Tony Chu – Détective Cannibale, tomes 1 à 5 (Layman & Guillory)

Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2010
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2010
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2011
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2011
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2012
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2012

« L’Inspecteur Tony Chu a un secret. Ou plutôt un pouvoir… Enfin, quelque chose d’un peu bizarre qui fait de lui un cibopathe. Cela signifie qu’il est capable de retracer psychiquement la nature, l’origine, l’histoire et même les émotions de tout ce qu’il ingurgite. Cela fait de lui un enquêteur de premier ordre, notamment lorsqu’il doit goûter à la victime d’un meurtre pour coincer le criminel…

Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2013
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2013
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2012
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2012

Ses capacités hors du commun vont l’amener à enquêter sur des affaires plus étranges les unes que les autres… »

(Quatrième de couverture).

Voici une lecture originale en tous points. Non pas sur la ligne directrice (quoi que…) car on est là face à une série de polar très bien menée, mais sur le fond puisque le scénario développe un personnage fort bien construit et doté d’une faculté réellement singulière. John Layman réinvente totalement la conception classique du cannibale pour créer un personnage qui retourne son handicap à son avantage. Pire, l’évolution du scénario nous conforte même dans l’idée qu’il possède un don dont l’utilité n’est plus à prouver. Le rythme de l’histoire est enlevé, permettant ainsi au lecteur de profiter pleinement de sa lecture. L’humour y est très présent et donne au récit une pointe humoristique voire sarcastique. On peut interpréter ce sarcasme comme la volonté des auteurs de procéder à une critique de société sur nos habitudes alimentaires. Pour ma part, j’ai lu la série au moment où la polémique sur la viande de cheval battait son plein, ce qui a fortement contribué à rendre les propos de cette fiction percutants.

Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2010
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2010

Aux côtés de Tony Chu, personnage principal et héros malgré lui, plusieurs personnages secondaires vont être amenés à évoluer. Les co-équipiers de Tony Chu tout d’abord, deux personnalités diamétralement opposées, mais aussi sa compagne, ses supérieurs, ses proches… chaque protagoniste enrichit l’intrigue à son échelle. La présence et les actes de chacun ne sont jamais utilisés de manière anodine.

Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2012
Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2012

Côté ambiance graphique… âmes sensibles s’abstenir. J’étais pourtant bien préparée à ce qui m’attendait mais le fait de commencer cette lecture en début de soirée a suscité chez moi quelques haut-le-cœur… j’en suis rapidement arrivée à la conclusion que le moment pour découvrir cet univers n’était pas le plus pertinent, ce que j’ai pu vérifier dès le lendemain (en journée).

Les dessins de Rob Guillory sont efficaces, rien à redire sur sa construction de l’univers. Le lecteur s’accoutume finalement assez rapidement à l’ambiance un peu trash des illustrations. La découpe des planches est efficace, l’expressivité des personnages rend la lecture très ludique. J’ai trouvé cette série fascinante, elle a un fort potentiel, elle est addictive.

Le premier cycle de la série regroupe les trois premiers albums (chaque album contient 5 épisodes/chapitres). La deuxième saison se teinte d’une touche paranormale, utilisant davantage la veine fantastique puisqu’elle part du postulat qu’une vie extra-terrestre existe. Bien évidemment, les auteurs ménagent l’intrigue et au sortir du tome 5, je ne peux toujours pas présager des desseins de ce duo scénariste-dessinateur.

PictoOKUne chronique assez peu étoffée bien que je n’ai pas mâché mon plaisir durant la lecture. C’est ludique, divertissant, haletant… angoissant si on le met en parallèle avec nos propres pratiques de consommation… mais est-ce bien-là l’intérêt ?

Les chroniques de Champi, Nico, Yvan.

Du côté des challenges :

Roaarrr Challenge : Eisner Awards Meilleure nouvelle série en 2010 et Meilleure histoire continue en 2011

Petit Bac 2013 / Catégorie nombre : première (tome 5)

Roaarrr Petit Bac

Tony Chu – Détective Cannibale

Série en cours

Tome 1 : Goût décès
Tome 2 : Un Goût de paradis
Tome 3 : Croque-Mort
Tome 4 : Flambé !
Tome 5 : Première ligue

Editeur : Delcourt

Collection : Contrebande

Dessinateur : Rob GUILLORY

Scénariste : John LAYMAN

Dépôt légal : de septembre 2010 à février 2013

ISBN : voir la fiche série sur le site de l’éditeur

Bulles bulles bulles…

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Tony Chu – Détective cannibale, tomes 1 à 5 – Layman – Guillory © Guy Delcourt Productions – 2010 à 2013

Auteur : Mo'

Chroniques BD sur https://chezmo.wordpress.com/

17 réflexions sur « Tony Chu – Détective Cannibale, tomes 1 à 5 (Layman & Guillory) »

    1. Ouh… mais ça, ce n’est rien du tout Madame !! ^^ C’est réellement au démarrage que j’ai eu du mal. Débuter cette série juste avant de s’endormir n’est pas vraiment la meilleure idée que j’ai eue 😛 J’ai repris le lendemain, ce qui allait déjà beaucoup mieux. Je m’y suis très bien faite au point qu’une fois lancée, je reprenais ma lecture sans aucun soucis juste avant de m’endormir ^^

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    1. Dévoré oui, c’est le cas de le dire !! La sortie du tome 5 est tombé à point nommé !! Maintenant, je vais devoir attendre la suite…

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    1. C’est drôle en fait. Layman tord complètement l’image du cannibale. Ce défaut devient une compétence. Je me suis bien amusée pendant la lecture. La preuve… cinq tomes lus d’une traite ^^

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    1. Je ne sais pas si le côté décalé m’aurait autant plus en « temps normal ». Mais là, les médias nous abreuvaient de viande de cheval, de poisson qui n’en est pas et j’avoue avoir vraiment bien aimé ce côté satirique en lien avec l’actualité (après, de là à dire que telle était l’intention des auteurs… il y a un pas que je ne franchis pas ^^)
      Bizarre tes comm’. A une minute d’intervalle, l’un passe et l’autre attend la modération… ^^

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    1. Ils se sont amusés sur les spécialités des uns et des autres. Par exemple, la petite amie de Tony Chu est « saboscrivneuse ». Cela signifie, je cite « qu’elle peut décrire ce qu’elle mange avec une justesse, un réalisme et une telle précision que ses lecteurs, en la lisant, ont la sensation de réellement goûter les plats qu’elle décrit ». Cela donne notamment lieu à des scènes assez drôles quand les auteurs s’attardent sur des articles abordant des plats qu’elle n’a pas aimé ^^
      En tout cas, j’ai trouvé la série originale d’autant qu’elle ne ressemble pas du tout à ce que je lis habituellement

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