DoggyBags #1 et 2 (Run & Maudoux & Singelin & Bablet & Ozanam & Kieran)

Doggybags #1
Run – Singelin – Maudoux © Ankama Editions – 2011
Doggybags #2
Run – Singelin – Ozanam – Kieran – Bablet © Ankama Editions – 2012

« Besoin d’une triple dose d’adrénaline ?

Un gang de loups-garous bikers déchaînés ; une tueuse aussi sexy et diabolique que la sournoise Black Mamba de Kill Bill ; un braquage qui se termine en immonde boucherie dans un coin paumé du désert d’Arizona ? Ça vous suffirait ?

(…) un trio d’auteurs abominables qui rendent hommage à leur façon aux cinémas de Tarantino et Grindhouse des années 60-70 ! » (présentation officielle Volume 1).

Attention : pour publics avertis. Ne mettez pas ces ouvrages dans les mains de vos bambins… ils n’en ressortiraient pas indemnes. Cette lecture nous percute de plein fouet : âmes sensibles s’abstenir. Pourtant, force est de constater que la lecture de ces nouvelles est assez jouissive.

Les dialogues des nouvelles sont en général assez épurés, ils sont au service de l’action et complètent souvent déjà des visuels très évocateurs. La lecture est fluide, le lecteur est réellement pris dans le rythme et dans l’intrigue. Le graphisme est mordant, dynamique… la violence n’est absolument pas suggérée.

Fresh Flesh & Hot chrome (Nouvelle 1 – Volume 1)

On revisite le mythe des bikers mêlé à celui du loup-garou. Cette base fantastique offre une très belle métaphore au traitement de sujet plus larges comme la place de la femme dans la société et la misogynie de certains groupuscules. Le personnage principal de cette cavale est une jeune femme qui tente de se rebeller contre sa condition de femme-objet. Un personnage que j’ai rapidement investit, un dénouement qui force à la réflexion.

Masiko (Nouvelle 2 – Volume 1)

Superbe référence aux yakuzas et aux légendes urbaines. « Masiko » est le nom qu’une mère célibataire utilise lorsqu’elle effectue les contrats que lui ont confiés les membres des Triades. Le problème : cette tueuse professionnelle est parvenue à se mettre à dos les différentes familles. Une prime est donc accordée à celui qui sera capable de ramener sa tête à « La Duchesse », ponte du crime organisé. Masiko lutte pour survivre.

Mort ou Vif (Nouvelle 3 – Volume 1)

Cette fois, c’est le mythe du zombie qui est passé au crible. Un policier impétueux décide de faire justice à deux pauvres bougres qui ont été froidement liquidés par une petite frappe. La radio de sa moto étant HS, il décide d’engager seul une chasse à l’homme dans le désert de l’Arizona. Il ambitionne de stopper l’homme avant qu’il ne passe la frontière du Mexique. Les deux protagonistes vont faire preuve d’une belle ténacité… et tenir le lecteur en haleine jusqu’au dénouement.

Elwood and the Freak bitches (Nouvelle 1 – Volume 2)

Toujours dans le registre du fantastique, on explore cette fois le mythe des vampires. Des vampires atypiques puisque le postulat de départ tient au fait qu’une bande de 40 aliens ont été débarqués sur Terre (mais ce n’est que la première étape d’une invasion planétaire de grande ampleur). Ces  » 40  » ont pris l’apparence de jeunes femmes plus sexy les unes que les autres. Attention nymphomanes !!! Elles ont une semaine pour se faire féconder ; leurs progénitures devant permettre la bonne adaptation de leur race à l’environnement terrestre.

Hormis cela, c’est plutôt la question de l’hystérie que j’ai questionné. Le personnage principal, un pauvre looser natif d’une bourgade perdue au milieu de nulle part – et puceau de surcroît – semble être en pleine décompensation ! Le héros est balloté entre son aversion pour les  » aliens  » (symbolisant la femme ?), sa libido inexistante et des hallucinations visuelles (il voit Jeanne d’Arc…). Quant au lecteur, il entre à 200 à l’heure dans le crane de cet illuminé… et on en ressort pas tout à fait indemne une trentaine de pages plus loin.

