…  je n’ai pas ressenti cette pression sur ces prétendus otages. Tout au plus, je suis parvenue à ressentir leur contrariété face à cette situation, mais cela s’arrête ici. Enfin, si quelques marqueurs de temps sont explicitement indiqués en début d’album, donnant ainsi l’impression que ce projet de voyage a besoin d’un temps de maturation, j’ai eu l’impression d’être face à un récit linéaire qui se développait sur un espace-temps très court. L’histoire se conclut dans un dénouement là aussi assez prévisible.

Seul le travail graphique réalisé par Arnaud Floc’h m’a donné satisfaction.

pictobofpictobofPrévisible et décevant.

Un album à feuilleter pour la beauté des illustrations et des ambiances graphiques mais un discours trop caricatural sur un fait de société qui aurait mérité un traitement plus percutant et un travail plus approfondit quant à la psychologie des personnages. Ce n’est pas le genre de récit capable de mettre en garde contre la dangerosité des mouvements sectaires.

Je partage l’avis qu’un internaute a déposé sur bedetheque, je cherche à comprendre l’engouement de Samba à l’égard de ce livre.

Les Otages

One Shot

Adapté d’un récit de Claude K. DUBOIS

Éditeur : Futuropolis

Dessinateur : Arnaud FLOC’H

Scénaristes : Arnaud FLOC’H & Christiane GERMAIN

Dépôt légal : avril 2012

ISBN : 9782754806725

Bulles bulles bulles…

Les 6 premières pages sur Digibidi.

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Les otages – Floc’h – Germain © Futuropolis – 2012

Dans la secte (Henri & Alloing)

Dans la secte
Henri – Alloing © La Boîte à bulles – 2005

Marion travaille dans la publicité en qualité de Directeur artistique. Suite à une rupture affective, elle est déstabilisée et se réfugie dans les soirées festives organisées par un groupe d’amis. Usage de stupéfiants, alcool et nuits blanches la déconnectent un peu et ne lui permettent plus d’être complètement opérationnelle (et pertinente) sur son poste de travail. Elle doute et commence à perdre sa confiance en elle. Par hasard, Marion croise son ex : Raphaël. Il lui vante les bienfaits d’une communauté à laquelle il participe… elle y prête une oreille attentive et accepte de se rendre à une réunion organisée par ce mouvement sectaire. Marion y trouve rapidement sa place sans se rendre compte dans quoi elle a mis les pieds. On la valorise, on lui témoigne de l’attention… tant de gestes qui tombent à un moment où la jeune femme est en manque de repères.

Voici un récit biographique à l’occasion duquel « Marion » témoigne de son passage au sein d’un mouvement sectaire. De la période qui a précédé cette expérience à sa prise de conscience, en passant par le quotidien au sein de la secte, cette jeune femme revient sur ces moments en évitant peut-être de se faire trop souffrir (j’y reviendrais plus loin dans mon article). Elle relate les grandes lignes, de ses illusions à ses désillusions, de la présence de sa famille et de quelques rares amis qui ont eu l’intelligence de ne pas la juger et de laisser leur porte ouverte dans l’espoir qu’elle finirait forcément par se rendre compte de la situation dans laquelle elle s’est mise.

Le dessin est rond, voire enfantin et dédramatise pour beaucoup l’impact de la situation décrite. Tout en bichromie, l’utilisation de bleus a des vertus on ne peut plus apaisantes. Le récit effectue des « vas et viens » entre passé et présent nous permettant à la fois de découvrir les faits de manière chronologique tout en disposant du regard critique de la principale intéressée.

Cet album est nécessaire parce qu’il aborde un thème grave. Absence totale de pathos et de discours moralisateurs, ce qui est très appréciable. J’en ai entendu parler à plusieurs reprises, des avis généralement positifs, pourtant… une fois encore, sur un ouvrage de Pierre Henri, je trouve que le récit manque de profondeur et d’impact. Manipulation, endoctrinement, isolement, maltraitance psychologique… toutes les « ficelles » utilisées par les sectes visant à déstabiliser un individu sont présentes sans être réellement approfondies. Sept ans après les faits, Marion dit être encore fragilisée par cette expérience qui l’a marquée au fer rouge mais le récit, trop aseptisé, protège son « témoin ». Je me suis d’ailleurs posé la question si ce n’était pas ce témoin qui s’était elle-même protégée, ne rentrant pas dans les détails. Elle relate tout de même plus de 6 mois en secte et nous n’avons accès qu’à quelques rares épisodes de grattage de parquets et d’interdiction d’avoir un contact physique avec d’autres membres de la secte. La violence est minimisée, sans réelle portée sur moi. Ma précédente lecture sur ce thème était un manga : Charisma. A l’inverse de Dans la secte, cet album m’avait réellement mis mal à l’aise en poussant la violence à son paroxysme. N’y a-t-il pas de juste mesure lorsqu’il s’agit d’aborder un tel thème ?

