Myrmidon #5 (Dauvillier & Martin) vs Anuki #6 (Maupomé & Sénégas)

Ils sont deux ! Deux intrépides aventuriers qui n’hésitent pas à repousser les frontières de leurs peurs. Deux à revenir maintenant avec régularité. Chaque année, on peut compter sur eux pour épauler nos charmantes têtes blondes.

Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2016
Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2016

D’un côté, je vous présente Myrmidon qui fait sa cinquième apparition dans un album intitulé « Myrmidon et la grotte mystérieuse ». Lorsque l’histoire commence, Myrmidon se promène dans son jardin, vêtu de son indécrottable grenouillère. Pour une fois, il n’est pas seul. Son chien file à la vitesse de l’éclair vers le fond du jardin, portant dans sa gueule une lance et une peau de bête. Myrmidon parvient à s’en saisir, enfile la peau de bête et le voilà devenu un vaillant petit homme des cavernes. Mais lorsque qu’il se retrouve nez-à-nez avec un majestueux tigre à dents de sabre, Myrmidon décampe aussi vite que le lui permettre ses petites jambes. Sa fuite l’embarque dans un périple surprenant qu’il n’est pas prêt d’oublier !

Maupomé – Sénégas © Editions de la Gouttière – 2016
Maupomé – Sénégas © Editions de la Gouttière – 2016

De l’autre, je vous présente Anuki, un jeune indien intrépide. « La grande Course du printemps » est le sixième album de la série. Le printemps est revenu et avec lui tout son cortège de rires et d’activités en plein air. S’il y a bien un jour spécial, c’est celui de la grande course de printemps qui est l’occasion de défier les copains à la course. La journée s’annonçait bien jusqu’à ce que Nuna prenne place sur la ligne de départ. Pourtant tout le monde sait bien que les filles ne font pas la course d’habitude. Les garçons tentent de la raisonner mais rien à faire, Nuna a décidé de participer à la course et foi de Nuna, elle participera !

Alors dans ce combat narratif qui oppose deux personnages de séries jeunesses muettes, qui a l’avantage ? « Myrmidon » est une série plus « jeune » qu’ « Anuki ». Née en 2013, elle s’adresse à des petits lecteurs qui commencent à se sensibiliser aux livres. Conseillée à partir de 2 ans, la série propose des histoires indépendantes mettant en scène un personnage récurrent prénommé Myrmidon. Un petit bonhomme haut comme trois pommes qui a soif d’aventures. Cet enfant solitaire s’invente mille et une histoires dans lesquelles il affronte des pirates, des indiens ou encore un dragon ! Son imagination débordante lui permet de repousser sans cesse les frontières de son jardin. Chaque recoin de ce petit espace familier se transforme en un battement de cils. Ainsi, une cavité dans le tronc d’un arbre devient l’entrée secrète d’un repaire ou d’une caverne, une brise… et c’est un tigre à dents de sabre qui apparaît et le renifle ! Il suffit à Myrmidon d’enfiler un costume et la manière dont il perçoit son environnement change. Les aventures qu’il invente prennent vie.

Pour Anuki, c’est différent. La série est un peu plus ancienne (démarrée en 2011) et propose chaque année une nouvelle aventure. Le terrain de jeu de ce jeune sioux est vaste et englobe chaque recoin qu’il y a aux abords du camp indien. Forêt, plaine, rivière… à chaque aventure, il s’aguerrit un peu plus. Il apprend la bravoure, le sens de l’amitié, la patience. Il doit parfois ravaler sa fierté et apprendre à faire des compromis. A partir de 4-5 ans, Anuki est un compagnon de lecture idéal pour des enfants qui profiteront à la fois du rythme (parfois effréné) de l’histoire, des nombreux détails graphiques proposés par les illustrations et de l’humour qui jaillit régulièrement. Les scènes sont drôles et rien qu’à regarder les bouilles des personnages, on comprend parfaitement quand les choses dérapent ou tournent en faveur d’Anuki. C’est truculent.

