Kick-Ass, tomes 1 et 2 (Millar & Romita)

Kick-Ass, tome 1
Millar – Romita © Panini – 2010
Kick-Ass, tome 2
Millar – Romita © Panini – 2010

Dave est un adolescent de 16 ans. Gringalet, boutonneux, il partage la passion des comics avec ses amis. Une vie sentimentale inexistante, il se contente pour le moment de fantasmer sur le décolleté de sa prof de biologie et sur Katie, une jeune camarade de classe. L’adolescent vit avec son père (veuf) qu’il croise plus qu’autre chose, le paternel travaille de nuit. Une vie assez banale en somme.

Dave passe la majeure partie de son temps seul, plongé dans les jeux vidéos, les forums ou les comics. Il rêve de devenir un jour un super-héros, comme beaucoup. Rien ne laissait penser que ce garçon, plutôt réservé, permettrait à son rêve de devenir réalité. Un soir, il met l’idée en pratique, se fabrique un costume et part arpenter les rues de la ville en quête d’un criminel à punir. Kick-Ass est né…

La préface du premier tome est alléchante et s’ouvre sur une série de définitifs – plus prometteurs les uns que les autres – pour qualifier cette série. Un « Dévastateur ! » nous accueille, rapidement suivi par un « vraie claque » et un «bd mordante et ironique ». « Kick-Ass est l’une des œuvres les plus originales et innovatrices de l’année 2009 »… me voilà prévenue ! En chemin, un portrait de John Romita Jr. décrit comme le « meilleur dessinateur de comics » (rien que ça). Bref, le menu était alléchant, sans compter les multiples conseils de lecture que l’on m’a faits pour m’inciter à découvrir cet univers. Il aurait été dommage de s’en priver…

Ais-je aimé ?

Non !

Enfin, je pondère puisque effectivement, le tome 1 était « presque » à la hauteur de mes attentes. Loin d’avoir été transcendée par cette révolution dans le monde des hommes en collants, j’ai été prise par le rythme du récit. D’autant que le regard posé par le personnage principal sur son parcours n’est pas inintéressant. Les premières planches nous mettent dans le bain rapidement. On y observe le crash d’un super-héros qui, en toute confiance, s’élance du haut d’un immeuble d’habitations et s’écrase lamentablement plusieurs mètres plus bas. Il ne lui reste plus qu’à allez s’acheter un dos et une boîte crânienne… mais je doute que cela lui soit encore possible. Les auteurs nous rassurent, ce n’est pas notre héros, juste un de ces nombreux justiciers anonymes qui se sont costumés à leur tour, inspirés par les agissements notoires de leur précurseur. Ce dernier est bien vivant… quoi qu’on doute sur son pronostic vital puisqu’il est en mauvaise posture : attaché à une chaise, deux électrodes branchées sur ses roubignolles et laissant visiblement passer des décharges… ce qui a pour effet immédiat de raviver ses souvenirs et l’occasion pour le lecteur de connaître le parcours de Dave / Kick-Ass.

A quelques pages du début de l’album, on fait donc rapidement le constat que devenir un super-héros est LA solution quand on trouve que la vie est trop longue. C’est donc sur de fragiles justiciers qu’on entre dans cet univers. Le mythe du super-héros morfle sérieusement ! Pourtant, le ton de ce tome m’a plus : sarcastique et surtout assez accessible, voire crédible. L’introspection du personnage est agréable et lucide, son évolution crédible, les difficultés qu’il rencontre assez logiques au final. J’aurais certainement dû m’arrêter à la fin du premier tome et ainsi garder le souvenir d’une lecture atypique (totalement différents de mes thèmes de prédilection) et qui a su me surprendre. Mais non, armée du second tome sorti de mes étagères pour l’occasion, je me suis plongée dans la suite de l’épopée. Et là, je déchante. Tous les ingrédients que je fuis comme la peste sont présents : le sang qui gicle, les faciès qui se tordent de douleur, les boyaux qui se répandent par terre. Le must : quand une gosse de 10 ans, une super-héros qui ne fait pas dans la dentelle, liquide deux vigiles en leur tirant une balle dans les couilles… la balle traverse le corps et sort par le crâne. Ça révolutionne le genre ce style de scènes ?? Passées ces scènes de violences, le graphisme est mordant : traits expressifs même si le rendu des visages n’est pas beau, bon rendu des scènes d’action et alternance scènes d’action / scènes plus calmes de transition. Ces dernières mettent le personnage aux nues, en proie au doute.

