La Cellule (Long & Costes)

La Cellule
Long © Casterman – 2008

Simon est chercheur, Anne musicienne.

Ils vivent ensemble et partagent la routine, jusqu’au jour où Anne s’en va. Elle le quitte mais il n’entend pas. Les jours passent et Simon attend son retour…

Graphiquement cela me fait penser à du LARCENET, tant dans la manière de dessiner les personnages et les fonds de case que dans l’utilisation du code couleur.

Au niveau du scénario, cela ne me fait penser à rien et à tout.

Un récit pas très original, qui nous apporte peu et qui raconte bien peu de choses… une intrigue qui se dévoile trop tôt, une fin plus que trop prévisible.

pictobofpictobofJe me suis ennuyée !!!!

Lisez-le si vous voulez pour me dire ôh combien je me trompe !

La Cellule

One Shot

Éditeur : Casterman

Collection : KSTR

Dessinateur : Guillaume LONG

Scénaristes : Guillaume LONG et Fabienne COSTES

Dépôt légal : mai 2008

ISBN : 2203008970

Bulles bulles bulles…

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La Cellule – Long © Casterman – 2008

Saint-Germain, puis rouler vers l’Ouest ! (Le Floc’h)

Saint-Germain, puis rouler vers l'Ouest !
Le Floc’h © Dargaud – 2009

Alexis est saxophoniste dans un groupe. Il vit de sa musique relativement bien, vit sans trop se soucier des autres et boit jusqu’à plus soif.

Une nuit d’ivresse se termine au Poste de Police… tapage nocturne. Lorsqu’il rentre chez lui, Mary lui a laissé une lettre. elle le quitte. Il part à sa recherche, en aveugle… Direction Dinard.

Légèrement agressée par les premières planches (ce rouge me frappe, trop de contraste avec la neutralité et le dessin aérien de la couverture)… appréhension malgré tout du fait de la chronique de Marc Varence… je pars donc dans cette lecture dans un état d’esprit mi-figue mi-raisin.

Et puis le dessin a quelque chose d’austère qui me déplaît au début… les planches se tournent… l’histoire se tisse… petit à petit on se laisse bercer, le récit  devient plus libre et quelle légèreté dans les dessins !

Les traits des personnages sont parfois peu précis voire carrément absents parfois, mais je trouve que cela résume somme toute relativement bien l’état d’esprit du personnage principal. Que sait-il de lui ? Que cherche-t-il à comprendre ? Qu’attend-il de sa relation avec Mary ?

Au fil de sa quête, il va chercher des embryons de réponses auprès des rencontres fortuites qu’il fera, rencontres qui s’imposent à lui plus qu’il ne les provoque. Une quête de réponses et d’identité, jusqu’à comprendre l’évidence. « Ça ressemble à quoi d’attendre comme ça ? Il faut que je roule ! Que les kilomètres comblent le manque d’elle qui se creuse » dira-t-il.

L’absence complet de repères temporels accentue ce sentiment de liberté. Je pense que l’histoire se situe dans les années 30, soixante peut-être (?), mais au final… ce récit reste intemporel. Ce peut être hier, aujourd’hui ou demain… cela importe peu.

Saint-Germain, puis rouler vers l’Ouest – Le Floc’h © Dargaud – 2009

PictoOKUn bon moment de lecture, certes un peu « à l’ouest », mais qui nous raconte quelque chose. Un récit mélodieux et suave, un hommage au Jazz.

Extrait :

« Je pourrais, beuglant aux larmes, crier à l’oreille des passants que je la cherche, que je n’aime qu’elle et que sans elle je ne serais rien si avec elle je fus jamais quelque chose » (Saint-Germain, puis rouler vers l’Ouest !).

Saint Germain, puis rouler vers l’Ouest !

One Shot

Éditeur : Dargaud

Collection : Long Courrier

Dessinateur / Scénariste : Bruno Le FLOC’H

Dépôt légal : avril 2009

ISBN : 9782205061673

Bulles bulles bulles…

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Saint-Germain, puis rouler vers l’Ouest – Le Floc’h © Dargaud – 2009

Rosalie Blum, tome 1 (Jourdy)

Rosalie Blum, tome 1
Jourdy © Actes Sud – 2007

Un chat a faim !