Dans les deux séries, l’humour et la bonne humeur sont très présents. De même, les auteurs donnent des petites doses d’adrénaline à leurs lecteurs… il y a toujours un moment qui fait un peu peur avant que l’histoire ne reprenne sa course jusqu’au dénouement. Depuis deux ou trois ans, ces deux séries muettes sont à peu près synchro sur leur rythme de publication. Toutes deux ont pour personnage central un petit garçon jovial et dynamique, toutes deux – et pour des raisons différentes – donnent l’impression qu’un petit vent de liberté souffle sur nos héros.

Alors qu’il suffit à Myrmidon d’imaginer un animal ou une fusée pour que ceux-ci prennent forme, Anuki en revanche se jette (souvent à son insu) à corps perdu dans des situations alambiquées. Il agit… et réfléchit ensuite. Il est rarement seul et ses amis lui ont souvent été d’une aide précieuse pour se tirer d’un mauvais pas. Il fanfaronne là où Myrmidon est plus réservé. Il se lance dans de franches accolades là où Myrmidon cherchera un petit câlin qui rassure. Tout est explicite dans Anuki tandis que dans Myrmidon, l’originalité tient au fait que le monde imaginaire du garçonnet se transpose sur son monde réel via une technique assez facile à appréhender : le monde réel est coloré tandis que les éléments du monde imaginaire sont croqués (seuls les contours des personnages sont colorés). J’avais expliqué le principe dans les chroniques des albums précédents (accessibles via les sommaires du blog et/ou le moteur de recherche intégré).

Anuki et Myrmidon sont deux jeunes héros aussi différents que complémentaires. Anuki fonce dans le tas tandis que Myrmidon serait plus enclin à esquiver. Mais tous deux promettent à leurs lecteurs de partager de belles aventures. Le support diffère légèrement ; un format à l’italienne (255 x 195 mm) met en valeur les illustrations très épurées de Myrmidon. Les dessins sont simples, chaque case contient tout au plus trois éléments et pas plus d’une action à chaque fois. C’est la garantie pour ne pas perdre le jeune lecteur en route. Anuki en revanche est plus espiègle : derrière ce format standard (190 x 250 mm), la composition des planches change en permanence afin d’accompagner les sprints et les chutes du héros. Un arrêt brutal contre un tronc d’arbre, un regard plein de complicité ou un grand moment de solitude sont autant d’occasions de faire des gros plans sur des trognes qui nous font fondre.

PictoOKDe belles séries jeunesse à faire découvrir.

Myrmidon

Tome 5 : Myrmidon et la grotte mystérieuse
Série en cours
Editeur : Editions de la Gouttière
Dessinateur : Thierry MARTIN<
Scénariste : Loïc DAUVILLIER
Dépôt légal : septembre 2016
32 pages, 9,70 euros, ISBN : 979-10-92111-41-5

Anuki

Tome 6 : La grande Course du printemps
Série en cours
Edition : Editions de la Gouttière
Dessinateur : Stéphane SENEGAS
Scénariste : Frédéric MAUPOME
Dépôt légal : septembre 2016
40 pages, 10,70 euros, ISBN : 979-10-92111-37-8

Bulles bulles bulles…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Myrmidon sur l’île des pirates (Dauvillier & Martin)

Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2015
Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2015

Myrmidon pêche tranquillement sur un ponton en bois. Tout est calme et l’on profite d’une belle luminosité. La bouille souriante de Myrmidon nous fait bel accueil.

Myrmidon attend patiemment qu’un poisson vienne mordre à son hameçon. Le bouchon flotte sur la mer d’huile quand soudain, le fil de pêche se tend, la canne à pêche se courbe. Myrmidon tire et remonte à la surface un costume de pirate.

