Chroniques de Jeunesse (Delisle)

Delisle © Guy Delcourt Productions – 2021

Son premier petit boulot d’été, il le décroche à l’âge de 16 ans dans l’usine de pâte et papier où son père travaille en tant que dessinateur industriel. Guy Delisle découvre le monde du travail, il est papetier et apprend à fabriquer du papier journal.

Il est en poste de nuit pour l’essentiel. Guy mettra du temps avant de se faire à ce rythme de travail abrutissant. Mais les perspectives pécuniaires que lui offrent ce job valent tout l’or du monde. A la rentrée, il reprendra ses études en Arts Plastiques.

« J’imagine que le bénéfice de travailler à l’usine quand on a moins de 20 ans, c’est qu’on voit de façon concrète à quoi serviront nos études. »

Sur le même principe que ses autres « chroniques » (Chroniques de Jérusalem, Chroniques birmanes, mais aussi Pyongyang et Shenzhen), Guy Delisle relate son quotidien. Ici, il s’agit des souvenirs de son adolescence, lorsqu’il travaillait pour financer ses études. On reste sur un récit en grande partie factuel que l’auteur ponctue de quelques passages destinés à partager la lecture qu’il a de ce qu’il observe et découvre. Guy Delisle mesure notamment le décalage entre les ouvriers qui sont quotidiennement au « charbon » et les cols blancs de l’usine (ingénieurs et autres salariés des bureaux) qui travaillent loin de la réalité de terrain.

Cet album est également l’occasion pour l’auteur de parler de la relation qu’il a avec son père. Son père qu’il perçoit presque comme un inconnu. La manière d’aborder son quotidien et les éléments plus personnels de sa vie m’ont parfois fait penser à la série « Paul » de Michel Rabagliati ; en cela, je trouve que le style de Rabagliati est beaucoup juste, touchant et prenant. Guy Delisle nous laisse davantage sur le bas-côté : j’observe de façon extérieure, je ne m’émeus pas.

Avec cet album, j’ai retrouvé de façon timide les sensations que j’avais eues à la lecture de « Shenzhen » et de « Pyongyang » … Le fil narratif et l’ambiance de « Chroniques de Jeunesse » ont une consistance et une dynamique qui m’ont donné envie de tourner la page, encore et encore. Je suis loin de l’agacement qu’a provoqué « Chroniques de Jérusalem » , loin de l’ennui ressenti au contact des « Chroniques birmanes » .

Un ouvrage que j’ai eu plaisir à lire et cela faisait bien longtemps que Guy Delisle ne m’avait pas surprise.

La chronique de Jérôme.

Chroniques de Jeunesse (one shot)

Editeur : Delcourt / Collection : Shampooing

Dessinateur & Scénariste : Guy DELISLE

Dépôt légal : janvier 2021 / 136 pages / 15,50 euros

ISBN : 9782413039310

S’enfuir, récit d’un otage (Delisle)

Delisle © Dargaud – 2016
Delisle © Dargaud – 2016

« En 1997, alors qu’il est responsable d’une ONG médicale dans le Caucase, Christophe André a vu sa vie basculer du jour au lendemain après avoir été enlevé en pleine nuit et emmené vers une destination inconnue. Guy Delisle l’a rencontré des années plus tard et a recueilli le récit de sa captivité – un enfer qui a duré 111 jours. Que peut-il se passer dans la tête d’un otage lorsque tout espoir de libération semble évanoui ? » (synopsis éditeur).

Trois lignes, deux cases. Invariablement sur chaque page. Quatre cent vingt pages. Quelques rares variantes sur une bichromie de bleu, un foncé et un clair, comme si on avait pénétré dans une nuit interminable et morne… la même que celle du narrateur. Pendant presque quatre mois, Christophe André n’a pas eu d’autres alternatives que celle de se fier à la lumière extérieure pour évaluer l’heure de la journée et celle de dormir pour tenter de faire passer plus vite ses longues journées de captivité. Le reste du temps, Guy Delisle s’efforce de mettre en avant l’intérêt de canaliser ses pensées sur d’autres sujets que la peur ou le manque lié à l’absence des proches. Garder en tête qu’il ne faut pas sombrer dans la dépression ou pire, la mélancolie. Le récit est assez linéaire et comprend [logiquement] assez peu de dialogues. Il y a peu de choses à quoi se raccrocher dans cette répétition interminable de journées aussi identiques les unes que les autres.