C’est ainsi que tout commence. Son maître est célibataire, une trentaine d’années, une vie bien rangée de fils unique qui ne parvient pas à couper le cordon. C’est Vincent, qui sagement a repris le salon de coiffure de son père. Vie sociale proche de zéro, excepté avec son cousin qu’il voit tous les jours. Pendant qu’il fait des maquettes, son cousin fait des poupées érotiques. Vincent tente de maintenir une relation affective avec Marianne, partie s’installer à Paris, et qui vraisemblablement ne trouve pas les mots pour dire à Vincent que leur relation est finie.

Et puis, un dimanche, pour que sa mère cesse son caprice, il enfourche son vélo à la recherche d’une épicerie… il en trouve une à l’autre bout de la ville. L’épicière l’intrigue… elle s’appelle Rosalie BLUM… elle va progressivement entrer dans sa vie. Pour en savoir plus sur elle, il se met à la suivre.

Voilà une histoire bien particulière qui ne paye pas de mine de part son graphisme, qui n’est pas prétentieuse pour deux sous mais qui titille quelque chose en nous. Cette filature va faire prendre conscience à Vincent de ce qu’il est et de ce qu’est sa vie. Une auto-dérision gratinée qui va lui permettre de s’affirmer un peu. Un style d’écriture très habile qui évite complètement au voyeurisme de Vincent de tomber dans le côté malsain de la situation.

PictoOKTrès sympa, un humour fin mêlé à un cynisme dont on se délecte.

L’air de rien, ce petit refrain que nous conte Camille JOURDY nous happe et lorsque la dernière page de l’album arrive… on est comme Vincent : on veut en savoir plus encore. Je vous propose le lien vers la chronique de Loula et celle de Paul.

Rosalie Blum

Tome 1 : Une impression de déjà-vu

Triptyque terminé

Éditeur : Actes Sud

Collection : Actes Sud BD

Dessinateur / Scénariste : Camille JOURDY

Dépôt légal : novembre 2007

ISBN : 978-2-7427-7108-0

Bulles bulles bulles…

« Eu égard au respect du droit moral de l’auteur, de la propriété littéraire et artistique tant de l’auteur que de l’éditeur, les planches d’une bande-dessinée ne peuvent faire l’objet d’une exploitation séparée de l’ouvrage ».

Vous l’aurez donc compris, je ne suis pas autorisée, par l’éditeur, à faire apparaître sur mon blog les planches que je vous propose habituellement. Ce n’est donc pas ici que vous pourrez vous imprégner des ambiances graphiques et éventuellement conforter votre choix de vous tourner, ou non, vers cet album…

K, une jolie comète (Flip & Efix)

K une jolie comète
Flip – Efix © Petit à Petit – 2001

K, c’est Kate, une jeune fille, stagiaire dans une boîte et amoureuse d’un collègue de 15 ans son aîné… les sentiments sont réciproques.

Ils vont partager un tout petit bout de temps ensemble… et les hasards de la vie font leur œuvre…

Tic tac tic tac tic tac… le temps est compté.

34 planches en noir et blanc et un tout petit format… et pourtant quelque chose se passe avec cet album que l’on ne garde pas en main plus d’une demi-heure (en tirant bien). Une accroche !!

Quant à moi, je ne souhaite rien dévoiler de cette parenthèse de lecture, en espérant que vous irez la découvrir tôt ou tard.

.

PictoOKPictoOKPas prétentieux, très chouette et plein de vie.

Un lien vers l’éditeur avec une preview très sympa et deux autres avis (car il est vrai que cet album est passé assez inaperçu) : celui de sceneario.

Extrait :

« Tu sais, quant tes parents te jettent à la poubelle, c’est pas toujours facile d’être heureuse… A la fin, elle l’était » (K, une jolie comète).

K, une jolie comète

One Shot

Éditeur : Petit à petit

Dessinateur : EFIX

Scénariste : FLIP

Dépôt légal : septembre 2001

ISBN : 2-914401-27-2

Bulles bulles bulles….