C’est ainsi que l’action se met en place. Sitôt que l’enfant a enfilé son nouvel habit, les événements s’enchaînent. Un squelette de pirate apparaît, puis deux, puis plein !

Myrmidon, tome 4 – Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2015
Myrmidon, tome 4 – Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2015

Les fuir. Se cacher. Tomber et rouler dans la pente d’une petite colline. Myrmidon est encore un petit enfant, parfois pataud dans ses gestes. Lorsque tant de choses se passent, cela le tourneboule et il lui est encore difficile de ne pas s’emmêler les pieds lors d’une course effrénée.

« Myrmidon » dispose d’une veine graphique à laquelle le jeune lecteur [qui suit Myrmidon depuis ses débuts en 2013] est bien familiarisé. Mais cet univers imaginaire est à la portée de tous. Tout ce qui est rond, plein et colorié appartient au monde réel et tout ce qui est rond mais dont seuls les contours des formes sont colorés (silhouettes, objets, accessoires…) appartient au registre de l’imaginaire, celui de l’enfant-Myrmidon dont les épopées inventives foisonnent de rebondissements, de peurs enfantines et de rêves assez fous.

Un imaginaire que le jeune lecteur investit à merveille, portant tous ses espoirs dans le fait que Myrmidon parviendra à se dépêtrer des situations délicates dans lesquelles il se retrouve. Un monde fictif qui prend vie. A mesure que l’enfant tourne les pages, il s’approprie cette aventure qu’il a vécue dans un autre contexte (celui de sa chambre, de son jardin…) et compare son épopée à celle du petit héros.

PictoOKMon petit lecteur est réellement attaché à cette série. Invariablement, il réserve le même accueil à chaque nouvel album et attend le prochain avec autant d’impatience que les précédents. Pourtant, du haut de ses 6 ans, il s’interroge maintenant réellement face à l’absence de textes et sait que cette lecture est pour de plus jeunes lecteurs. Mais rien n’y fait. Myrmidon l’accompagne maintenant depuis plusieurs années ; c’est un compagnon de lecture fiable et fidèle qui l’emporte à coup sûr vers des univers proches de ses centres d’intérêt.

Myrmidon

Tome 4 : Myrmidon sur l’île des pirates

Série en cours

Editeur : Editions de la Gouttière

Dessinateur : Thierry MARTIN

Scénariste : Loïc DAUVILLIER

Dépôt légal : mai 2025

ISBN : 979-10-92111-16-3

Bulles bulles bulles…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Myrmidon, tome 4 – Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2015

Myrmidon, tome 3 (Dauvillier & Martin)

Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014
Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014

Myrmidon est un petit garçon à l’imagination galopante. A chaque fois qu’il se promène dans son jardin, il trouve des costumes et leurs accessoires ; en un clin d’œil, Myrmidon se déguise et l’aventure commence.

Après avoir eu à en découdre avec des indiens peu commodes (Myrmidon au Pays des cow-boys) et s’être frotté à un extra-terrestre espiègle (Myrmidon dans l’espace), l’enfant va cette fois revêtir un costume de chevalier et plonger… dans la tannière d’un dragon !!

Les auteurs reprennent la même recette déjà utilisée dans les deux tomes précédents : un petit bonhomme se balade dans son jardin, tombe nez-à-nez avec un costume, enfile ce dernier… et l’aventure commence. L’aventure est bien entendue imaginaire et les cases de l’album parviennent à faire cohabiter dans un même lieu – celui de la case – le monde réel et le monde onirique de l’enfant.

Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014
Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014

Le code graphique utilisé par Thierry Martin est simple et relativement accessible pour un jeune lecteur : l’environnement concret du garçonnet est rempli de couleurs alors que ce qui est fictif (décors, personnages…) est illustré à l’aide d’un dessin très épuré dont seuls les contours sont colorés. C’est lisible même si cela requiert la présence d’un adulte à la première lecture pour que l’enfant appréhende le concept.