Un peu de bouillon renversé et une cigarette… les deux événements marquants de ma journée

Les journées sont rythmées par trois temps identiques : les deux hommes qui le gardent entre matin, midi et soir pour lui donner à manger, l’emmener aux toilettes voire, ponctuellement, lui permettre de prendre une douche, lui offrir une cigarette ou un verre d’alcool, de pouvoir manger autre que chose que l’éternel bouillon de légumes agrémenté de pain et d’un bol de thé. Il parvient à garder conscience du jour que l’on est malgré certains doutes, comme celui d’avoir sauté un jour. Malheureusement, on ne peut pas s’empêcher de ressentir un peu de lassitude à certains moments de la lecture. On tourne en rond et l’on a bien conscience que Guy Delisle souhaitait – en quelque sort – amener son lecteur à ressentir cette impression, comme s’il était en phase avec le personnage. Et puis, par moments, les battements s’accélèrent : un cliquetis de serrure à une heure inhabituelle de la journée, un transfert dans un nouveau lieu de confinement, un nouveau gardien… quels sont les changements qui se profilent ?

S’enfuir, récit d’un otage – Delisle © Dargaud – 2016
S’enfuir, récit d’un otage – Delisle © Dargaud – 2016

Mais au final, le scénario a peu de choses à se mettre sous la dent et l’on se demande par quel miracle il parvient à prendre quatre cent vingt pages !!? Beaucoup d’impuissance dans ces pages, quelques stratégies échafaudées pour s’échapper mais finalement, elles sont mortes dans l’œuf, étouffées par la raison. Les souvenirs d’instants passés avec les proches sont eux aussi vite évacués. La colère par moment qui gronde et gonfle comme un soufflé… et retombe, quelques instants plus tard… comme un soufflé. L’humiliation d’être traité comme un chien, attaché à un radiateur dans une pièce vide où il n’y a rien à regarder, pas même à la fenêtre puisque celle-ci est obstruée. Et, de jour en jour, le sommeil qui devient un refuge de plus en plus nécessaire pour échapper à cette angoissante réalité. Le seul palliatif pour penser à autre chose en restant éveillé fut de se réciter les grandes batailles napoléoniennes, seul vestige d’une passion d’amateur d’histoire que cultivait le narrateur.

Il faut être culotté pour raconter 111 jours de captivité où rien ne se passe…. culotté ou s’appeler Delisle. Intéressant, mais un peu long.

Lire un extrait sur le site du Monde.

Extraits :

« Crevé, j’ai essayé de dormir. J’imaginais en avoir pour 24 heures. Le temps qu’une cellule de crise se mette en place et que les contacts s’établissent avec les réseaux qu’on avait dans le pays… Au pire, deux ou trois jours » (S’enfuir, récit d’un otage).

« Une semaine… ça fait une semaine que je suis enfermé ici. Il faut qu’ils se dépêchent de me sortir de là parce que je ne pense pas pouvoir être capable de tenir une autre semaine comme ça. Je vais devenir fou » (S’enfuir, récit d’un otage).

« Ne pas perdre le décompte des jours. Le temps, c’est la seule chose dont je sois certain. Je ne sais pas où je suis… Je ne sais pas pourquoi je suis ici… Je n’ai aucune idée de ce qui se passe à l’extérieur… Ça ne m’avance à rien d’y penser. 10 juillet, jeudi, le 10 juillet. Tout ce que j’ai comme repères, c’est le jour et la date. 10 juillet » (S’enfuir, récit d’un otage).

« Etre otage, c’est pire qu’être en prison. Au moins, en prison, tu sais pourquoi tu es enfermé. Il y a une raison, qu’elle soit fausse ou vraie, mais au moins il y a une raison. Alors qu’otage, c’est juste de la malchance. Au mauvais endroit, au mauvais moment. En prison, tu connais le jour où tu vas sortir, la date précise… De là, tu peux compter combien il t’en reste à tirer. Alors qu’ici, je peux juste compter les jours qui sont passés sans savoir quand ça va s’arrêter » (S’enfuir, récit d’un otage).