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K une joli comète – Flip – Efix © Petit à Petit – 2001

Le Bar du vieux français (Lapière & Stassen)

Le Bar du Vieux Français
Lapière – Stassen © Dupuis – 1999

Voici l’histoire de Leila et Célestin racontée par le Vieux Français.

Leila est une jeune beur. Née en France, elle décide de fuguer à 17 ans en laissant derrière elle cette famille assez traditionaliste d’immigrés hyper-protectrice. Elle se sent brimée, étouffée sous le poids de sa petite vie étriquée, des traditions et de la place préconçue accordée à la femme. Sur le chemin, elle s’arrête à Barcelone où elle rencontre un jeune français… une belle opportunité de poursuivre son voyage vers le Maroc avec un moyen de transport… et de l’argent.

Célestin quant à lui est né en Afrique. A 8 ans, il fuit son village natal en emportant avec lui sa petite sœur KUDI. Leurs parents sont décédés… ils partent vers la ville… ils fuient. Quoi ? On ne sait pas, peut-être cette vie toute tracée et cette absence de reconnaissance. Leur première halte se fera par hasard, dans le village construit pas un missionnaire irlandais. Il va apprendre à Célestin à lire et à écrire. Déjà à cet âge, Célestin a le gout du dessin et marque de son trait les murs et les feuilles qui croisent son chemin. La halte ne dure qu’un temps, Rudy décède rapidement… et Célestin souhaite reprendre son envol vers ses illusions. Il monte vers le Nord, il monte vers la France.

Galères et débrouilles pour les deux, de rencontres en opportunités, leurs pas les conduisent jusqu’à leur rencontre au Bar du Vieux Français, un endroit perdu en plein désert.

Un graphisme magnifique au service du récit.

« Ses planches, à Stassens, sont avant tout climat… ses paysages, sérénité » préambule de Denis LAPIERE.

La première fois que j’ai eu l’opportunité de lire cette œuvre, la similitude d’un lieu perdu au milieu de nulle part m’a frappée avec une référence cinématographique, celle de Bagdad Café.

Mais la musique et le style de Jevetta Steele représentent mal l’ambiance africaine du Bar du Vieux Français… Il y a bien ce côté suave et chaud de la relation qui se crée entre Leila et Célestin, ces rencontres qui se font dans les lieux improbables, ces personnalités qui nous marquent… comme celle du vieux français. Mais voilà, Leila et Célestin nous entraînent en plein cœur du désert africain et leurs musiques n’ont rien à envier à celles de Bagdad Café. Entre récit initiatique et transition entre l’adolescence et la vie adulte, Le Bar du vieux français est un magnifique road-movie, une magnifique plongée dans les sentiments de deux êtres qui vont puiser, dans leur amour réciproque, l’énergie pour attei

PictoOKPictoOKC’est l’une des meilleurs BD qu’il m’ait été donné de lire, l’histoire d’une tendresse particulière qui unit deux êtres… comme une magie.

En vadrouillant sur la toile :

– une interview de Stassen,
– une autre chronique,
– un dossier assez complet d’ART 9 et proposant un bon avis sur la série.

En 1993, le premier tome de la série a obtenu le Grand Prix de la Critique ACBD, l’Alph-Art coup de cœur à Angoulême et le Prix du Jury Œcuménique de la Bande Dessinée. En 2005, le Grand Prix de la Critique ACBD est attribué au diptyque à l’occasion des 20 ans de l’ACBD.

Extraits :

« On croit toujours que la vie est différente ailleurs… non, ce n’est pas la vie qui change, c’est le voyageur » (Le Bar du Vieux Français).

« J’ai une dette de vie. Je ne sais pas si on dit ça comme ça, mais c’est parce que ma petite sœur est morte à cause de moi » (Le Bar du Vieux Français).