La première et la dernière case sont identiques ce qui incite l’enfant lecteur à recommencer derechef sa lecture sitôt qu’il a refermé le livre, dépliant ainsi cette aventure de Myrmidon un nombre incalculable de fois, procédant à quelques variantes quand le cœur lui en dit… merci aux auteurs qui s’appuient sur le plaisir de la répétition propre aux jeunes enfants… (une pensée émue à mes oreilles meurtries…).

Côté scénario, Loïc Dauvillier innove en intégrant un soupçon de fantaisie dans son épopée. Non content de placer une dragonne caractérielle sur le chemin de son petit chevalier Myrmidon, le scénariste sème la zizanie dans les planches de l’album ! En effet, voilà qu’un malencontreux coup d’épée suffit à faire s’écrouler les contours de la case qui protège Myrmidon. Quel chantier !! Quelle surprise également pour le jeune lecteur qui masque difficilement son étonnement. La case – chose immuable en principe – est-elle donc aussi malléable que cela ?

PictoOKJ’ai bien aimé l’effet que provoque cet album sur mon enfant. D’autant que j’ai laissé Kentin en totale autonomie pour découvrir ce troisième tome. Il suit la série Myrmidon depuis la sortie du tome 1 en août 2013. A l’époque, ce type d’ouvrage correspondait tout à fait à son niveau de lecture mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. De fait, ce jeu des cases qui dégringolent nous a interpellé, donnant ainsi à la lecture une tournure inattendue qui ravive l’intérêt porté à cette série.

Je ne pensais pas Myrmidon encore capable de nous prendre au dépourvu… et pourtant… ! Du coup, c’est une nouvelle fois avec impatience qu’on attend la sortie du prochain tome qui s’intitule Myrmidon sur l’île des Pirates.

Myrmidon

Tome 3 : Dans l’antre du dragon

Série en cours

Editeur : Editions de la Gouttière

Dessinateur : Thierry MARTIN

Scénariste : Loïc DAUVILLIER

Dépôt légal : juin 2014

ISBN : 979-10-92111-12-5

Bulles bulles bulles…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Myrmidon, tome 3 – Dauvillier – Martin © Editions de la Gouttière – 2014

Myrmidon dans l’espace (Dauvillier & Martin)

Dauvillier – Martin © Editions La Gouttière – 2014
Dauvillier – Martin © Editions La Gouttière – 2014

« Lorsque Myrmidon enfile un déguisement, le monde qui l’entoure n’est plus le même… Et lorsqu’il se retrouve parachuté avec une combinaison d’astronaute, on se doute que les extraterrestres ne sont pas bien loin…  » (synopsis éditeur).

C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons découverts le second tome de Myrmidon. La première aventure du garçonnet (Myrmidon au pays des cow-boys) nous avait fait passer un bon moment. Ce nouvel album reprend le même principe qui avait beaucoup plus à mon fils : l’album tourne en boucle. La dernière case de l’histoire étant à l’identique de la première, l’enfant à tendance à reprendre la lecture alors même qu’il vient de la terminer. Et nous voilà pris dans une nouvelle lecture de Myrmidon qui fait du tricycle, chute et trouve une combinaison d’astronaute qu’il enfile par-dessus son union suit blanc. Ce nouveau costume lui permet de vivre une aventure passionnante durant laquelle il rencontre un petit extra-terrestre, tantôt martien tantôt « d’une autre planète », cela sera fonction de l’imagination du petit lecteur qui pourra s’appuyer sur de petits détails graphiques pour alimenter ses suppositions.