S’enfuir, récit d’un otage

One shot

Editeur : Dargaud

Dessinateur / Scénariste : Guy DELISLE

Dépôt légal : septembre 2016

420 pages, 27,50 euros, ISBN : 978-2-205-07547-2

Bulles bulles bulles…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

S’enfuir, récit d’un otage – Delisle © Dargaud – 2016

Chroniques de Jérusalem (Delisle)

Delisle © Guy Delcourt Productions - 2011
Delisle © Guy Delcourt Productions – 2011

D’aout 2008 à juillet 2009, Guy Delisle a vécu à Jérusalem-Est. Le contexte de ce séjour d’un an est consécutif à une mission que sa femme doit effectuer pour Médecins sans Frontières.

A son arrivée, l’auteur ne connait absolument rien du conflit israélo-palestinien. Dans cet album, il va partager son quotidien, entre vie de famille, rencontres, excursions en solitaire pour croquer les paysages… et sa découverte croissante d’un pays en guerre.

Depuis quelques albums maintenant, Guy Delisle nous a habitués à profiter de ses séjours à l’étranger. Cela a commencé en 2000 avec la publication de Shenzen ; il travaillait alors encore dans l’animation et a vécu en Chine pendant un an, suite à un remplacement de Direction d’animation qu’il a obtenu. Il poursuit en 2003 avec Pyongyang où il décrit la Corée du Nord, un pays qu’il a également découvert suite à une mutation professionnelle. Le ton change en 2007 avec Chroniques birmanes puisqu’il ne part plus pour son propre compte mais pour suivre Nadège (sa femme) qui travaille à Médecins sans Frontières. Guy Delisle investit alors le rôle de l’homme au foyer et s’occupe de l’éducation de leur fils. Les ballades en poussette sont pour lui l’occasion d’explorer la région. Dans Chroniques de Jérusalem, le principe est le même : une mission M.S.F. de sa femme oblige toute la petite famille (qui s’est agrandie entre temps) à déménager de nouveau. Rapidement, Delisle se fait à l’idée que l’éducation et la garde des enfants le mobiliseront plus que son envie de croquer la région d’un coup de crayon.

Une fois les enfants scolarisés et les modes de gardes en périscolaires trouvés (les frais de nounous sont assez chers), l’auteur peut consacrer quelques heures par jour à visiter la région. Ce qu’il découvre est pour lui une totale découverte, à commencer par la nécessité de s’habituer à l’omniprésence d’individus armés (civils ou militaires) ; c’est l’un des points que l’auteur abordera régulièrement. Ensuite, il s’agira aussi pour Guy Delisle de comprendre les traditions propres à chaque religion et de s’habituer à la présence imposante du mur autour d’Israël.

Delisle © Guy Delcourt Productions - 2011
Delisle © Guy Delcourt Productions – 2011

… et dans la chambre, on a une jolie vue sur le mur. Tous les matins, je me lève et la première chose que je vois, c’est le mur. Le pire, c’est qu’on s’y habitue. J’y fais même plus attention.

Cet album offre un regard intéressant sur la situation en Israël. De même, j’ai été sensible à sa construction qui montre le cheminement de l’auteur-narrateur : totalement ignare à son arrivée à Jérusalem, il s’intéresse aussi bien à la ville (et à ses environs) qu’au contexte historique et religieux du conflit. Il est friand de tous les détails qui l’aident à mieux comprendre la situation. Il emmagasine les savoirs et on accède peu à peu des propos plus « didactiques » (dates, anecdotes, évènements historiques…). Il est évident que l’auteur a cherché à se renseigner et à profiter au maximum de son séjour.

L’auteur se découpe en douze chapitres (août / septembre…). Ils respectent la chronologie du séjour. Au détour d’une excursion faite par l’auteur, on croise ainsi un groupe de jeunes juifs américains profitant d’un séjour organisé par le Taglit, on constate la vitesse à laquelle les membres de M.S.F. ont su se mobiliser pour intervenir à Gaza suite aux attaques aériennes menées dans le cadre de l’Opération « Plomb durci » (décembre 2007-janvier 2008)…

Le grief le plus fort que j’ai envie à l’égard de cet ouvrage concerne sa composition graphique. En effet, elle varie peu des autres chroniques qu’il a publiées (Chine, Corée du Nord, Birmanie). Le trait est expressif mais basique. J’aurais plus envie de voir les carnets de croquis originaux.