Roaarrr ChallengeL’album est Lauréat 2005 du Prix Région Centre (Festival BD Boum).

pictobofJe sors déçue de la lecture de cet album que j’imaginais plus prenant, plus dérangeant. Au final, rien ne s’est réellement passé chez moi, j’ai constaté mais je n’en ai pas pour autant été émue ni bouleversée. Je n’ai rien appris. Je suis un peu amère à l’égard de certains avis enjoués que j’avais lus précédemment.

L’avis de Joëlle et de Cathe.

Dans la secte

One Shot

Éditeur : La Boîte à bulles

Collection : Contre-Cœur

Dessinateur : Louis ALLOING

Scénariste : Pierre HENRI

Dépôt légal : août 2005

ISBN : 9782849530092

Bulles bulles bulles…

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Dans la secte – Henri – Alloing © La Boîte à bulles – 2005

Charisma, série en 4 tomes (Yashioji & Nishizaki)

Charsima, tome 1
Yashioji – Nishizaki © Guy Delcourt Productions – 2008

Charisma, tome 2
Yasioji – Nishizaki © Guy Delcourt Productions – 2008

Charisma, tome 3
Yasioji – Nishizaki © Guy Delcourt Productions – 2008

Charisma, tome 4
Yasioji – Nishizaki © Guy Delcourt Productions – 2009

Un jeune garçon d’environ 10 ans voit sa mère changer sous ses yeux : crises d’hystérie et temps multiples de prière consacrée au « Messie ». Seules pensées auxquelles il se raccroche : le souvenir d’elle quand elle était douce et souriante.

NAMI est une jeune femme dont la mère est mourante. En sortant de l’Hôpital, elle prend un tract qu’un homme distribue. Sur le tract, on vante les mérites et les prodiges de Maître Hosen SHINGO. En dernier recourt, elle fait la démarche de prendre un rendez-vous auprès du gourou… elle entre dans la secte.

REIKO est une mère de famille, fille d’un puissant industriel mais elle a opté pour une vie modeste avec son époux. Elle appréhende que les difficultés scolaires de son fils ne le mette en échec et se laisse convaincre de la nécessité de participer à un séminaire « pour les parents en difficulté », séminaire encadré par Hosen SHINGO… elle aussi se laisse prendre par la secte.

Une série en quatre tomes, très rythmée qui pointe du doigt les mouvements sectaires. Des images parfois à la limite du supportable, une effroyable machine à broyer les gens, un gourou avide, des familles d’adeptes dépassées… La lecture des deux premiers tomes m’a vraiment captivée, fascinée même… excepté certaines scènes choc.

On comprend facilement le positionnement des personnages (adepte / famille / secte), mais l’ensemble se construit tout de même sur un certain nombre de préjugés… les auteurs ne pouvaient pas prendre le temps de développer en raison de contraintes éditoriales ?? Les motivations de Hosen SHINGO à devenir gourou sont bancales, certains adeptes sont un peu trop malléables… Il n’y a aucune demi-mesure.

Bref, le ton est direct, un tantinet brutal et n’offre au final qu’un seul point de vue sur les sectes : celui que les auteurs s’en font. Beaucoup de clichés je trouve.

Le rythme s’accélère nettement au tome 3 et le dénouement du tome 4 est trop rapide, trop bâclé, trop facile aussi… Beaucoup de rebondissements à en rester incrédule parfois. Trop d’éléments concernant les personnages nous sont souvent livrés à la volée. Un cinquième tome aurait peut-être permis de soulager les tomes 3 et 4 pour prendre le temps de s’arrêter sur certains thèmes et développer certains personnages.

