Myrmidon, tome 3 (Dauvillier & Martin)

Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014
Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014

Myrmidon est un petit garçon à l’imagination galopante. A chaque fois qu’il se promène dans son jardin, il trouve des costumes et leurs accessoires ; en un clin d’œil, Myrmidon se déguise et l’aventure commence.

Après avoir eu à en découdre avec des indiens peu commodes (Myrmidon au Pays des cow-boys) et s’être frotté à un extra-terrestre espiègle (Myrmidon dans l’espace), l’enfant va cette fois revêtir un costume de chevalier et plonger… dans la tannière d’un dragon !!

Les auteurs reprennent la même recette déjà utilisée dans les deux tomes précédents : un petit bonhomme se balade dans son jardin, tombe nez-à-nez avec un costume, enfile ce dernier… et l’aventure commence. L’aventure est bien entendue imaginaire et les cases de l’album parviennent à faire cohabiter dans un même lieu – celui de la case – le monde réel et le monde onirique de l’enfant.

Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014
Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014

Le code graphique utilisé par Thierry Martin est simple et relativement accessible pour un jeune lecteur : l’environnement concret du garçonnet est rempli de couleurs alors que ce qui est fictif (décors, personnages…) est illustré à l’aide d’un dessin très épuré dont seuls les contours sont colorés. C’est lisible même si cela requiert la présence d’un adulte à la première lecture pour que l’enfant appréhende le concept.

La première et la dernière case sont identiques ce qui incite l’enfant lecteur à recommencer derechef sa lecture sitôt qu’il a refermé le livre, dépliant ainsi cette aventure de Myrmidon un nombre incalculable de fois, procédant à quelques variantes quand le cœur lui en dit… merci aux auteurs qui s’appuient sur le plaisir de la répétition propre aux jeunes enfants… (une pensée émue à mes oreilles meurtries…).

Côté scénario, Loïc Dauvillier innove en intégrant un soupçon de fantaisie dans son épopée. Non content de placer une dragonne caractérielle sur le chemin de son petit chevalier Myrmidon, le scénariste sème la zizanie dans les planches de l’album ! En effet, voilà qu’un malencontreux coup d’épée suffit à faire s’écrouler les contours de la case qui protège Myrmidon. Quel chantier !! Quelle surprise également pour le jeune lecteur qui masque difficilement son étonnement. La case – chose immuable en principe – est-elle donc aussi malléable que cela ?

PictoOKJ’ai bien aimé l’effet que provoque cet album sur mon enfant. D’autant que j’ai laissé Kentin en totale autonomie pour découvrir ce troisième tome. Il suit la série Myrmidon depuis la sortie du tome 1 en août 2013. A l’époque, ce type d’ouvrage correspondait tout à fait à son niveau de lecture mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. De fait, ce jeu des cases qui dégringolent nous a interpellé, donnant ainsi à la lecture une tournure inattendue qui ravive l’intérêt porté à cette série.

Je ne pensais pas Myrmidon encore capable de nous prendre au dépourvu… et pourtant… ! Du coup, c’est une nouvelle fois avec impatience qu’on attend la sortie du prochain tome qui s’intitule Myrmidon sur l’île des Pirates.

Myrmidon

Tome 3 : Dans l’antre du dragon

Série en cours

Editeur : Editions de la Gouttière

Dessinateur : Thierry MARTIN

Scénariste : Loïc DAUVILLIER

Dépôt légal : juin 2014

ISBN : 979-10-92111-12-5

Bulles bulles bulles…

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Myrmidon, tome 3 – Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014

Auteur : Mo'

Chroniques BD sur https://chezmo.wordpress.com/

6 réflexions sur « Myrmidon, tome 3 (Dauvillier & Martin) »

  1. Beaucoup aimé aussi ! Ma petite accroche toujours autant, même si elle rêve de voir débarquer une princesse à froufrous et à paillettes dans l’histoire ! 😉

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  2. C’est une belle trouvaille le fait de « casser » la case. Une manière de casser les codes de lecture de la BD qui reste compréhensible, même pour les petits lecteurs. Je trouve ça très fort.

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    1. Pareil. Je rigolais toute seule la dernière fois en écoutant Kentin qui faisait une énième lecture de l’album. Il lisait « Alors là… gniiii… gniiii… on retire l’épée et hop ! … houuuu, c’est lourd et boing… oups, ça bouge et… ahah chtok… ahah ça bouge encore et alors là c’est du gros n’importe quoi ça tooooombe ! » et mon gamin qui éclate de rire. Non franchement, c’est bien trouvé. J’ai bien aimé aussi.

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