Une fusée et un voyage dans l’espace plus loin, Myrmidon symbolise parfaitement la vélocité avec laquelle nos enfants s’inventent des histoires qu’ils vivent ensuite corps et âme. La trame narrative de Loïc Dauvillier est en totale adéquation avec les univers que les enfants sont en capacité d’investir. Un peu d’action, des rebondissements qui suscitent une légère inquiétude ou un gros éclat de rire, force est de constater que cette nouvelle aventure est bien pensée. Et, à la maison, si ce livre n’est pas une lecture que mon fils reprend chaque jour, je constate pourtant que c’est l’un des très rares albums qu’il lit systématiquement deux ou trois fois dans la foulée. C’est inévitable. J’ai bien tenté d’arrêter ce mouvement de relecture mais il est difficile de le contrecarrer, comme si Myrmidon créait un réflexe presque pavlovien : on termine le livre pour mieux en reprendre la découverte.

Le travail d’illustration de Thierry Martin est certainement la cause principale de cet engouement. En respectant le concept qu’il avait instauré dans Myrmidon au pays des cow-boys, il fait coexister deux univers : le premier est coloré et illustre la « réalité » tandis que le second est simplement croqué et matérialise l’imaginaire du personnage. Charge au petit lecteur d’étoffer l’histoire en s’appuyant sur un support visuel qui offre déjà de solides bases à cette aventure. Et entre deux cases, il s’est passé tellement de choses que l’exploration de l’univers continue et se reconstruit à chaque nouvelle lecture de l’album ! Le petit lecteur est en effervescence et puise insatiablement dans son imaginaire : « peut-être que quand le petit martien est tombé, il s’est rattrapé et est rentré par les réacteurs… », « peut-être que » si, « peut-être que » ça !!!

PictoOKSeule une légère impulsion du parent est nécessaire pour entamer la lecture. Puis, très rapidement, le petit lecteur prend l’histoire en main et lui donne vie. Sous nos yeux, notre enfant se transforme en petits moulins à parole et conte, raconte, extrapole autour de l’épopée amusante de Myrmidon. A faire découvrir aux petits curieux, un album parfait pour les 3-5 ans.

 » J’aimerais bien vous dire que j’ai bien aimé parce que Myrmidon est rigolo. Je le trouve bien. Quand je joue et dans mes rêves, il m’arrive des aventures aussi. C’est facile à lire  » (Kentin, 5 ans).

Le prochain tome s’intitulera Myrmidon dans l’antre du dragon.

Une lecture commune faite en compagnie de Jérôme (lire sa chronique en cliquant ici) et de Noukette (lire sa chronique en cliquant ici).

Une lecture que je partage également avec Mango pour les BD du mercredi. Découvrez les albums partagés aujourd’hui par les autres participants en cliquant sur ce logo :

Logo BD Mango Noir

La chronique de Sophie Hérisson, Bulles picardes ainsi que le lien vers la preview de l’album sur Digibidi.

Du côté des challenges :

Petit Bac 2014 / Gros mot : myrmidon

Challenge Petit Bac 2014
Challenge Petit Bac 2014

Myrmidon

Tome 2 : Myrmidon dans l’espace

Série en cours

Editeur : La Gouttière

Dessinateur : Thierry MARTIN

Scénariste : Loïc DAUVILLIER

Dépôt légal : janvier 2014

ISBN : 979-10-92111-057

Bulles bulles bulles…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Myrmidon dans l’espace – Dauvillier – Martin © Editions La Gouttière – 2014

Myrmidon au pays des Cow-boys (Dauvillier & Martin)

Dauvillier – Martin © Editions La Gouttière – 2013
Dauvillier – Martin © Editions La Gouttière – 2013

En regardant Myrmidon, on remarque immédiatement le petit nez bien rouge auquel sont assorties ses grandes oreilles.

Comme tout bon cow-boy qui se respecte, Myrmidon porte un union suit blanc au-dessus duquel il enfile un bon vieux jeans, un gilet. Le bandana, le chapeau de sheriff et l’indétrônable sourire aux lèvres viennent compléter la panoplie. Myrmidon marche pieds-nus.

Un jour, Myrmidon se fait attaquer par des indiens… parviendra-t-il à s’en tirer ?

