Yellow Cab (Chabouté)

Chabouté © Vents d’Ouest – 2021

Le mois de juin débute à peine et cette journée radieuse leur permet de faire une petite balade à deux. C’est l’occasion qu’Eléonore attendait pour pouvoir enfin parler avec Benoît. Elle le sent taciturne, soucieux. Il saisit la perche qu’elle lui tend et confie sa lassitude. Il est à bout de souffle. La routine s’est installée dans le rythme fou de sa vie.

Benoît Cohen enchaîne les projets, les films et les séries qu’il réalise… Il y a un an, il s’est installé à New-York avec sa compagne. Il a tout pour être heureux et il vit de son Art… mais il est à bout d’idées pour écrire de nouveaux scénarios. Il est au bout de ses envies, en quête de sens. Il n’a plus la hargne. Sa plume est sèche. Il veut changer de cap, changer de métier… et décide de devenir chauffeur de taxi.

« Sur l’écran, ça avait l’air simple. Je dois m’inscrire dans une école spécialisée, valider un minimum de 24 heures de cours, passer un examen écrit et faire un test qui prouve que je ne consomme pas de drogue… Coût moyen 500 dollars… »

Christophe Chabouté nous emmène en balade dans les rues de New-York, à la rencontre des quartiers et des habitants de la mégalopole. On sent les battement de la ville qui ne dort jamais. Le personnage se retrouve au contact de la multiculturalité. Dans les rangs des taxi drivers, des hommes venus d’Asie, d’Amérique latine, d’Afrique mais surtout, des hommes habitants dans les quartiers pauvres de la ville. Et à l’arrière des taxis, un éclectisme fou d’individus de tous âges et issus de toutes les ethnies, de toutes les religions, de toutes les classes sociales

« Une succession de rencontres, de portraits de new-yorkais, de lieux, pour dire cette ville… »

Un scénario très accrocheur. La voix-off du personnage principal est un fil que l’on suit avec grand intérêt. On observe cet homme se remettre en question et se lancer dans son projet, se cramponner à lui comme à une bouée. Il s’obstine dans son intention de devenir taxi driver. Il ne se décourage pas malgré les difficultés, les impondérables et les délais fous des procédures. Il ne baisse pas les bras face à ce parcours du combattant jalonné de démarches administratives, de visites médicales, de tests d’évaluation de tout acabit, d’attente avant l’obtention de telle ou telle licence. Benoît Cohen n’oublie pas que lui à ce luxe de pouvoir revenir en arrière, de reprendre ses activités de scénariste alors que les autres chauffeurs n’ont pas ce privilège. Les autres n’ont pas ce choix ; parce qu’ils ont besoin de nourrir leur famille et de payer leur loyer, ils ne peuvent pas faire autrement que d’essuyer les plâtres, de serrer les dents parce que chauffeur de taxi est l’un des rares métiers qui leur soit accessible. Ces autres-là qui viennent d’immigrer et qui n’ont pas de diplôme pour pouvoir espérer faire un autre métier.

« La chauffeuse de taxi, personnage principal de mon film, deviendra comme moi : une fonction sociale, rien de plus, un moyen pour les autres de se déplacer dans la ville. »

Mais le « héros » de cette histoire vraie – Benoît Cohen a réellement vécu cette expérience – s’agrippe à son dessein. Ce projet le chamboule, l’oblige à remettre les pieds sur terre. A force de vivre au milieu de ces hommes, il reprend le sens de la réalité, il ressent l’inquiétude et le plaisir des petites victoires. Il se remet en question. Peu à peu, cette expérience lui redonne envie d’écrire et de fil en aiguille, l’ébauche d’un scénario se profile et prend forme sous nos yeux.