The Border (Nouvelle 2 – Volume 2)

Retour à la réalité mais cela n’est pas tellement salvateur pour le lecteur. Nous sommes cette fois confrontés à des énergumènes d’un genre écœurant. S’appuyant sur un fait de société réel, celui du « Mur de la honte » au Mexique. Des hommes se mettent en chasse. Ils sont extrémistes, enfermés dans une vision rétrograde et nourrissent une haine démesurée à l’égard de l’Etranger. Chaque nuit, ils s’amusent à tuer, à torturer, à violer les immigrés qui croisent leur chemin. Du racisme à l’état brut qui est abject, leurs préjugés donnent la nausée… Et lorsqu’en pleine nuit, ils croisent un Chupacabra… brrrr…

Vol express 666 (Nouvelle 3 – Volume 2)

Bablet et Run adaptent à leur sauce l’histoire d’Auburn Calloway. Dans la rubrique « fait divers », un article de presse aurait été consacré à cette tragédie qui glace le sang (je vous invite à lire cet article Wikipedia qui relate ce drame).

PictoOKChaque nouvelle se développe en une trentaine de pages. Les choix d’y apposer des couleurs assez sombres et de recourir régulièrement aux jeux de hachures campent parfaitement le côté grinçant et satirique de ces récits. Dans une certaine mesure, l’agencement graphique m’a fait penser au travail réalisé par Joshua Cotter sur Les Grattes-ciel du Midwest où des « encarts publicitaires » humoristico-satiriques – insérés à chaque entame de chapitre – détournent des slogans commerciaux pour leur donner un autre sens, une autre portée.

Un grand merci à Jérôme qui nous a permis, à mon Golgoth et moi, de découvrir cette série 😉 Allez lire sa chronique sur le Volume 1 !!

Extraits :

« Depuis quand l’homme n’est plus un loup pour l’homme ? Tu crois être différente ? Assume ta part d’animalité ! » (Fresh Flesh & Hot chrome).

« La liberté ne se troque pas. Mieux vaut vivre un jour comme un loup que cent comme un chien » (Fresh Flesh & Hot chrome).

« Et la vie, c’est comme un vaste sable mouvant. Si tu ne veux pas t’enfoncer trop vite, t’as intérêt à faire le moins de remous possible » (Elwood and the Freak bitches).

DoggyBags

Challenge Petit Bac
Catégorie Animal

Série en cours

Tome 3 à paraitre le 25 octobre 2012

Éditeur : Ankama

Collection : Label 619

Dessinateurs / Scénaristes : RUN, Guillaume SINGELIN,

Florent MAUDOUX, Antoine OZANAM, KIERAN, Mathieu BABLET

Dépôt légal : janvier 2011 (tome 1) et avril 2012 (tome 2)

ISBN : 978-2-359-10129-4 (tome 1) et 978-2-359-10259-8 (tome 2)

Bulles bulles bulles…

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DoggyBags, tomes 1 et 2 – Run – Singelin – Maudoux – Ozanam – Kieran – Bablet © Ankama Editions – 2011 et 2012

Chroniks Expresss #1

Il y a quelques temps, je vous avais parlé de l’envie de mettre en ligne des chroniques succinctes d’albums. En effet :

– je trouve que saucissonner des séries en les présentant album par album n’est pas pertinent. Les sites généralistes (comme BDGest, PlanèteBD, Krinein…) le font déjà très bien.

– offrir un regard d’ensemble sur une série est plus enrichissant et convient mieux à la blogosphère. Puisque nous n’avons pas vocation à assurer la promotion de telle ou telle sortie (hormis dans le cadre des partenariats), autant apporter une présentation globale d’une histoire : la série se bonifie-t-elle au fil des publications ? quelle est son ambiance  et comment ses personnages évoluent-ils ?… Autant d’éléments qui offrent une réelle valeur ajoutée à un article.

– limiter les spoils.

