Yin et le dragon, tome 2 (Marazano & Xu Yao)

Marazano – Yao © Rue de Sèvres – 2017

Nous avions laissé Yin dans une mauvaise posture en refermant le premier tome.

1937, la guerre éclate en Chine et les troupes japonaises envahissent rapidement le pays. Yin, une petite orpheline, a été recueillie par son grand-père, un modeste pêcheur. La famine guette la population et les tensions liées au conflit armé ne font qu’accroître la pauvreté de la population. Un couvre-feu est imposé, limitant considérablement le grand-père dans ses allées et venues en mer.

Depuis quelques temps, Yin et le vieil homme ont recueilli Guang Xinshi, un dragon d’or qu’ils ont rencontré lors d’une de leur sortie en mer. Ils l’ont soigné de ses blessures et peu à peu, l’imposante créature mythique reprend des forces. Mais outre la guerre sino-japonaise, une menace imminente va s’abattre sur la Terre. Seul Guang Xinshi semble être en mesure de repousser la catastrophe. Pour cela, il va devoir affronter son ennemi ancestral, le terrible dragon noir Xi Qong.

Un album jeunesse riche en rebondissements. Richard Marazano livre ici le second opus de son triptyque et il est à la hauteur des promesses tenues dans le premier tome. Le contexte social en toile de fond sert tout à fait l’intrigue et contribue à maintenir cette atmosphère électrique adéquate. Pris en tenaille entre deux menaces, ses personnages sont en abois, pressés par les événements et ouverts à toute éventualité. De fait, on a l’impression que le temps leur manque et les oblige à vivre intensément chaque minute, chaque rencontre… Le scénario et les répliques vont à l’essentiel.

Xu Yao illustre parfaitement cet univers en équilibre, balloté entre la guerre et les créatures fantastiques qui menacent la race humaine. Un monde balloté entre présent et passé, un monde dans lequel se côtoie l’artillerie lourde et les légendes, un pays qui est à la croisée de et l’avenir qui reste à construire, incertain, sombre. Le dessin est léché, précis et l’on y voit une petite fille touchante tenter de protéger le peu qu’elle possède. Sous la plume du dessinateur, Yin est très touchante. Plus encore, elle est vivante et refuse de baisser les armes. Naïve, courageuse, combattive, astucieuse… voilà une compagnie parfaite pour parcourir la soixantaine de pages qui constituent l’album et nous conduit lentement vers l’affrontement final du dernier tome.

Une série jeunesse pétillante qui traite pourtant avec sérieux des affres de la guerre. Au vu des différents éléments installés sur l’échiquier narratif, on devrait se régaler avec le troisième tome qui nous conduira vers le dénouement de cette aventure. Vivement !

Yin et le Dragon

Tome 2 : Les écailles d’or
Triptyque en cours
Editeur : Rue de Sèvres
Dessinateur : Xu YAO
Scénariste : Richard MARAZANO
Dépôt légal : avril 2017
60 pages, 14 euros, ISBN : 978-2-36981-177-0

Bulles bulles bulles…

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Yin et le dragon, tome 2 – Marazano – Yao © Rue de Sèvres – 2017

Auteur : Mo'

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7 réflexions sur « Yin et le dragon, tome 2 (Marazano & Xu Yao) »

  1. Le premier tome plait beaucoup à mes élèves, je suis ravie de savoir que ça sera un triptyque au final, en espérant que leur curiosité sera vite rassasiée ! 😉

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