Sur les conseils de MrZombi, dont voici l’avis, une lecture qui intègre le Challenge PAL Sèches

Pour les amateurs de série d’action, âmes sensibles s’abstenir. Une belle galerie de gueules cassées, quelques apparitions de fractures ouvertes le tout servi sur bain de sang… mmh, un réalisme qui fleure bon la castagne. Je ne suis pas fan du concept et peu tentée par l’adaptation cinématographique.

Les avis de Cachou et de Nico.

Kick-Ass

The Reading Comics Challenge

Tome 1 : Le premier vrai super-héros

Tome 2 : Brume Rouge

Série en cours

Éditeur : Panini

Collection : Panini Comics

Dessinateur : John ROMITA Jr.

Scénariste : Mark MILLAR

Dépôt légal : mars 2010 (tome 1) et juin 2010 (tome 2)

Bulles bulles bulles…

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Kick-Ass, tomes 1 et 2 – Millar – Romita © Panini – 2010

Wanted (Millar & Jones)

Wanted
Millar – Jones © Guy Delcourt Productions – 2008

En 1986, les Super-Héros ont menés un combat sans précédents contre les Super-Vilains. Les Super-Vilains ont gagné, ils ont enterrés les corps des Super-Héros et se sont chargés de faire disparaître tout souvenir de leurs ennemis dans les esprits des mortels à l’existence si fade.

C’est d’ailleurs une existence si fade et si banale que connaît Wesley GIBSON. Un boulot déprimant, une relation affective complètement ratée, une estime de soi quasi nulle… jusqu’au jour où débarque FOX, une super-vilaine qui lui annonce que son père est décédé et qu’il doit accepter une condition avant de pouvoir éventuellement toucher l’héritage de son père (un joli pactole). Cette condition : devenir un super-vilain pendant les trois mois à venir.

On ne pourra pas dire que je ne fais pas d’effort pour découvrir d’autres genres en BD. En tapant dans les BD de mon Golgoth, j’ai eu à plusieurs reprises de bonnes surprises (le dernier exemple en date : DMZ)… qu’en est-il de Wanted ?

De jolis dessins ! C’est le seul point positif que j’arrive à faire ressortir de cet album. Peut-être n’aurais-je pas du regarder le film qui porte le même nom et qui a adapté cette BD au cinéma il y a quelques temps car… cela m’a zappé l’effet de surprise.

Quoiqu’il en soit, je retiens de cette histoire : que les Super-Vilains sont super méchants et parlent super mal. Ils ont tué les super-héros pour avoir la superdomination sur les ignares d’humains que nous sommes. Pffff, cette fiction m’endort, m’ennuie… mais je suis parvenue à la lire jusqu’à la fin (soit 136 pages). Les références en comics sont trop nombreuses à avoir pour savourer la farce…

Mais les dessins sont beaux, ça, on ne peut pas le reprocher.

pictobofpictobofÉpilogue : cette lecture fut assez difficile…

Wanted

One Shot

Éditeur : Delcourt

Collection : Contrebande

Dessinateur : Jeffrey-G. JONES

Scénariste : Mark MILLAR

Dépôt légal : juillet 2008

ISBN : 978-2-7560-1298-8

Bulles bulles bulles…

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Wanted – Millar – Jones © Guy Delcourt productions – 2008