Aujourd’hui, je présenterais trois séries pour lesquelles j’avais rédigé une présentation du ou des premier(s) tome(s) sur ce blog. J’ai poursuivis la lecture de ces épopées, qu’en est-il ?

DMZ

DMZ, tome 7
Wood – Burchielli © Panini Comics – 2010
DMZ, tome 8
Wood – Burchielli © Panini Comics – 2011

Les tomes 1 à 6 ont été présentés individuellement sur ce blog (voir l’index des titres pour accéder aux différentes chroniques). Depuis, la série s’est poursuivie avec la publication des Pouvoirs de la guerre (tome 7 publié en aout 2010) et Notes de l’autre monde (tome 8 publié en janvier 2011).

Je continue de suivre la série même si j’y suis moins accro. Les deux derniers tomes se consacrent davantage à l’aspect politique de la situation, nous laissant la possibilité de suivre les détails de la campagne électorale de Parco Delgado et son installation au pouvoir. Désagréable sensation que nous partageons avec Matty (personnage principal) d’avoir été instrumentalisé. Le rythme de la série ne mollit pas, de nouveaux éléments viennent enrichir le scénario et le travail de Riccardo Burchielli (dessinateur) toujours aussi impeccable. Des bémols cependant sur les contributions des autres dessinateurs.

Un avis argumenté sur le tome 7 et sur le tome 8.

Une série intéressante, j’attends le tome 9 plus par curiosité qu’autre chose.

Mutafukaz

Mutafukaz, tome 3
Run © Ankama – 2010
Mutafukaz, tome 0
Run © Ankama – 2008
Mutafukaz, tome 2
Run © Ankama – 2007

J’avais présenté le tome 1 en février dernier (voici le lien vers mon avis). Depuis, j’ai engouffré les autres tomes de la série (on attend la publication du quatrième tome).

Ici en revanche, je reste conquise par la tournure des événements. J’apprécie l’évolution des personnages, les rebondissements qui relancent régulièrement le rythme de la série. C’est pêchu, enlevé et réellement ludique. Run alterne différents graphismes (accompagnés par un grammage de papier et une colorisation propres à chaque style) ce qui donne une richesse supplémentaire au récit.

Petit bémol sur le tome 0 (publié entre le tome 2 et le tome 3) qui nous apporte sur un plateau les « raisons historiques » de ce monde. Il nous fait remonter en 1933 et s’intéresse à la propagande nazie. Si j’apprécie le fait que ce tome situe clairement cette série comme une uchronie, si j’apprécie le côté « fun » de certaines planches (16 au total) en 3D (les lunettes sont fournies avec l’album) globalement, j’ai failli abandonner la lecture en cours. Certaines escapades sont vraiment loufoques et verbeuses, certains chapitres m’ont donné l’impression de n’être là que pour meubler… Un tome qui ne fait pas la jonction avec le tome 1 puisqu’il nous laisse 20 années (environ) avant le moment où la « réelle histoire » commence. S’il m’est arrivé d’apprécier des fins ouvertes… ici, je n’ai pas adhéré. Run assume pleinement ce choix qui divise les lecteurs.

Le Magasin général

Le Magasin Gnéral, tome 6
Loisel & Tripp © Casterman – 2010

A une autre époque, j’avais présenté sur le blog les tomes 1 à 5 de manière isolée (je vous renvoie une fois encore vers L’index des titres présent sur le blog). Changement d’optique (pour les raisons expliquées plus haut) : le tome 6 ne fera pas l’objet d’une chronique détaillée.

Pourtant, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce dernier tome.

Découvrir Marie profiter pleinement de son séjour à Montréal pendant que les habitants de Notre-Dame-des-Lacs font face au joyeux bordel créé par son départ. Décidément, le fait que cette série se poursuive quelques tomes encore me réjouit.

Pour accéder à une chronique détaillée sur cet album, je vous renvoie vers Oliv’.

Brèves de comptoir…

Je profite de l’occasion pour passer quelques informations concernant la Vie du blog.