PictoOKUn bon album mais qui n’innove en rien, aussi bien sur le fond que sur la forme. L’avoir lu renforce mes interrogations : justifie-t-il qu’on lui ait accordé un Fauve d’Or (Angoulême 2012). Un Prix « Regards sur le monde » n’aurait-il pas été plus compréhensible ??

L’insouciance et la témérité de l’auteur m’ont parfois agacée. Un ouvrage lu en trois jours avec un nombre incalculable de pauses… cela ne vous étonnera donc pas si je vous dis que Chroniques de Jérusalem n’est pas l’album que j’ai envie de mettre en avant pour sensibiliser un lecteur au conflit israélo-palestinien. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi tant de lecteurs encensent autant cet album… Parce que c’est Delisle ? Parce que les propos ne heurtent pas le lecteur ? Cela est-il suffisant pour justifier la qualité d’un album ??

Le blog dédié à la série.

La chronique de Du9 et d’autres avis sur Babelio.

Lecture de février pour kbd.

kbd

Extrait :

« Il y a une quinzaine d’années, j’ai fait un voyage en Irlande du Nord… à Londonderry. Devant le mur qui séparait chrétiens en protestants, je me suis dit : au moins, nous, on n’a pas ça en Israël. Et regarde aujourd’hui où on en est… » (Chroniques de Jérusalem).

Du côté des challenges :

Roaarrr Challenge : Fauve d’Or 2012

Petit Bac 2013 / Lieu : Jérusalem

Tour du monde en 8 ans : Canada

Récit de Voyage : Israël

Trois Challenges 2013 et Roaarrr

Chroniques de Jérusalem

One shot

Editeur : Delcourt

Collection : Shampooing

Dessinateur / Scénariste : Guy DELISLE

Dépôt légal : novembre 2011

ISBN : 978-2-7560-2569-8

Bulles bulles bulles…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Chroniques de Jérusalem – Delisle © Guy Delcourt Productions – 2011

Le jour où… France Info 25 ans d’actualités (Collectif d’auteurs)

Le jour où... France Info 25 ans d'actualités
Collectif d’auteurs © Futuropolis & France Info – 2012

1987-2012.

Cet album retrace les faits majeurs qui ont marqués l’actualité durant cette période : la chute du mur de Berlin, l’attentat du 11.09.2001, la tempête de 1999, l’élection d’Obama…

Chaque chapitre est couvert par un auteur ou un duo d’auteurs, mettant ainsi en exergue toute la richesse, la technicité et la variété de la bande dessinée.

Le lien vers la fiche éditeur est inséré dans les références de l’album (en bas d’article).

Cela faisait très longtemps que je souhaitais lire la première version de cette collaboration entre France Info et Futuropolis.

Mitchul présentait ici cette édition, celle dont je vais vous parler est une version augmentée de 7 chapitres (couvrant les années 2008-2012).

Chaque sujet est abordé de manière très personnelle. Le cahier des charges adressé aux auteurs semble large. Certains sont scrupuleux quant au sujet et partagent points de vue et connaissances sur l’événement. D’autres détournent le sujet et abordent ce « buzz médiatique » indirectement ; certes, quelques anecdotes rapportées ici n’apportent rien au sujet mais ce cas de figure se présente ponctuellement.

De David B. à Davodeau, de Jean-Denis Pendanx à Igort, de Stassen à Sacco… imaginez la richesse de styles, de graphismes et de points de vue !!

Je n’aborderais pas le détail de chaque nouvelle et la manière dont les sujets sont traités. Deux récits ont cependant retenu mon attention :

  • Le travail de Pierre Christin & Guillaume Martinez (repéré récemment dans Motherfucker) : la narration très journalistique tout d’abord. Christin énumère les impacts de l’événement aux quatre coins de la planète, mettant ainsi en exergue la diversité des accueils consacrés à cette information allant ainsi de la plus farouche des paranoïas (des chrétiens fondamentalistes de l’Arkansas au « obsessionnels du chiffre 11) à l’indifférence totale dans les régions les plus reculées d’Afrique Noire ou dans les communautés ouvrières du sud de la Chine. Le dénouement tombe comme un couperet au terme de 8 pages. Le graphisme de Guillaume Martinez est sombre, réaliste, délicat bref… le ton est juste de bout en bout pour ce volet d’actualité.
  • Le travail d’Etienne Davodeau sur la tempête de décembre 1999. C’est beau, poétique et la narration joue parfaitement avec une ambiguïté très bien dosée entre premier et second degré. La métaphore est belle et la narration… tant de charme et d’ironie s’en dégage ! Voici comment cela commence :

