Chute de Vélo (Davodeau)

Chute de vélo
Davodeau © Dupuis – 2004

Une fratrie se retrouve dans la maison parentale à l’occasion de l’été… Enfin, ce n’est pas vraiment les vacances estivales qui sont l’occasion, mais plus la nécessité de nettoyer la maison dans le but de la revendre.

Simon est allé cherché sa mère, Irène, à la maison de retraite afin qu’elle soit présente à ce moment particulier. L’âge lui grignote progressivement la mémoire et la raison.

Jeanne est également présente avec son compagnon et ses deux enfants.

Arnaud quant à lui, boude les réunions familiales depuis une vieille querelle avec ses parents. Pourtant, pour la première fois, il accepte que son fils Jimmy passe ses vacances en compagnie de ses cousins et de ses oncle et tante.

Les blessures familiales sont à fleur de peau.

Depuis l’ouverture de ce blog en avril 2009, il y a eu un grand chamboulement dans la liste des auteurs que j’affectionne. DAVODEAU en fait désormais partie, et depuis ma découverte de Lulu Femme nue en octobre dernier, je n’ai de cesse de découvrir ses œuvres.

L’effet « découverte d’auteur » étant digérée depuis un moment, mes premières impressions de lecture concernant cet ouvrage sont émaillées d’une légère déception. Tout dans cette petite sphère familiale chaleureuse et accueillante nous permet de nous sentir rapidement à l’aise en leur présence. Pourtant, de cette fiction, je ne retiendrais que le personnage de Jeanne qui, je trouve, est plus réel, plus palpable que les autres. Elle a réellement du « relief » sur ces planches. Avec Irène, sa mère, elles ne sont donc que deux femmes à évoluer dans cet univers lourdement chargé affectivement.

Sensibilisée à l’univers de DAVODEAU, je me suis habituée à voir évoluer ses personnages qui gardent toujours un côté mystérieux, respectueux et très humain, voire fragile. Dans cette présente fiction, je trouve qu’excepté Jeanne, ces hommes font pâle figure car assez stéréotypés : Simon le frère est l’archétype du gars rigolard mais mal dans sa peau, Arnaud (l’autre frère) celui du fier à bras borné, Clément (le compagnon) peu de choses : un homme courageux, soutenant, attentionné… le côté romantique qu’il affiche est trop fictif (j’ai notamment en tête la scène où il met en mots les sentiments qu’il a vis-à-vis de Jeanne pendant que cette dernière lave le dos d’Irène).

Roaarrr ChallengeMais c’est peut-être aussi cela qu’il faut accepter dans certaines œuvres de DAVODEAU : le côté simple des gens, car la vie est comme cela… et accepter que tout DAVODEAU n’est pas du « vécu » ou qu’il faut bien rêver quelques fois. On ne peut pas tous décider, comme Lulu, de donner un tournant majeur à sa vie en prenant le large pour quelques jours.

Un album qui a obtenu le Prix des Libraires en 2005.

PictoOKLe « pouce levé » de mon avis indique que j’ai plutôt un a priori favorable à l’égard de DAVODEAU et de ses univers qu’il sait si magnifiquement et justement créer. Quoiqu’il en soit, j’avais des attentes fortes sur cet album et je ne suis pas pleinement convaincue.

Chute de Vélo

One Shot

Éditeur : Dupuis

Collection : Aire Libre

Dessinateur / Scénariste : Étienne DAVODEAU

Dépôt légal : avril 2004

ISBN : 9782800135397

Bulles bulles bulles…

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Chute de Vélo – Davodeau © Dupuis – 2004

Auteur : Mo'

Chroniques BD sur https://chezmo.wordpress.com/

6 réflexions sur « Chute de Vélo (Davodeau) »

  1. Rien à ajouter! J’ai lu les mêmes que toi, j’ai un a priori favorable sur l’auteur (oui, Lulu, la suite!!!) mais cette chute n’est pas mon préféré;

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  2. Je trouve ça bien que Davodeau ne fasse pas que dans la ‘BD-reportage’… Ses fictions sont aussi bien que les représentations de la réalité. Et puis dans cet album, tout n’est pas imaginaire, tout d’abord il suffit de décoder les panneaux indicateurs, et puis ensuite, si on le connaît un peu, on sait où se situe cette histoire imaginaire ^^

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  3. Je n’ai pas dit que les panneaux pullulaient, c’est juste qu’ils y en a certains qu’on arrive à lire, si on regarde bien ! Et puis, je dois avouer qu’en connaissant un peu le coin de chez Davodeau, on reconnaît bien la commune, les maisons particulières, l’église… C’est peut-être aussi pour ça que j’ai une faiblesse particulière pour cet album.

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