Regardez ces visuels dans le diaporama à la fin de l’article. Je vous invite à pénétrer dans cette ambiance feutrée et douillette des histoires de Shéhérazade. Magie des légendes, des contes de fées, des voyages et des épopées qu’elle a inventés pour divertir le sultan Shahriar.
Est-il encore besoin de présenter cet univers mythique et le postulat de départ qui dit que ce sultan, affecté par l’adultère de son épouse, fut blessé dans son orgueil autant que dans ses sentiments ?
Dans le palais qui domine la ville réside celui qui garantit cette vie paisible, le Sultan Shahriar. Roi sage et prudent, il n’a qu’un seul défaut : depuis la trahison de sa première femme, il s’est juré d’épouser, chaque soir, une jeune fille différente et de la faire étrangler au matin.
Jusqu’au jour où Shéhérazade, fille aînée du grand vizir, devient la nouvelle épousée. La première nuit de ses noces, Shéhérazade a proposé au Sultan de lui raconter une histoire mais elle a pris soin de ne pas la terminer, s’engageant à lui raconter la suite la nuit suivante.
Le Sultan a succombé à ses charmes autant qu’à l’exotisme de ses histoires.
Les nuits se sont succédé et nous voilà à la six cent trente-sixième nuit. Dinarzade, la cadette de Shéhérazade, s’inquiète. Toutes ces nuits à veiller risquent d’épuiser sa sœur. Elle craint aussi que Shéhérazade ne soit à court d’inspiration et se met en quête d’aller trouver de nouvelles histoires que sa sœur pourrait raconter. Dinarzade se rend au marché de Rum, là où se trouvent des vendeurs de tous horizons. Lors cette sortie, elle fait la connaissance de Nasrudin Elberakah, un jeune marchand d’étoffes devenu mendiant à la suite d’une malédiction que Lilith, l’épouse du roi Salomon, a jeté sur sa femme et sur son fils.
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Magique cet album qui nous emporte dans un autre espace-temps. Dans un lieu où il n’est pas rare de voir surgir des dieux, des monstres fantastiques, des animaux dotés de la parole, des tapis volants. Et dans les contes de Shéhérazade. Revisiter cet univers de légendes et attraper, au détour des pages, au creux du scénario d’Etienne Le Roux, des clins d’œil aux contes racontés par Shéhérazade. Nous croiserons ainsi un marchand d’huile, un djinn, un âne, un singe, des chevaux, des chameaux… et même quelques paons qui déambulent dans la suite nuptiale.
Au dessin, Vincent Froissard nous enchante tout autant. Il utilise des couleurs bleutées sur lesquelles la nuit semble être suspendue, des couleurs ocrées qui ressortent du désert et du climat aride et sec. La ville de Rum apparaît alors comme une oasis au milieu de nulle part, un havre de paix solide ancré dans cette étendue de sable. Les contours légèrement charbonneux de tout ce qui peuple ses illustrations donne l’impression que l’ambiance est ouatée, c’est un temps où l’on prend le temps. Certains passages sont magnifiés par des dessins ornementaux qui viennent encadrer certaines illustrations, faisant ainsi profiter le lecteur de toute l’intensité contenue dans une scène.
La magie des univers oniriques diffuse ici des odeurs d’épices et des sons de musiques orientales. Superbe album qui nous accompagne vers la mille et unième nuit de Shéhérazade. La seule ombre au tableau est une fin un peu abrupte.
La Mille et Unième nuit
One Shot
Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Dessinateur : Vincent FROISSARD
Scénariste : Etienne LE ROUX
Dépôt légal : octobre 2017
80 pages, 16.95 euros, ISBN : 978-2-302-06393-8
Bulles bulles bulles…
J’y jetterai bien un coup d’œil à l’occasion. Au plaisir de te relire…
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J’espère que ce coup d’oeil te plaira 🙂
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J’avais vu la très jolie couv’ mais je ne savais pas si c’était de la BD ou de l’illustration jeunesse. Bigre que ca donne envie…
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Ce qui m’a fait aller vers cet album, c’est le nom d’Etienne Le Roux. Et mazette, je ne regrette pas ! Et Froissard pour le coup m’a épatée (je ne connaissais son travail que via son intervention sur les couleurs de « Carmen McCallum » et n’étant pas fan du travail à la palette, je n’avais pas cherché à regarder ce qu’il avait fait d’autre)
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A retenir pour les cadeaux de Noël !
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Un beau cadeau en tout cas (il n’y a que la fin qui m’a laissée sur ma faim mais voilà… avec fiston, on a bien aimé cet album à la maison 😉 )
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C’est magnifique mais bizarrement l’univers des mille et une nuits ne m’a jamais fait rêver.
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Contente que tu aies pu te rincer l’œil sur le diaporama des visuels intérieurs. J’ai beaucoup aimé cette ambiance graphique. Après si le thème n’est pas ta came, tu risques de t’ennuyer. Ici, par contre, Shéhérazade est un personnage secondaire. C’est en sa compagnie qu’on commence la lecture mais le récit se décale vite sur trois autres personnages
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