Réveillée en pleine nuit par un cauchemar, la petite Elisa retrouve sa grand-mère, Dounia, dans le salon. Elisa aime questionner sa grand-mère, elle lui demande souvent de lui raconter quand elle était petite. Ce soir-là, à la lumière d’un feu de cheminée, Dounia va raconter la période la plus douloureuse de son enfance, celle qui a suivi la rafle de ses parents au début de la Seconde Guerre Mondiale. Cachée dans un fond de meuble, Dounia échappe à la déportation. Elle sera recueillie par Monsieur et Madame Péricard, des voisins de leur immeuble.
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Loïc Dauvillier fait partie des auteurs pour lesquels j’ai une tendresse particulière : parce que quel que soit le sujet abordé, ils savent nous faire vibrer en faisant passer leur message ; parce qu’ils créent des personnages qui me marquent et auquel je repense par la suite.
Ici, s’il s’agit d’un sujet régulièrement abordé en bande dessinée, on s’enfonce rapidement dans le scénario grâce au ton chaleureux et intimiste emprunté. C’est une histoire unique, celle de Dounia, qui est racontée de façon tellement sincère qu’on ne peut qu’éprouver de la sympathie et de l’empathie pour cette vieille dame et ses proches. La majeure partie est écrite à la première personne. Dounia raconte, en voix-off, les quelques années de sa vie qui ont bouleversé son existence. Une petite fille que les adultes ont tenté de préserver au maximum, à commencer par son père qui, pour le pas l’inquiéter, lui explique que c’est parce qu’il a accepté que sa famille devienne une famille de shérif qu’ils vont coudre une étoile jaune sur leurs manteaux. Plusieurs années plus tard, c’est sans avoir jamais entendu parler des camps de concentrations que Dounia accompagne le couple qui l’a recueilli pour retrouver la trace de ses parents ; sur les murs d’une grande salle, des centaines de photos de rescapés juifs sont placardées.
Au dessin, Marc Lizano propose des ambiances douces. Le trait est rond, expressif, sans artifices. Cette apparente simplicité renforce la portée des propos du personnage principal. La petite histoire de Dounia s’inscrit dans la Grande. Certains passages nous amène inévitablement à nous rappeler de photos, de témoignages…
Destiné à un public jeunesse, cet ouvrage est à consommer sans modération… et cela concerne également les adultes.
Cet album a obtenu la Mention spéciale du Jury Œcuménique de la Bande dessinée en 2013. Il s’inscrit au Roaarrr Challenge.
Une interview des auteurs sur CoinBD.
Les chroniques chez Yvan, Choco, Jérôme et Canel.
L’Enfant cachée
One Shot
Éditeur : Le Lombard
Dessinateur : Marc LIZANO
Scénariste : Loïc DAUVILLIER
Dépôt légal : janvier 2012
ISBN : 978-2-8036-2811-7
Bulles bulles bulles…
Le gros coup de coeur jeunesse pour moi en ce début d’année. Petit scoop, je peux t’annoncer (en exclusivité mondiale !) que dès septembre 2012, je vais mettre cet album dans les mains de plus de 1000 enfants de CM2/6ème de mon département.
J’ai hâte de savoir ce qu’ils vont en penser !
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Chouette, tu crois qu’une institutrice sympa m’accepterait comme élève de CM2 l’an prochain?
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Faut voir, je connais beaucoup d’enseignantes de CM2 très sympa mais de là à prendre une élève ayant légèrement passé l’âge de suivre leurs cours, je ne suis pas certain qu’elles seraient partantes 🙂
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Tu nous diras ??
De mon coté, j’ai hâte de le faire découvrir à Monsieur Lutin… mais je vais devoir être patiente… disons deux bonnes années
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Je l’avais noté depuis le billet de Jérôme, j’ai d’autant plus envie de le découvrir !
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J’ai hâte de lire tes impressions de lecture 🙂
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Loïc Dauvillier est un auteur que j’apprécie beaucoup aussi.
Et puis le fait de l’avoir côtoyé une journée/soirée m’a aussi permis de le connaître un peu mieux, sur sa façon de voir la BD lors d’un débat avec Jean-Luc Sala qui ne voyait pas le medium de la même façon du tout, sur son caractère déconneur et très expressif et qui nous a fait passer un très bon moment.
Je ne fréquente pas trop ma librairie depuis ces derniers mois, à cause de mes travaux de maison qui s’éternisent. Mais j’ai noté ce titre. Il n’est pas dit que je ne me le procure pas. Les propos qu’il développe me semblent une nouvelle fois touchant et enrichissants.
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Oui, d’une certaine manière, j’y ai retrouvé l’ambiance de « Chaque chose », à la fois teintée de nostalgie, de tristesse et de beaucoup d’amour.
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je l’ai noté chez Jérôme
mais comme je l’a
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mais comme je l’ai écrit chez lui, ce n’est pas (encore) pour mon Grand Ange, grand dyslexique… les bd, c’est trop difficile pour lui
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Mon fils n’est pas dyslexique mais je le trouve encore trop jeune pour se plonger dans cet ouvrage. Pour la même raison, certainement, que je ne le trouve pas prêt pour « Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill » (Regnaud & Bravo)… Peut-être est-ce moi qui ne suis pas prête à aborder ces sujets avec lui mais je crois qu’il y a un temps pour tout et les sujets aussi graves que ceux-là peuvent attendre un peu les concernant 😉
Je suis mal informée concernant la dyslexie : je ne savais pas que le format BD pouvait être un obstacle
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il faut que ce soit écrit assez gros, que les lettres ne soient pas collées entre elles, etc. (par exemple)
et le dessin dans la case « perturbe » la lecture du dyslexique : il a plus de mal encore à se concentrer sur les mots, l’image le « distrayant ».
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Du coup, as-tu essayé les albums muets comme « Anuki » ?
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non, je ne connais pas.
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J’avais repéré cet album au festival d’Angoulême 2012 et puis elle m’était sortie de la tête. Je viens de la trouver à la bibliothèque et je ne suis pas déçue. Un très bel outil pédagogique pour les enfants du primaire. Pas facile de trouver les mot pour raconter la déportation des juifs aux jeunes enfants. Je trouve que les auteurs y arrivent très bien.
Auteurs que d’ailleurs je ne connaissez pas du tout. Tu semble beaucoup apprécier le travail de Loïc Dauvillier, que me conseillerez-tu ?
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Mo’ te conseillera sûrement pas le même album que moi, mais moi je te conseille Inès !
Un album certes dur, mais indispensable.
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j’ai déjà feuilleté cet album. Mais je ne me souviens plus trop bien, peut-être dans les rayon à la bibliothèque. J’irais voir à la prochaine occasion.
Merci pour ce conseil 🙂
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« Inès » oui, je suis d’accord avec Lunch. Même si je n’ai pas aimé ce récit, c’est pourtant le premier titre qui me vient en tête quand je pense à Dauvillier.
Après, j’ai vraiment craqué pour « L’attentat », une adaptation du roman de Yasmina Khadra. Et je craque aussi pour les albums jeunesse qu’il a réalisé avec Kokor (notamment « Petite souris, grosse bêtise ») 😉
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Merci, je note toutes ces références
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Excepté « Inès » qui m’a contrariée, je n’ai jamais connu de déception avec cet auteur. J’aime beaucoup son style 🙂
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Plus que Petite souris, grosse bêtise, j’ai préféré son dernier travail avec Kokor : Mon copain secret.
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C’est la même série du moins, une prolongation de l’univers de « Petite souris » ^^
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