J’ai toujours bien aimé le vent. Là où je vis, c’est le vent d’ouest qui règne en maître, familier mais changeant. L’hiver, cet idiot fait du zèle, distribuant ses averses sans avarice. Pour se faire pardonner, certains soirs, il nous invite au spectacle et nous offre un crépuscule sanguine et ardoise. On pardonne. Au printemps, bon ouvrier, il se fait brise guillerette. Toujours prêt à rendre service, il transporte sans barguigner pollens et giboulées

… je vous laisse découvrir la suite lors de la lecture… Pour illustrer cette ode au vent et contrecarrer la douceur de ses mots, les visuels de l’auteur se teintent d‘ocres, de bruns et de gris et mettent en scène l’élément quand il se déchaîne. Superbe.

PictoOKLes amateurs de BD reportages devraient apprécier tant la qualité des compositions que les propos qu’elles contiennent.

Les chroniques : Jérôme, Eric Guillaud, Madoka, Gwordia et Bulles en Champagne (site consacré au Festival éponyme).

Extrait :

« Perdre sa liberté, c’est perdre sa dignité. Le rapport avec toi-même ne t’appartient plus. Tu ne peux plus décider seule ce que tu ressens dans ton cœur. Tu essaies de vivre dans ta tête… dans tes pensées. C’est là la seule liberté que l’on ne peut jamais t’enlever. Jamais. Et tu en arrives même à haïr ton corps, car il est source de douleur, même si c’est la seule chose qui te fasse sentir en vie » (Le jour où… France Info 25 ans d’actualitésLa Libération d’Ingrid Bettancourt par Igort).

Le jour où… France Info 25 ans d’actualités

Anthologie

Éditeurs : Futuropolis & Editions Radio France

Collectif d’auteurs :

en plus des auteurs pointés par les Catégories de publication de mon article (voir au début de l’article, en dessous du titre de l’album), ont également collaboré à cet ouvrage :

Thierry MARTIN, BLUTCH, Jean-Claude DENIS, Jacques FERRANDEZ, Mathieu BLANCHIN, Christian PERRISSIN, Emmanuel MOYNOT, Jean-Pierre FILIU, Cyrille POMES, TIGNOUS, Miles HYMAN & JUL

Dépôt légal : juin 2012

ISBN : 978-2-7548-0822-4

Bulles bulles bulles…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Le jour où… France Info 25 ans d’actualités – Collectif d’auteurs © Futuropolis – 2012

Infos du jour

Changement de programme aujourd’hui car la publication initialement prévue a été reportée. J’en profite donc pour consigner sur cet espace quelques articles qui ont retenus mon attention ces derniers jours.

Tout d’abord, Une métamorphose iranienne de Mana Neyestani a vraiment pris un bel envol et j’en suis ravie.

  • Hier, l’éditeur (Ça et Là) proposait sur son blog des illustrations de presse réalisées par Neyestani,

Ce week-end, j’apprenais qu’une caricature de Maus existait… ce qui m’intrigue. Je vous laisse découvrir Katz via l’article d’ActuaBD. Que pensez-vous de cela ?

Je me mets cette bonne nouvelle de côté mais je sais que les amateurs de Kokor sont nombreux. Installez-vous bien et accrochez-vous à votre siège car l’auteur sort un nouvel album cette année et ce sera chez Futuropolis. La preuve en image sur le blog de Futuro.

Hier toujours, et pour les amateurs de Guy Delisle, l’auteur partageait quelques secrets de fabrications de Chroniques de Jérusalem. Il nous montre les photos, objets… qui ont fait le chemin de la réalité à l’univers de sa BD. C’est amusant de voir comment des décors peuvent parfois prendre vie et cela réactive mon envie de découvrir son dernier titre.

On prend les mêmes et on recommence ?? L’Opération Restos du Cœur a repris. Amis blogueurs, attendez-vous à recevoir un gentil petit message dans votre boîte, une demande pour relayer l’info et « un article publié = 10 repas offerts !! ». Mardi, Sébastien Naeco présentait sur son blog les raisons qui l’on -cette fois- conduit à décliner ce partenariat. Et je trouve sa réaction saine et plus utile que les petits clapotis que je pourrais faire dans mon coin… Mais vous ? Que pensez-vous de ces opérations des Restos ?