Dauvillier – Martin © Editions La Gouttière – 2013
Dauvillier – Martin © Editions La Gouttière – 2013

Superbe traitement graphique qui donne vie à un petit garçon qui rêve d’aventures. Le trait est net, coloré et dispose d’un certain relief. Pour illustrer le monde imaginaire de l’enfant, Thierry Martin a choisi un crayonné délicat qu’il laisse en l’état, sans couleurs. Ce traitement est une très belle métaphore du monde imaginaire de l’enfant. Ce choix dans la composition des planches permet d’accéder à deux niveaux de lecture, montrant ainsi que seul celui qui est pris dans le jeu matérialise les protagonistes avec lesquels il est censé interagir. La vue de ce petit bonhomme qui s’invente tout un monde après avoir enfilé un costume de cow-boy m’a fait sourire. Le fait de le voir croquer la vie à pleines dents permet de passer un très bon moment d’autant que cela décrit avec beaucoup de justesse l’attitude des tout petits quand ils laissent aller leur imagination. En revanche, mon fils (4 ans) s’est réellement identifié à Myrmidon. A chaque lecture, il s’appropriait un peu plus cette aventure, profitant pleinement des rebondissements de l’histoire et de l’expressivité du personnage. Chaque visuel apporte une information accessible au jeune enfant qui peut ainsi profiter d’une lecture fluide. Inévitablement, on en vient à l’inévitable question de savoir « pourquoi les Indiens ne sont pas coloriés ?!! ». En lui retournant adroitement la question, l’enfant saura trouver la réponse qui lui convient, quitte à en apporter une nouvelle à chaque lecture 🙂

Myrmidon au pays des Cow-boys est le premier ouvrage jeunesse réalisé par Thierry Martin et les trouvailles graphiques sont intéressantes. Le petit lecteur est tout à fait autonome dans sa lecture.

« Lorsque Myrmidon enfile un déguisement, le monde qui l’entoure n’est plus le même » (Quatrième de couverture).

L’histoire imaginée par Loïc Dauvillier est ludique et interactive. Le scénariste a déjà prouvé à plusieurs reprises son aisance à inventer des histoires pour les jeunes enfants : Monsieur Lapin, Hugo et Cagoule, Dino & Pablo… Thierry Martin lui offre une nouvelle possibilité de s’appuyer sur une trame visuelle suffisamment éloquente pour construire un ouvrage qui s’affranchit totalement des phylactères… Une nouvelle occasion donnée aux petits de s’approprier pleinement cette histoire et de savourer le plaisir d’être autonome dans la découverte d’un livre !!

PictoOKUn album jeunesse destinés aux tout petits âgés (3 à 5 ans). Une lecture toute douce, le récit d’une épopée fantastique où un petit garçon est pris dans une course poursuite effrénée. Et le terrible dénouement qui invite… à reprendre le livre au début pour recommencer une nouvelle fois cette drôle d’aventure.

Une série à suivre. Le prochain tome est d’ores et déjà annoncé et s’intitulera « Myrmidon dans l’espace ».

Lecture commune en compagnie de Jérôme, je vous invite à lire sa chronique de lecture… et de Noukette, même tarif : courez la lire en cliquant sur ce lien.

Une biographie de Thierry Martin sur le site : Il était une fois.

Du côté des Challenges :

Petit Bac 2013 / Gros mot : myrmidon

Petit Bac 2013
Petit Bac 2013

Myrmidon au pays des Cow-Boys

Récit complet

Série en cours

Editeur : Editions de La Gouttière

Dessinateur : Thierry MARTIN

Scénariste : Loïc DAUVILLIER

Dépôt légal : août 2013

ISBN : 979-10-92111-03-3

Bulles bulles bulles…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Myrmidon au pays des Cow-Boys – Dauvillier – Martin © Editions La Gouttière – 2013