Le Bar du Vieux Français

Roaarrr ChallengeIntégrale du Diptyque

Éditeur : Dupuis

Collection : Aire Libre

Dessinateur : Jean-Philippe STASSEN

Scénariste : Denis LAPIERE

Dépôt légal : septembre 1999

ISBN : 9782800156538

Bulles bulles bulles…

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Le Bar du Vieux Français, Intégrale – Lapière – Stassen © Dupuis – 1999

Lulu femme nue, tome 1 (Davodeau)

Lulu Femme Nue, tome 1
Davodeau © Futuropolis – 2008

Lulu quitte sa maison l’espace de quelques heures pour se rendre à un entretien d’embauche. Comme d’habitude, elle en sort un peu plus morose qu’avant, l’entretien n’a pas marché. Cela fait 16 ans qu’elle n’a pas travaillé alors forcément, les employeurs font la moue.

Le déclic lorsqu’elle appelle Tanguy, son mari, pour lui dire son échec… et puis le ton que Tanguy utilise pour lui parler, c’est la goutte d’eau. Elle décide de rester sur place une nuit, se prendre une chambre d’hôtel et prendre du recul. Une autre femme prend ce soir-là son repas à l’hôtel, elles sympathisent et Solange lui propose de la suivre. Le lendemain, Lulu a fait son choix : elle ne rentrera pas de suite. Après tout, « il ne s’agit que de quelques jours sur toute une vie »…

Qu’à cela ne tienne si ces derniers temps je raconte un peu toujours la même chose !

Je n’y peux rien si je prends réellement beaucoup de plaisir à lire et que ces lectures me happent… et se ressemblent un peu parfois. Ces fictions qui se succèdent, ces petits bouts d’infini et ces traces de soi que les auteurs déposent dans leurs récits sont touchants. Certains même laissent une  réelle empreinte…

Dans ce premier tome de Lulu Femme Nue, ce que je retiens avant tout c’est cette sensibilité dans la trame du récit.

Une histoire un peu improbable et bien trop crédible pourtant. L’errance d’une femme lassée de sa vie, qui accepte que les choses se poursuivent ainsi mais qui ressent soudain le besoin de mettre sa vie de mère et d’épouse entre parenthèse, le temps de se retrouver et de redécouvrir la femme qu’elle est. Un choix tout à fait égoïste, mais tellement ressourçant !! DAVODEAU a su décrire ce moment avec une finesse et une sensibilité très agréables.

Un départ qui sera aussi l’opportunité pour les proches de Lulu de se retrouver… et faire le point sur Lulu, sur eux-mêmes également car, au final, le positionnement de Lulu les oblige à questionner leurs habitudes, leurs préjugés… Certains se protègent et refuse de comprendre, d’autres entendent le sens de la démarche de Lulu et tentent d’accepter.

Ce récit ne tombe absolument pas dans les rouages du pathétique… bien au contraire. Un graphisme tout en rondeur, aux couleurs assez neutres et qui s’appesantit plus sur les ambiances que sur la beauté physique des personnages de cette fiction. Le lecteur a l’opportunité de rencontrer Lulu au moment où elle se découvre elle-même, ce qui permet au récit beaucoup de libertés quant à la marge de manœuvre de ce personnage. On rencontre une femme pleine de chaleur et pleine de vie, on l’imagine mal accepter les brimades de son époux et pouvoir se satisfaire d’une vie de femme au foyer routinière, ritualisée, balisée… tic tac tic tac… A quand la suite ??

PictoOKPictoOKL’avantage de découvrir ce livre maintenant, c’est de se dire qu’il est dans les bacs des libraires depuis 1 an déjà. L’attente de la sortie du Second Livre devrait donc être assez courte… enfin je l’espère !!

Autres ouvrages de Davodeau sur le blog.

Si vous voulez voyager un peu plus loin sur cet album, voici la Preview de l’album et le lien vers le blog de la série (il semblerait que ce blog se fermera à la parution de tome 2… soit le 12 mars 2010).

Extrait :

« Le bruit des vagues me massait le cerveau » (Lulu Femme nue, Premier Livre).

Lulu femme nue

Tome 1 : Premier livre

Diptyque terminé

Éditeur : Futuropolis

Dessinateur / Scénariste : Étienne DAVODEAU

Dépôt légal : novembre 2008

ISBN : 9782754801027

Bulles bulles bulles…

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Lulu Femme Nue, premier livre – Davodeau © Futuropolis – 2008