Y le dernier homme, tomes 1 à 7 (Vaughan & Guerra & Sudzuka)

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17 juillet 2002. A la même seconde, partout dans le monde, les hommes meurent, victimes d’un mystérieux fléau. Après une période de panique, de grande détresse et de famine, les femmes se réorganisent peu à peu pour sauver ce qui reste de leurs sociétés. Partout dans le pays (l’essentiel de l’intrigue se passe aux États-Unis), les solidarités se manifestent et certains clans se (re)forment (les Amazones par exemples). Quant les plus humanistes tentent de sauver ce qu’il y a encore à sauver, les extrémistes affichent un excès de féminisme (brulant les icônes et les affiches à l’effigie des hommes).

Au milieu de la confusion, un miraculé : Yorick. Avec son singe Espérluette, ils sont les deux seuls survivants masculins (toutes races ou espèces confondues). Après quelques jours à se terrer dans son appartement, c’est finalement la faim qui conduira Yorick à sortir de son repaire. Il masque son visage pour mieux se fondre dans la masse. Avec horreur, il découvre les stigmates de la catastrophe, tente parfois en vain de cacher sa réelle identité, jusqu’à ce que l’Agent 355 fasse irruption dans sa vie. Elle est chargée de sa protection durant le voyage qui doit conduire Yorick au laboratoire du Docteur Mann, brillante biologiste dont les premiers travaux sur le clonage humain sont prometteurs. C’est le début d’une longue cavale qui s’achevera en dix tomes.

De mon côté, je me contenterais de vous présenter les sept premiers tomes de cette aventure. Je n’accroche pas à la totalité des éléments de l’intrigue, mais la lecture est facile et très agréable. Le rythme enlevé de la série nous embarque. La découpe des chapitres/fin de fascicules incite largement à prendre le tome suivant pour connaître la suite des choses, chaque fin d’album nous laissant vraiment à un moment charnière de l’évolution de l’histoire. Je reprocherais tout de même à certains dénouements d’être trop prévisibles, à certains rebondissements de l’être tout autant.

Roaarrr ChallengeLe début de la diffusion de cette série (en France) date de 2004. Mais Semic n’ira pas plus loin que la publication des deux premiers tomes, laissant les lecteurs en attente pendant deux ans, jusqu’à ce que Panini Comics reprenne la réimpression en 2006. Imaginé par Brian K. Vaughan, cette histoire exploite des ficelles qui ont déjà fait leurs preuves maintes fois : un trio qui se constitue rapidement avec trois personnalités hautes en couleurs (aussi différentes que complémentaires), de l’humour, du suspens, des sentiments… et l’affaire est dans le sac. Le tout accompagné d’un graphisme réaliste, le trait de Pia Guerra (une dessinatrice) est doux. A partir du tome 6, Goran Sudzuka (un auteur croatien) réalise les visuels de certains chapitres. Leurs styles étant très proches, c’est un atout majeur puisqu’on remarque peu le changement de dessinateur. L’aspect graphique d’Y le dernier homme est proche de celui de Fables : un dessin efficace qui a la finesse de ne pas s’auto-étouffer avec de multiples codes visuels. La colorisation des albums est ludique, les couleurs sont soutenues… un travail réalisé à la palette informatique et une découpe cinématographique des planches. La série a obtenu l’Eisner Award de la meilleure série régulière en 2008.

PictoOKUn bon divertissement qui allie suspens, humour et thriller scientifique. Je suis curieuse de découvrir la suite, mais qu’il se passe une semaine ou trois mois avant d’avoir les albums en main… peu m’importe. J’apprécie mais pas au point d’être accro ! Je sors tout de même satisfaite de cette lecture.

L’avis plus convaincu de Cruchot (tomes 1 à 6), celui de Kaktusss (tome 1) et de MonsieurO (tomes 1 à 5).

Y le dernier homme

Challenge Fins du monde

Série terminée en 10 tomes

Éditeur : Panini Comics

Collection : 100% Vertigo

Dessinateurs : Pia GUERRA & Goran SUDZUKA (du tome 6 au tome 9)

Scénariste : Brian K. VAUGHAN

Dépôt légal : entre janvier 2004 (tome 1) et avril 2010 (tome 10)

ISBN : …

Auteur : Mo'

Chroniques BD sur https://chezmo.wordpress.com/

23 réflexions sur « Y le dernier homme, tomes 1 à 7 (Vaughan & Guerra & Sudzuka) »

    1. je m’étais aussi arrêtée au tome 3 avant les vacances d’été. Je suis tombée sur les autres tomes à la bibliothèque. J’appréhendais de ne pas pouvoir raccrocher les wagons et en fait, l’intrigue n’étant pas réellement alambiquée, j’ai repris sans problème au tome 4… comme si j’avais fermé le tome précédent la veille. Ça reste un bon comics comme tu dis, de là à en faire l’éloge comme je l’ai vu sur quelques articles…

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  1. L’idée de départ me tente bien mais je ne crois pas que cette série soit à la biblio ! Et là, investir directement dans 10 tomes, ça risque de faire un peu beaucoup ! On verra si on arrive à trouver un ou deux tomes à feuilleter en librairie … peut-être que ça convaincra mon homme 😉 mdr !!!

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    1. Honnêtement, cette série n’est pas dans mes étagères. Je l’ai empruntée à la bibliothèque et je ne regrette pas d’avoir opté pour cette solution. 😉
      Pour reprendre une discussion qu’on avait engagée sur un autre billet, j’ai poursuivi la lecture de Mutafukaz (tome 0, 2 et 3). Vraiment très bon. Là en revanche, j’aurais emprunté, cela m’aurait chagriné ^^ Tu as commencé toi ?

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  2. Ça me fait un peu penser à Chroniques au pays des mères, de Vonarburg, une auteure québequoise de SF qui dépeint aussi un monde postapo où les hommes ont quasi disparu. Il y a plus que 7 tomes ?

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    1. Oui, il y a 10 tomes au total (la série est finie). Je ne connais pas « Chroniques au pays des mères » et j’avoue que le traitement du sujet dans « Y le dernier homme » ne me donne pas réellement envie de me replonger dans un récit du genre.

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  3. J’aime beaucoup cette série même si je suis resté bloqué au tome 5 par faute de temps. Il y a toujours de nombreux rebondissements qui piment le récit.

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    1. oui, ils pimentent le récit ! Après, comme je l’ai écrit dans mon article, certains rebondissements et certains dénouements sont un peu tirés par le chevaux. Le scénariste a quand même chaussé ses gros sabots à plusieurs reprises. Le personnage de la chef des Amazones fait très « cliché » par exemple, elle n’est pas réellement approfondie et ses interventions sont plus que prévisibles. Bref, j’ai lu cette série de la même manière que je regarde un film américain à gros budget. Cela ne m’a pas empêché de trouver la lecture plaisante ^^

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    1. Cela ne m’étonne pas outre mesure. Je serais bien incapable de lire les 10 tomes d’une traite en tout cas. Le groupe des Amazones et celui des femmes éplorées qui ont perdu leurs maris politiciens m’ont agacés au plus haut point ! ^^

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  4. Je viens de lire la 1ère intégrale, et je trouve ça plutôt sympa. C’est très prenant en tout cas, et en effet les pages se tournent toutes seules 🙂

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    1. Une lecture addictive 🙂 Je garde un très bon souvenir de cette série (et je me rends compte que je me suis arrêtée dans cette découverte au tome 7… me reste 3 tomes à lire… ^_^)

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