« Mon héroïne aussi cherchera à se construire une autre identité, jouer un personnage, ne pas être en première ligne l’aidera à supporter la dureté de son nouveau quotidien. Elle aura un peu l’impression d’être dans un film à chaque fois qu’elle prendra le volant. »

Je n’ai pas lu le roman de Benoît Cohen qui a inspiré Christophe Chabouté au point de vouloir l’adapter. Quoi qu’il en soit, cet album propose une réflexion sur des thèmes très variés : la société, les migrants, le sexisme…

Yellow Cab (one shot)

Adapté du roman de Benoît COHEN

Editeur : Vents d’Ouest

Dessinateur & Scénariste : Christophe CHABOUTE

Dépôt légal : janvier 2021 / 162 pages / 22 euros

ISBN : 9782749309002

Sous son regard (Malès)

Malès © Vents d’Ouest – 2009
Malès © Vents d’Ouest – 2009

Jack Barton, inspecteur émérite s’est forgé une solide réputation. Mais à force de côtoyer des criminels et des bandits de la pire espèce, Barton est devenu un homme cynique dont la ténacité n’est plus à prouver. Sa vie se limite à son boulot. Aujourd’hui, cet homme est devenu acariâtre et obstiné. Aussi, quand un confrère l’appelle et lui fait entendre qu’une affaire vieille de trente ans est peut-être en passe de revenir sur le devant de la scène, Barton décide de poser quelques jours pour mener son enquête.

Il part. Destination un petit bled perdu des Etats-Unis, l’endroit exact où Franck Foster a décidé de refaire sa vie après plus de vingt-années passées derrière les barreaux. Foster n’a jamais réellement quitté les pensées du flic depuis la série de braquages qu’il avait réalisée. Trop de zones d’ombre, de questions auxquelles le jugement n’a pu apporter de réponses, trop de choses laissées en souffrance… Au vu des dernières informations portées à la connaissance de Barton, ce dernier saisit l’occasion de pouvoir revoir Foster en face-à-face et obtenir enfin les dernières pièces du puzzle.

Après avoir collaboré sur plusieurs projets (pour la presse notamment) ou en collaboration avec des artistes tels que François Corteggiani ou Jean Dufaux, Marc Malès publie son premier ouvrage solo en 1983 (tome 1 de Franck Weiss) et propose un univers en noir et blanc qui se marie parfaitement à son trait : une Amérique des années 1950. Il faudra attendre l’année 2004 pour que l’auteur propose L’Autre laideur, L’autre folie qui vient de nouveau s’ancrer dans ce contexte socio-économique si bien retranscrit. L’auteur n’a pas son pareil pour faire évoluer des personnages en costumes d’époque, l’esprit puritain, les vieilles Buick, Packard ou Alvis… décors et accessoires correspondent parfaitement à l’image que l’on en a et servent à merveille les univers polars qu’il développe. En 2007, Katharine Cornwell vient ajouter une pièce à l’édifice suivi de peu par Sous son regard (en 2009).

« Man ! Get right with God »

Ce polar met en scènes deux hommes dans un face-à-face assez prenant. L’ambiance se construit entièrement autour de la rencontre entre ces deux personnages et leur caractères diamétralement opposés vont enrichir d’autant l’intrigue. De plus, le fait que nous sommes confrontés à des personnalités très différentes rend l’issue de cette guerre des nerfs relativement incertaine. Le titre laissait d’ailleurs présager le fait que nous allons être amenés à observer deux hommes qui vont évoluer en miroir, chacun se plaçant sous le regard de l’autre. Epier une réaction, répondre à une attitude, attendre une réponse… « Pourquoi ? » Question lancinante que se posent les protagonistes avec des attentes différentes.