Il y a 1 an, je vous parlais du P’tit Lu. Son univers, son blog… Je continue à suivre son actualité… Et hier (encore !!!), j’apprends la sortie d’un album collectif dont le thème est la pedocriminalité. J’espère que nous aurons l’occasion d’en reparler. En tout cas, c’est pour avril ou mai !

Et puis un petit rappel rapide : le concours de kbd pour gagner Habibi se termine demain à minuit ! C’est ici et la synthèse de kbd (8 lecteurs !) est également en ligne.

La Maison Close (Collectif d’auteurs)

La Maison Close
Collectif d’auteurs © Guy Delcourt Productions – 2010

Mettez trente auteurs ensemble et faites-les travailler sur un projet artistique qui n’a, comme seules contraintes, celle de faire évoluer leurs personnages dans le décor d’une maison close dessinée par Ruppert et Mulot.

Secouez bien fort et laissez leur ensuite donner libre court à leur imagination…

Impulsé et encadré par Florent Ruppert & Jérome Mulot, le projet de réaliser une maison close virtuelle s’est concrétisé en 2010 avec la publication de cet ouvrage dans l’excellente collection Shampooing de Delcourt.

Une fine équipe s’est constituée et compte dans ses rangs quelques auteurs savoureux. D’un point de vue graphique, excepté la partie des décors assez uniforme et suffisamment discrète pour offrir un terrain de jeux idéal aux intervenants, se côtoient les styles hétéroclites ; chaque auteur utilise sa touche personnelle pour se mettre en scène.

Cela crée quelques forts contrastes entre un Guy Delisle tel que nous le connaissons dans ses BD reportages et Nadja dont le personnage (un ours dessiné au feutre et grisé à la peinture) ressort fortement sur ces aplats à forte dominance de blanc. Sans réelle difficulté on situe immédiatement Lewis Trondheim avec sa gueule d’oiseau déjà vue dans OuBaPo Oupus ou dans Les petits riens de Lewis Trondheim (récit autobiographique).

Trondheim

Pour le reste : Anouk Ricard, François Ayroles, Boulet, Charles Berberian, Aude Picault, Emile Bravo, Hélène Bruller, Fanny Dalle-Rive, Florence Cestac, Lucie Durbiano, Caroline Sury, Tom Gauld, Patrice Killoffer, Sébastien Lumineau, Peggy Adam, Anna Sommer, Olivier Schrauwen, Catherine Meurisse, Lisa Mandel, Pauline Martin, Morgan Navarro, Christian Aubrun, Zep, François Olislaeger, Frederik Peeters, Frantico.

auteurs Maison Close

Lecture du mois de mai pour kbd

PictoOKOriginal, cocasse et le traitement du sujet est réellement intéressant. Les auteurs se mettent en scène et illustrent leurs fantasmes de façon tout à fait spontanée. Qui a dit que parler de sexe devait se faire obligatoirement de manière grossière et sirupeuse ? Allez !! c’est amusant et cela permet de découvrir les petits travers de nos auteurs préférés.

La maison close

One Shot

Editeur : Delcourt

Collection : Shampooing

Dessinateurs / Scénaristes : collectif (voir détails plus haut dans l’article)

Dépôt légal : janvier 2010

ISBN : 978-2-7560-2134-8

Bulles bulles bulles…

Quatrième de couverture : « La Maison Close est un travail collectif organisé et initié par Ruppert & Mulot. Répondant à une invitation de Dupuy & Berbérian qui furent les présidents du festival d’Angoulême en 2009, La Maison Close fut d’abord montrée sur le site internet du festival en parallèle d’une exposition à la CIBDI. Un mode d’emploi en ligne, à l’intention des auteurs participants, comprenant notamment une visite guidée de la maison close, fut créé pour l’occasion. Cette visite guidée ainsi que le salon de thé de la maison close sont disponibles à cette adresse :

http://www.succursale.org/visiteguidee/

Cette visite vous permettra de découvrir les différents décors et, ça et là, en cliquant sur les personnages, vous pourrez accéder à quelques unes des scènes de l’album.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

La Maison close – Collectif d’auteurs © Guy Delcourt Productions – 2010