Londres.
Dix ans après le massacre de la Saint-Barthélemy, Walter Raleigh sollicite Jacques Le Moyne, un ancien cartographe, pour qu’il témoigne de son expérience en Floride. Lorsqu’il était plus jeune, Jacques a fait partie d’une expédition française conduite par les commandants Jean Ribault et René Goulaine de Laudonnière. Le but était de fonder une nouvelle colonie en Amérique.
Jacques refuse et fuira longtemps les sollicitations qui lui sont faites de transmettre son témoignage. Sa femme, Eléonore, ne comprend pas l’attitude de son mari jusqu’au soir où, vingt ans après les faits, Jacques Le Moyne de Morgues s’ouvre enfin et lui fait le récit dans les moindres détails de ces deux années éprouvantes.
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Un important travail de recherche a été mené par Jean Dytar pour parvenir à réaliser cet album ; plusieurs articles de son site en témoignent (comme ici par exemple).
Avant de se pencher sur l’épisode de l’expédition huguenote au « Nouveau Monde » la traversée de l’Atlantique et Jean Dytar s’intéresse en premier lieu au couple de Jacques Le Moyne. A sa femme tout d’abord ; elle se heurte à l’incompréhension, elle tente d’identifier la raison qui explique le silence de son homme. Pourquoi a-t-il toujours refusé de parler de son expérience en Floride ? Pourquoi, depuis son retour, refuse-t-il de réaliser des cartes topographiques ? Pourquoi passe-t-il son temps à dessiner minutieusement des fleurs (que les dames de la cour utiliseront pour faire leurs broderies) et refuse-t-il obstinément toutes autres formes de sollicitations professionnelles ?
Car c’est elle, Eléonore Le Moyne qui est notre guide dans cette histoire. C’est elle qui prend la parole le plus souvent. C’est elle qui tente de maintenir son homme à flots et qui se bat chaque jour pour qu’il retrouve la force de vivre, de se battre, de ne plus être un fantôme au sein de sa propre famille. Elle ne sait rien de ce qui s’est passé en Floride ; son époux a toujours refusé d’en parler. Elle sait juste qu’elle a réussi à la convaincre d’accepter de partir, arguant qu’une telle opportunité ne se présente qu’une fois dans une vie et qu’elle, en tant que femme, n’aura jamais une telle occasion.
Ecoute Jacques. Si tu n’y vas pas pour toi, vas-y pour moi ! Sois mes yeux et mes sens. (…) C’est peut-être dur à comprendre, mais… je veux rêver à travers toi. Pars ! Et à ton retour, épouse-moi ! Je promets de t’attendre et tu me raconteras ce qu’il y a de l’autre côté.
Elle ne sait que penser de l’expérience qu’a vécue son époux excepté, elle ne peut qu’imaginer le pire… elle ne peut que rêver à ces terres lointaines. Elle l’a vu partir inquiet à l’idée de cette expédition à laquelle il avait accepté de participer. Elle l’a vu revenir changé, amaigri et plus taciturne que jamais.
Jean Dytar nous explique, à l’aide des souvenirs d’Eléonore, les événements qui ont précédés ce grand voyage. Durant tout l’album, deux ambiances graphiques se relaient : des tons sépia pour le « présent » des personnages et de magnifiques aquarelles généreusement pourvues de bleus pastels et de verts d’eau pour le passé. Grâce à Eléonore, on commence à comprendre. L’auteur nous montre comment pendant des années, elle a tenté de faire parler son mari ; pour assouvir sa propre curiosité d’abord mais très vite, pour pouvoir lui venir en aide. Jean Dytar nous cuisine un peu car il faudra attendre avant que son personnage de Jacques Le Moyne de Morgues se mette à table. De la difficile traversée de l’Atlantique, des premiers pas balbutiants de l’expédition en Amérique et de la tournure prise ensuite par les événements, le lecteur finira par tout savoir. Je pourrais vous expliquer les temps forts du récit par le menu que je ne spoilerais rien, l’histoire de cette expédition (dont je ne connaissais rien avant de lire cet album) est écrite partout (dans les livres, sur la toile…).
