Pile ou face, tome 1 (Larson & Mock)

Larson – Mock © Rue de Sèvres – 2016
Larson – Mock © Rue de Sèvres – 2016

Alex et Cléo ont douze ans lorsque leur père disparaît. Pour s’en sortir, ils rejoignent un gang et, sous la houlette de Luther, ils vont cambrioler les bourgeois. Une nuit, Alex se fait prendre par la Police qui les emmène, sa jumelle et lui, au Commissariat. Le Commissaire est strict ; s’ils ne coopèrent pas, ce sera la prison. Par contre, s’ils indiquent où est la planque de Luther, il fera en sorte de les mettre à l’abri dans une autre ville.

Les jumeaux décident de rejoindre San Francisco mais des événements inattendus se produisent. Juste avant d’être séparés, il rencontre Silas et Edwin. Les points communs ne manquent pas puisque Silas et Edwin sont également jumeaux, roux et âgés de douze ans. Puis, tandis que Alex et Edwin sont vendus par un homme sans scrupule à un capitaine de bateau qui cherchait des mousses, Cléo et Silas tentent de trouver le moyen de rejoindre leurs frères.

Hope Larson n’en est pas à sa première bande dessinée. Scénariste et illustratrice expérimentée, elle a plusieurs albums à son actif, de l’adaptation de roman au roman graphique. Avant « Pile ou face », un seul de ses albums avait été traduit en français (« Gray horses » aux éditions Albin Michel). Concernant Rebecca Mock, il s’agit en revanche de sa première BD.

Le duo se forme donc à l’occasion de ce projet jeunesse. On rentre assez vite dans l’histoire après une courte introduction qui nous permet de nous repérer. Nous sommes à New-York en 1848. Un homme rentre tardivement chez lui. Un inconnu l’attend dans son salon pour l’informer que son ancienne amante est décédée et que sa dernière volonté est qu’il adopte ses jumeaux et les élève comme s’il s’agissait de ses propres enfants. Voilà de quoi intriguer. Des nourrissons dont la mère est morte en couches et dont on ne sait absolument rien du père. On les retrouve ensuite douze ans après sous l’emprise d’un chef de gang à peine pubère.

Autant dire que vu les circonstances, le jeune lecteur a tôt fait d’investir les jeunes héros et de s’inquiéter pour eux. L’album offre une pagination assez conséquente pour un ouvrage jeunesse (224 pages) pour autant, emporté par l’action qui rythme la lecture, l’ouvrage se lit quasiment d’une traite. On y rencontre même des pirates, ce qui a de quoi en imposer. Entre veine et déveine, entre suspense et moments de complicité, de la séparation au plaisir des retrouvailles, le récit alterne des périodes d’accalmie et des moments de tumultes. Les illustrations nous font découvrir des endroits confinés comme la cale d’un bateau mais les couleurs de Rebecca Mock ne sont pas en reste quand il s’agit de nous faire profiter d’une veillée au coin du feu, d’une randonnée en pleine forêt tropicale ou d’une nuit passée sur une mer déchaînée.

PictoOKUn bon premier tome. L’intrigue a tôt fait de s’installer et avec telle pagination, le lecteur a réellement le temps d’en profiter. Reste qu’il y a encore de nombreux mystères à élucider mais le tome 2 devrait déjà permettre d’en éclaircir certains. Une belle série jeunesse qui démarre.

La chronique de Stephie et celle de Lirado.

Pile ou Face

Tome 1 : Cavale au bout du monde
Diptyque terminé
Editeur : Rue de Sèvres
Dessinateur : Rebecca MOCK
Scénariste : Hope LARSON
Dépôt légal : septembre 2016
224 pages, 16 euros, ISBN : 978-2-36981-305-7

Bulles bulles bulles…

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Pile ou Face, tome 1 – Larson – Mock © Rue de Sèvres – 2016

Auteur : Mo'

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