Création d’une catégorie « Chroniks Expresss » pour accueillir ces brèves présentations d’albums. Je ne sais pas encore si les albums présentés dans ce contexte seront linkés sur les pages d’index (index par auteurs, index par titres d’albums). Pas de rythme de publication définit pour ce type d’articles.

Je planche toujours sur la présentation résumée de la discussion que nous avions eue concernant les devoirs des blogueurs (vous pouvez accéder à ce billet en cliquant ICI). L’échange a été riche, les arguments (qu’ils soient ou non favorables à cette démarche) sont nombreux. Nous sommes 25 à y avoir mis notre grain de sel et je voudrais tenir compte de l’avis de tous. J’ai déjà rédigé plusieurs textes sous Word… tous ont fini à la poubelle ^^ Comment énoncer certaines règles de savoir-être et de savoir-vivre sur Internet sans paraître niais ou prétentieux ?? Comment rédiger un texte sur les devoirs des blogueurs qui, tout en reconnaissant la liberté d’expression, ne serait pas privatif de libertés ?? Je planche sur la question et je ne trouve pas de solutions satisfaisantes pour le moment. Je ne souhaite pas botter en touche quant à l’engagement que j’avais pris… la rédaction de ce texte nous (David et moi) prendra plus de temps que prévu. En attendant, j’ai supprimé la modération des commentaires sur le blog.

Ensuite, je voudrais rapidement parler de la page dédiée au Challenge PAL Sèches. Récemment, Fildediane et MrZombi m’ont signalé qu’il n’était plus possible de poster un commentaire sur cette page. J’ai donc fait un tour dans le panneau d’Administration du blog et je n’ai trouvé nulle part un endroit qui me permettait de modifier les paramètres des commentaires. Il semble que WordPress ne prévoit pas qu’un article ou qu’une page regroupe plus de 500 commentaires. Étant donné qu’il n’est pas pertinent d’ouvrir une seconde page pour le Challenge, je vous suggère de me signaler vos futures participations sur les bilans intermédiaires. Plusieurs billets ont été publiés (à 1 mois, à 3 mois et à 6 mois de Challenge), ils sont linkés sur la page du Challenge dans la partie consacrée aux bilans. Trois possibilités pour me signaler vos dernières publications/contributions.

Je peine actuellement à finir la lecture de Cerebus – High Society de Dave Sim. Entre l’objectif de finir cette pavasse (512 pages) qui manque chaque jour de me tomber des mains et le travail de synthèse sur la réflexion « Devoirs du blogueur »… je n’ai aucun article prêt à être publié dans les prochains jours. Loin de moi l’envie de faire une pause mais je suis simplement en manque de matière première pour rédiger un article ! Pas d’inquiétude si je ne mets rien en ligne avant mercredi prochain.

Mutafukaz, tome 1 (Run)

Mutafukaz, tome 1
Run © Ankama – 2006

Angelino est un jeune un peu paumé qui loue avec son pote Vinz une chambre à l’année dans un hôtel miteux, un pied-à-terre assez crade où il nourrit sa colonie de cafards. Une vie de démerde, une existence au final assez banale et une vie semble-t-il sans avenir dans la ville de Dark Meat City.

Un jour cependant, alors qu’Angelino est en train de faire ses heures de livreur de pizza, il se fait renverser par une camionnette. Le scooter est plié, son temps de livraison dépassé, Angelino vient de perdre son emploi. Cet accident génère de violents maux de tête accompagnés d’hallucinations pour le moins troublantes (il voit certaines ombres qui ont la silhouette de Batman). Par la force des choses et ne supportant plus la douleur, Angelino se résout à consulter son médecin. Ce dernier se veut rassurant : le stress et la fatigue sont la cause de ses maux. En guise de traitement, une cure de sommeil devrait suffire. Ce qu’Angelino ne sait pas, c’est que son toubib s’empresse de prendre son téléphone pour signaler qu’Angelino est devenu une menace puisqu’il est capable de voir « les ombres ».

C’est le début des ennuis pour Angelino et Vinz, une cavale folle s’en suit… et les deux lascars ne comprennent pas ce qui leur arrive.

