Félix est un petit garçon pas comme les autres. Rêveur, il adore flâner seul dans la nature. Et puis Félix a une lubie pour le moins originale. Il collectionne les souhaits. Il ne se sépare jamais de son sac à dos dans lequel il enfourne pêle-mêle petit et grands bocaux qui lui permettent d’attraper les souhaits des personnes qui éternuent. Des souhaits bleus, verts, jaunes, roses… des souhaits de partir en voyage, de trouver un trésor, de devenir fort… Félix a rempli des étagères complètes avec les souhaits des autres.
Puis un jour, Félix rencontre Calliope. Elle le fascine. Elle l’intrigue d’autant que sa formule habituelle ne lui permet pas d’attraper les souhaits de Calliope quand elle éternue. Voilà un mystère qu’il est bien décidé à percer.
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Il y a quelques semaines, je vous présentais « Chaussette », un album jeunesse scénarisé par Loïc Clément et illustré par Anne Montel. Un vrai coup de cœur. L’actualité de Loïc Clément était très riche en avril puisqu’il a publié non pas un mais deux albums chez Delcourt. Deux albums très différents. Tous deux mettent un jeune garçon au cœur de l’intrigue et tous deux parlent d’amitié. Oui mais voilà, en dehors de ces deux points communs, on ne trouvera pas d’autres similitudes.
Il est ici question d’une histoire d’amitié entre ce que l’on pourrait appeler des âmes sœurs. Un garçon blond, dynamique, curieux et passionné d’un côté. Un solitaire. Comme cette fille qu’il rencontre d’ailleurs. Elle est brune, mystérieuse, gracieuse et déjà très charismatique pour son âge. Il était peu probable qu’entre eux le courant passe et pourtant, ils parviennent à trouver un « terrain » d’entente. C’est autour de l’étonnante collection de souhaits de Félix que leurs liens vont se tisser et qu’ils vont finalement trouver le courage d’affronter leurs peurs et de s’ouvrir au monde. Une quête identitaire qu’ils mènent côte à côte. Et leur premier constat sera aussi surprenant que ce qu’ils vont découvrir sur eux-mêmes.
Loïc Clément choisit de se concentrer exclusivement sur ce duo de personnages. Un huis-clos entre deux enfants, une bulle qui leur permet d’évoluer. Il n’y a pas d’adultes dans ce récit. On les voit tout au plus apparaître de-ci de-là dans les cases mais ils n’interviennent pas, ils n’interagissent pas et ils semblent ne pas avoir d’influence sur ces deux enfants qui construisent pas à pas leur monde imaginaire.
Les dessins de Bertrand Gatignol sont très expressifs et cassent le côté mélancolique de la narration. Beaucoup de rondeurs ici, beaucoup de non-dits également. Tout passe par le regard des enfants : la colère, l’agacement, la surprise, la bienveillance… J’ai trouvé le dessin trop doux, trop rond, trop lisse et cela tient en partie par la mise en couleur qui est vraiment basico-basique ; on a peu de dégradés et même si les mouvements des personnages sont fluides, l’ambiance reste superficielle… presque impersonnelle.. C’est simple, je suis restée à survoler le graphisme, à grogner en voyant que seuls les yeux des personnages expriment quelque chose (mais c’est loin de suffire !!). Et à la maison, j’ai deux jeunes lecteurs qui, après avoir feuilleté l’album, restent réticents à l’idée de lire ce récit.
Une petite parenthèse enchantée à deux facettes. Le scénario est aboutit, le postulat de départ est original et atypique. Une douce histoire d’amitié qui fait rêver. Une fin qui ouvre la porte sur tous les possibles. Mais le dessin qui accompagne l’histoire n’invite pas tellement à la lecture. Un album agréable mais pas indispensable.
Une lecture que je partage avec Noukette !
Le Voleur de souhaits
One shot
Editeur : Delcourt
Collection : Jeunesse
Dessinateur : Bertrand GATIGNOL
Scénariste : Loïc CLEMENT
Dépôt légal : avril 2017
32 pages, 10,95 euros, ISBN : 978-2-7560-7527-3
Bulles bulles bulles…
J’aime vraiment beaucoup l’idée de départ, je trouve qu’il y avait tout un tas de chemins possibles à explorer partant de là, même et surtout dans un album jeunesse. Du coup, oui, il manque un petit quelque chose pour s’emballer complètement. Cela dit, impossible d’en vouloir une seule seconde au papa de « Chaussette » ! 😉
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Ah non je ne lui en veux pas. Et puis, je compte bien lire ses albums précédents que j’avais repérés mais pour lesquels… et bien… je n’ai pas pris le temps d’aller en librairie. Je vais commencer par me concentrer sur ce qu’il a réalisé avec Anne Montel parce que cette « Chaussette » m’a vraiment fait craquer !
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Oh ben j’essayerai de nous le dégoter à la médiathèque et en effet, suis pas certaine que mon lardon accroche avec les dessins …. je vous dirai !
Bon lundi ma copine et des bisous immenses ❤
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Des bises à foison !
Et oui, une petite déception. Sniff. Je l’ai relu avec mes loustics depuis et l’impression reste la même. Elle a raison Noukette en disant que cette histoire de souhaits aurait mérité à être davantage traitée.
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Je te fais confiance… 😉
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Je suis désolée de ne pas parvenir à mettre le doigt avec précision sur ce qui m’a manqué 😦
Mais je reste sur ma faim après lecture, c’est indéniable 😉
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Dommage, comme dit Noukette, le postulat de départ est prometteur, surtout dans les mains de Loïc Clément ! La couverture en soi ne me convainquait pas, le dessin est beaucoup trop rigide à mon goût (comme la première case, d’ailleurs). Je note à l’occasion, mais j’irai plutôt le piocher à la bibliothèque !
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Le postulat de départ est prometteur, je suis bien d’accord avec vous.
Une rencontre ratée avec l’univers graphique de Bertrand Gatignol mais je ne change pas d’avis sur mon envie de découvrir ses « Ogres-dieux » !
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Mince, je suis très fan de Gatignol pourtant ! Bon, il m’attend donc je vais me faire ma propre idée 😉
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Yep ! Je crois que c’est ce qu’il y a de mieux à faire 😉
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Je viens de le lire et je suis déçue. Le point de départ est original mais… je me suis ennuyée
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J’avoue qu’après tout ce temps entre la lecture et aujourd’hui… les souvenirs de lecture se sont vraiment estompés… Je pensais cette lecture plus à même de me marquer durablement
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