Au niveau des dessins, les personnages sont hyper-expressifs (comme souvent dans les mangas). La découpe des planches est assez agressive, on est pris dans un rythme de lecture très soutenu… ce qui ne m’a pas permis de trouver des moments pour me poser et digérer un peu ce qu’on nous donne à voir. Tout comme pour le scénario : des exagérations de choses et d’autres dans le graphisme, comme un Gourou plus que trop bien membré par exemple.

PictomouiJ’aurais bien levé le pouce (tomes 1 à 3 appréciés) mais le tome 4 vient gâcher le plaisir. Une série dont le rythme est assez (voire trop) soutenu… on manque de temps pour se poser sur un personnage en particulier. Malgré tout, série intéressante car elle aborde un thème atypique, voire tabou. Un tome 4 trop abrupte qui donne à l’ensemble un faible intérêt. Beaucoup de violence, certaines scènes donnent des hauts-le-cœur…attention, pour public averti !

La Preview est sous ce lien.

Charisma

Tétralogie terminée

Éditeur : Delcourt

Collection : Akata

Dessinateur : Taisei NISHIZAKI

Scénariste : Tsutomu YASHIOJI

D’après l’adaptation du roman de Fuyuki SHINDO

Dépôt légal : de octobre 2008 à janvier 2009

ISBN : voir les fiches albums sur le site de l’éditeur

Bulles bulles bulles…

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Charisma – Yashioji – Nishiazaki © Guy Delcourt productions – 2008 à 2009

20th Century Boys, tomes 3 et 4

20th Century Boys, tome 3
urasawa - Panini Comics © 2002

20th Century Boys, tome 4
Urasawa - Panini Comics © 2002

Après avoir entendu la révélation de l’ancien adepte d’Ami (fin du tome 2), Kenji comprend qu’il est l’unique garant de la Paix sur Terre.
Pendant ce temps, San Francisco, Londres et Osaka sont la cible des attaques biologiques terroristes d’Ami, un gourou à la tête d’une Secte qui dispose de plus en plus de pouvoir. Afin d’obtenir plus rapidement des renseignements sur l’identité du gourou, Kenji et Yukiji organisent une réunion d’anciens élèves de leur classe. Mais c’est une démarche totalement stérile, ne rapportant que peu d’informations. Les suspicions vont donc bon train !

Le Tome 4 nous propose un tout autre regard sur les événements puisqu’il nous emmène à BANGKOK en été 2000. On y fait la connaissance de Shogun, un jeune homme qui cache sa véritable identité et qui effectue des missions diverses de « nettoyage » pour son employeur (un Yakuza ??). Quel peut-être le lien entre Shogun et les recherches de Kenji ? On est accroché à la série, d’autant que face aux événements, Shogun va devoir  rentrer au Japon… comment ses pas vont-ils croiser ceux de Kenji ??? On sent là qu’un personnage important a fait son entrée dans la série, quelqu’un en capacité d’épauler Kenji.

A vrai dire, je ne lis pas cette série, je la dévore. Le principe de l’histoire est vraiment sympa, mais c’est vrai qu’une telle situation serait peu probable dans la réalité. Le nombre impressionnant de personnages principaux et de personnages secondaires ne nous noie pas. Le fait qu’ils évoluent en des lieux différents et à des époques différentes non plus. Pour rappel : le gros de l’intrigue se passe en 1997. Des flashs-backs dans le passé (1969 et 1973) sont réguliers. Les projections dans le futur (année 2000) sont plus sporadiques. La combinaison de ces trois éléments (nombreux personnages / nombreux lieux / nombreuses époques) est fascinante.
On ressent fortement l’influence d’autres auteurs et notamment celle d’Osamu TEZUKA. Le fait que tout se recentre en permanence sur Kenji accroît le suspens et la pression…

Le travail réalisé par Naoki URASAWA donne une très bonne série. Peu d’auteurs seraient capables de gérer un scénario aussi complexe… pour un rendu aussi captivant.
Sur le blog, vous trouverez les avis sur le tome 1, le tome 2 et le tome 5.

20th Century Boys
Tomes 3 et 4 / 22
Série finie
Éditeur : Panini Comics
Collection : Génération Comics
Dessinateur / Scénariste : Naoki URASAWA
Dépôt légal : août 2002 (tome 3) et septembre 2002 (tome 4)

Bulles bulles bulles…

20th Century Boys, tome 3 – Urasawa © Panini Comics – 2002
20th Century Boys, tome 4 – Urasawa © Panini Comics – 2002
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