Shenzhen (Delisle)

Shenzhen
© 2000 – Delisle & L’Association

« Monsieur Guy » doit effectuer un remplacement de Directeur de l’animation à Shenzhen. Un poste qu’il occupera un trimestre durant.

C’est avec plaisir qu’il revient en Chine dont il conserve immuablement de bons souvenirs de sa précédente affectation. L’occasion de découvrir Shenzhen, ses habitudes, ses habitants.

Trois ans avant Pyongyang, DELISLE avait publié Shenzhen (prépublié dans la revue Lapin). Même principe : un témoignage autobiographique se basant sur une affectation professionnelle à l’étranger.

Le ton est moins grave que dans Pyongyang, bien que l’on assiste ici aussi à certaines privations de libertés des habitants de Shenzhen. DELISLE reste assez critique sur cette expérience chinoise. Il utilise de manière assez importante l’auto-dérision et l’humour… ce qui meuble quelque peu le récit. L’utilisation de visuels forts et explicites donne réellement une contenance à l’ensemble (avis qui n’engage que moi).

Le rythme du récit est lent et, excepté quelques constats de droite et de gauche, le contenu de l’album se compose majoritairement d’anecdotes plus ou moins intéressantes. Le choc de cultures auquel nous assistons n’en est pas pour autant dépourvu d’intérêt.

Très isolé, DELISLE a été freiné dans ce séjour par la frontière de la langue. L’impression d’un auteur nombriliste est donc assez prégnante, il le dit lui même d’ailleurs : « Comme prévu avant mon départ, je prends des notes sur mon séjour. L’idée initiale de raconter ça à mon retour sous la forme de BD devient de plus en plus floue. Je continue sans trop y croire. Tourner en rond dans une chambre d’hôtel, même en Chine, me semble un peu mince comme péripétie pour intéresser un lecteur ».

PictoOKUn album que j’ai apprécié avec modération… avis très influencé par l’engouement que j’ai eu pour Pyongyang. Je pense en effet que si j’avais découvert DELISLE par le biais de Shenzhen, je ne serais certainement pas revenue vers cet auteur ultérieurement. Un récit un peu morose et fade à certains moments…

Un petit bonus issu du site de l’auteur. Je vous propose aussi un lien vers un autre avis.

Je me suis procuré trois autres albums de DELISLE qui, j’espère, me feront patienter en attendant la sortie de Chroniques de Jérusalem (??) en 2010 (??) ^^

Shenzhen

Challenge Bu / Lu
Challenge Bu / Lu

One Shot

Éditeur : L’Association

Collection : Ciboulette

Dessinateur / Scénariste : Guy DELISLE

Dépôt légal : second trimestre 2000

ISBN : 9782844140357

Bulles bulles bulles…

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Shenzhen © 2000, Guy DELISLE & L’Association

Auteur : Mo'

Chroniques BD sur https://chezmo.wordpress.com/

13 réflexions sur « Shenzhen (Delisle) »

  1. Je partage pleinement ton avis. Pour moi, du triptyque Shenzen/ Chroniques Birmanes/ Pyongyang, c’est le moins bon. Pour tout ce que tu as déjà dit.

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  2. Pareil !
    J’ai commencé par PyongYang que j’ai vraiment adoré.
    Je ne suis pas allé au bout de Shenzen tellement j’ai trouvé ça longuet. Je pense que c’est sans doute celui qui a le moins bien vieilli des 3 (rapport aux évolutions récentes de la Chine) mais
    quand même, ce n’est pas le plus réussi.
    Du coup, j’avais un peu d’appréhension en abordant Chroniques Birmanes et finalement il est beaucoup plus proche de pyongyang.

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  3. Pour les avoir acheté au fur et à mesure de leur sortie, j’affirme que Shenzhen est au contraire le meilleur des trois car c’est dans cet album que Delisle pose le principe de sa narration, et
    aussi prend une part très active dans son récit puisqu’il est là-bas pour le boulot. On sent vraiment le fossé qui existe entre les occidentaux et les chinois. Dans les autres albums, Delisle est
    plus expérimenté et moins naïf. Et les régimes birmans et nord-coréen sont aussi plus abrupte que le régime chinois qui joue le jeu de l’économie de marché et nous paraît finalement plus proche de
    nous.

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  4. Je n’ai pas été transcendée non plus mais j’ai bien aimé quand même. J’ai trouvé le tout un peu décousu et je n’ai pu m’empêcher de comparer avec mon séjour en Chine.

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    1. Ça m’étonne pas. Je me rappelle que le fait que Delisle revenait en permanence sur le que-vais-je-bien-pouvoir-raconter-?? finit par agacer. Le récit est mou… heureusement que l’auteur a un peu d’humour… ^^

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