Un homme passe la journée avec son neveu. Initialement, il était prévu qu’ils aillent au Parc pour que Andréa puisse s’y amuser. Mais son oncle a reçu un coup de fil imprévu, un appel d’un vieil ami qu’il n’a pas revu depuis longtemps. Ils ne se sont pas revu depuis plus de 10 ans, c’était avant qu’ils n’aillent prison, avant qu’ils ne deviennent adulte…
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Voici un album au rythme étrange qui se construit sur le poids des secrets et des non-dits. Un huis-clos, le temps d’une après-midi, où deux personnages sont mis en scène. Ils ne se connaissent pas. Le plus jeune fantasme le passé de l’autre pour qu’il il voue une admiration aveugle. Le plus âgé est partagé entre la peur de mal faire, l’envie de prendre enfin sa place d’oncle et de frère à l’égard et le besoin de se raccrocher à son passé.
Le récit est court et j’aurais aimé que certains points soient plus étoffés, les temps de silence sont parfois trop pesants, on ne dispose pas de suffisamment de clés pour comprendre les tenants et les aboutissants de la destinée de l’adulte. On suppose beaucoup et mon regard s’est logiquement tourné vers la relation naissante entre ces deux homme : l’un en devenir et l’autre qui souffre d’avoir du grandir trop vite. Un tiers intervient sur les dernières planches, personnage en souffrance, éparpillé, trop brouillon peut-être (?) et plein de rancœur à l’égard du monde.
Un univers intimiste que je n’ai pu m’empêcher de comparer à certains récits de Davodeau… mais peut-être est-ce la manière de dessiner de GIPI qui m’a influencée ? L’atmosphère est assez sereine, deux ambiances graphiques se côtoient, donnent de la fluidité au récit puisqu’elles déchargent ainsi l’auteur des transitions narratives. Une bichromie timide à l’aquarelle pour les scènes du présent et de simples crayonnés pour les flashs-backs de l’oncle.
Une timide entrée en la matière pour cette découverte d’auteur. Le rythme est lent, laissant planer comme une inquiétude latente. Mais ce n’est pas un thriller et le dénouement est déroutant. A quoi sert ce récit ? Cet album pourrait se suffire à lui-même… ou est-ce le peu d’engouement que je lui ais réservé qui ne m’incite pas à lire le second tome de cette série ?
Les Innocents
Éditeur : Vertige Graphic & Coconino Press
Dessinateur / Scénariste : GIPI
Dépôt légal : février 2005
ISBN : 2-84999-005-1
Bulles bulles bulles…
Faut commencer par « Notes pour une histoire de guerre » c’est vraiment the chef d’oeuvre de Gipi
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c’est ce qui me semblait en faisait mes recherches pour insérer des liens dans mes avis. Je note alors ^^ Merci m’sieur
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Tout pareil que David ! 😀
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Hein ?? quoi ?? qu’est ce qu’il a dit David ? ^^ Et t’es pas en vacances toi ?? ^^
Bon d’accord, c’est vrai que j’aurais pu pousser la réflexion et aborder, effectivement, le milieu social de ces jeunes. Certes… me voilà épinglée ^^ Après, j’en suis restée à mes bonnes vieilles images d’Épinal concernant les jeunes « musicos » : cheveux ébouriffés, rebelle dans l’âme et cette fierté à ne pas vouloir verser de larme en public compensée par les cris de douleurs de la « gratte ». Bref, tout un programme ^^ Il faut vraiment que je me débarrasse de tous ces clichés et c’est vrai que ça ne fait pas de mal que la BD nous rappelle à l’ordre
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Qui disait vacances, disait pas vie à l’age de pierre avec le téléphone à manivelle ! ^^
Euh…sinon pour le commentaire, tu t’emballes lol, j’appuyais juste la mention de chef d’oeuvre pour les Notes… 😀
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oui effectivement je me suis emballée ^^ Oups
Ça m’apprendra à publier le même jour deux avis sur des albums du même auteur tiens ^^ J’aurais du prévoir qu’une Choco et un David me feraient des retours (similaires)… résultat, j’ai cru que tu me répondais sur Le Local… hum hum…
Et oui pour Notes pour une histoire de guerre, je vais me noter ça
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