Pas sure que j’aurais aimé cet album si on n’y était pas accueilli par une longue préface de l’auteur qui présente, en toute modestie, la genèse de son monde, de ses personnages et de son délire en général. Partie d’une idée assez ancrée dans la réalité, ce projet a eu « la chance » de ne pas voir le jour tout de suite, par manque de temps et de moyens. Du coup, le projet a lentement murit dans son cerveau génial, alimenté de quelques faits divers et surtout, d’un voyage réalisé en compagnie de trois amis aux Etats-Unis. Pendant que les paysages défilaient sous le regard de Run, un à un, les pièces du puzzle s’assemblaient et donnaient de plus en plus de consistance à ce monde déjanté. Si vous voulez en savoir plus, cliquez ici (une image que vous pourrez agrandir).

Impossible de savoir, dans Mutafukaz, s’il s’agit d’une pure fiction ou si cet univers est une potentielle projection de notre monde qui aurait subi quelques attaques chimiques et radioactives au point de modifier significativement la morphologie d’une partie de la population. Sommes-nous donc en train de parcourir le monde onirique et déjanté d’Angelino ? En tout cas, je crois que même si la question m’a un temps effleuré le neurone, l’important n’est pas tant d’apporter une réponse à cette question… à trop cogiter, on se priverait du plaisir que procure ce premier album d’une série de trois albums (série en cours) et deux hors-série. Au passage, une parodie cinglante de nos sociétés, des travers passés au karcher du cynisme et de la caricature.

Le rythme du récit est survolté et dispose de très peu de temps de pauses, sans que pour autant on en attrape la nausée. Les visuels y sont pour beaucoup et sont un bon mélange de références franco-belges, de manga et de comics. La découpe de planches très hétérogène et rend la lecture des chapitres vraiment agréable. On va naviguer entre plusieurs ambiances : la réalité d’Angelino (où tous ses repères se cassent la gueule vitesse grand V) et son monde onirique remplit de rêves complètement déjantés (déformant encore un peu plus notre réalité). Au passage, on croise de nombreux personnages qui ont de vraies « gueules ». Un univers péchu, franc où l’on ne s’ennuie pas. Quatre chapitres dans ce premier album… et je n’ai pas l’intention de m’arrêter là dans la lecture de cette série.

En bonus, à la fin de l’album, un très beau cahier graphique d’une trentaine de pages.

Un trailer réalisé par RUN qui vous permettra de vous sensibiliser un peu plus à cet univers :

Une lecture qui m’avait été conseillée par MrZombi et qui intègre de ce fait le Challenge PAL Sèches !

PictoOKUn tome introductif de série très convaincant qui se clôt de manière magistrale. Un tas de questions taraudent le lecteur et ce qui est sûr, c’est qu’il n’aura pas fallu l’intégralité de ce tome pour me convaincre ! A suivre…

L’avis de Sieur Champi à lire de toute urgence et le site dédié à la série !

Une interview de Run sur le tome 1 :

Extraits :

« Heureusement qu’il y a les bus, parce qu’autour de l’hôtel, c’est la zone sur plus de trois bornes. Mais qui dit bus dit aussi tous les tarés qui vont avec. Et contre eux, pas d’échappatoire possible, parce que le pays entier en est plein. L’autre jour, aux infos, ils ont dit qu’un mec avait mis son bébé dans la machine à laver pour lui faire sa toilette. Quand il s’est rendu compte du carnage, il a fini le reste de la famille à la pelle pour ne pas avoir d’ennuis… faut vraiment être à la masse pour faire un truc pareil. Dieu merci, ils ne sont pas tous aussi tordus. La plupart ne sont que des bons à rien qui savent à peine qu’ils existent. Le pire c’est qu’au fond, j’ai peur de leur ressembler » (Mutafukaz)

Mutafukaz

Tome 1 : Dark Meat City

Série en cours

Editeur : Ankama Editions

Collection : Label 619

Dessinateur / Scénariste : RUN

Dépôt légal : septembre 2006

ISBN : 978-2-952450-94-2

Bulles bulles bulles…

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Mutafukaz, tome 1 – Run © Ankama Editions – 2006