Un album qui, assez logiquement je crois, m’a fait penser à Terra Australis. Que ce soit sur la forme ou sur le fond, la qualité est au rendez-vous.
Le rendez-vous hebdomadaire des bulleurs est à retrouver aujourd’hui chez Stephie.
Florida
One shot
Editeur : Delcourt
Collection : Mirages
Dessinateur / Scénariste : Jean DYTAR
Dépôt légal : mai 2018
264 pages, 29.95 euros, ISBN : 978-2-413-00978-8
Bulles bulles bulles…
Mmmmhh ça me plaît tout ça !!
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Tu peux ! Le dessin est très beau et on se retrouve vite à avoir l’impression d’écouter un témoignage plutôt que d’être en train de tenir un livre entre les mains.
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La couverture est sublime et ce que tu en dis m’intrigue beaucoup !
Je note !!
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Si tu as l’occasion de feuilleter… rien que là, tes pupilles vont adorer 🙂
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Intéressant! je note pour la biblio 😉
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J’espère que tu n’auras pas trop à attendre 😉
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C’est un album qui a tout pour me plaire. Sauf peut-être le graphisme. A voir donc….
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De mon côté, c’est le graphisme qui m’a invitée à aller vers le scénario. J’aime bien voir comment on se positionne tous et toutes par rapport à un album. C’est chouette ces affinités, ces rapports différents à la lecture. Tu m’étonnes qu’on est tous en train de se donner des envies de lire en permanence ! 😀
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Oui, moi aussi j’aime beaucoup tous ces échanges.
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Très belle couverture mais les dessins semblent étranges, l’aperçu montre différents styles assez différents. Le sujet semble intéressant bien qu’un peu pointu. Avec cette couverture néanmoins la curiosité me pousse à le lire (et ils l’ont en nouveautés à la bib). Merci!
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Les différents styles graphiques sont parfaitement trouvés : ça permet de distinguer du premier coup d’œil le présent et le récit des souvenirs !
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Intriguée je suis, l’histoire et l’ambiance graphique me plaisent !
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Tu n’as plus qu’à plonger alors ! 🙂
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Je ne connaissais pas du tout, j’aime ta présentation, à lire!
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A lire oui. L’histoire est bien menée et graphiquement c’est un régal
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Repéré chez Jacques aussi, j’aime beaucoup ce que vous en dites…
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J’espère que tu auras l’occasion de le découvrir toi aussi 😉
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Le dessin a l’air superbe. C’est très tentant !
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Le dessin est très beau. Beaucoup de détails dans les accessoires comme dans les visages et les paysages sont magnifiques
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Je ne connais pas du tout cette histoire, je me la note pour une future lecture.
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J’espère que l’album te plaira 😉
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La couverture est magnifique en tout cas !
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Elle n’est qu’un petit aperçu de ce qu’il y a à l’intérieur 😉
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¨Ça me semble super super beau! J’adore le graphisme et c’est tout à fait mon genre d’histoire! Je note… et avec avidité en plus!
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Je ne sais pas si tu as eu le temps de faire un tour sur la preview 😉
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Terra Australis, forcément, c’est une référence qui me parle !
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Le même voyage face à la même peur de l’inconnu.
Et puis ici, la présence des couleurs est vraiment un plus. Du coup, ça permet d’alterner passé/présent et d’avoir un récit moins linéaire
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Un album que j’ai trouvé passionnant et dont j’ai beaucoup aimé le graphisme !
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Ça ne m’étonne pas ! 🙂
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Quel chouette album ! On est d’accord.
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Complètement 🙂
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tu donnes toi aussi vachement envie !!
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Faut dire qu’il est assez réussi cet album 😀
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Je reste dubitative pour l’instant. A voir !
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Si tu as l’occasion de feuilleter, tu seras vite fixée je crois 🙂
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Un nouveau voyage ? Embarquons !
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Pas très détente comme voyage mais on en prend plein les mirettes ! Puis c’est intéressant aussi
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Je suis méga tentée !!!
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Il est de toute beauté 😉
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J’avais beaucoup aimé « la vision de Bacchus » du même auteur, alors juste pour ça, je vais essayer de me le procurer !
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