Sous son regard – Malès © Vents d’Ouest – 2009
Sous son regard – Malès © Vents d’Ouest – 2009

Le scénario est rythmé et nous permet de suivre deux récits croisés mettant en scène les « retrouvailles » entre le flic et l’ancien taulard (1950) et la période durant laquelle ils ont été amenés à se côtoyer la première fois (dans les années 1920). On reconstruit ainsi le puzzle de l’intrigue et on mesure le chemin qu’ils ont parcouru depuis. L’un se ralliant à un code de bonne conduite pour atténuer sa culpabilité, l’autre sombrant dans la débauche et l’amertume. De même, les deux se relayent à la narration, ce qui offre au lecteur la possibilité de lire « au-delà des cases » et comprendre leurs motivations et états d’esprit réciproque. Marc Malès insère très régulièrement des longs passages muets, les illustrations parlant d’elles-mêmes et retranscrivent à merveille les scènes de courses poursuites, les longs instants de réflexion et de remise en question auxquels vont se heurter les personnages principaux, non sans heurts… on prend conscience de la souffrance de ces deux hommes et de la difficulté de regarder la vérité en face. Inconsciemment, ces deux hommes se sont cachés derrière des subterfuges pour ne pas avoir à prendre cette distance nécessaire à l’égard des faits.

Beaucoup de silences donc et un travail graphique sur le mouvement [en général : attitudes corporelles, jeux de perspective…]. L’auteur appuie sont intrigue sur quantité de contrastes : les personnalités des personnages principaux – comme je le disais déjà plus haut – mais aussi leur cadre de vie respectif, l’environnement dans lequel ils se confrontent pour la seconde fois [une petite bourgade isolée, proprette et bien rangée où le calme et l’harmonie sont de mises] qui dénote par rapport aux réflexions tempétueuses des protagonistes, des sentiments de haine qui volent en mille morceaux lorsqu’ils se heurtent une tempérance accrue, une obstination maladive qui tente d’ébranler une grande sérénité…

PictoOKUn superbe polar dans lequel on plonge avec délectation. Le récit est consistant et se construit tout au long des 144 pages de l’album ; l’intrigue est plausible, l’issue du face-à-face est ménagée au maximum… Un ouvrage qui devrait plaire.

La chronique de Yozone, Yvan, Planete BD.

Sous son regard

One shot

Editeur : Vents d’Ouest

Collection : Intégra

Dessinateur / Scénariste : Marc MALES

Dépôt légal : octobre 2009

ISBN : 978-2-7493-0416-8

Bulles bulles bulles…

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Sous son regard – Malès © Vents d’Ouest – 2009

Chroniks Expresss #13

Vous vous rappelez les vieux jeux électroniques de type « Dictée magique » ou « Les nombres magiques » ? Une erreur et nous avions droit à l’immanquable « Tu t’es trompé ! Essaie encore ! ».

C’est un peu l’impression que j’ai en ce moment côté lectures BD… Pas de coup de cœur depuis quelques temps. Je survole.

Pourtant, j’ai un peu de munitions toutes plus alléchantes les unes que les autres mais dès que la lecture est engagée… c’est morne plaine ! Et je ne vous parle pas de l’exercice d’écriture qui en découle !

Alors plutôt que d’imposer à tout le monde un chapelet de chroniques « entre deux eaux » (au mieux), je vais n’en faire qu’une et espérer repartir du bon pied avec d’autres ouvrages.

La Peau de l’ours

Zidrou – Oriol © Dargaud – 2012
Zidrou – Oriol © Dargaud – 2012

« La peau de l’ours nous fait voyager de l’Italie contemporaine aux États-Unis de la fin des années 30. Amadeo a pour devoir quotidien de lire à un vieil homme son horoscope. Il est loin d’imaginer que cet aveugle, canne à la main, a été montreur d’ours aux États-Unis, puis assistant d’un chef mafieux ! Une histoire d’amour, de vengeance, de lâcheté… » (synopsis éditeur).

Après un premier essai très réussi dans ma découverte de la bibliographie de Zidrou (voir ma chronique sur Lydie), j’ai souhaité poursuivre mon exploration… plutôt confiante. Au vu des avis partagés çà et là sur la blogosphère – et vu que j’ai eu une belle opportunité de le lire – j’ai donc fait une étape du côté de La Peau de l’Ours.

J’avoue avoir été en manque d’inspiration pour proposer un synopsis « à ma sauce »… mauvais signe… cela tient au fait que je n’ai ab-so-lu-ment pas accroché avec cet ouvrage ! Plat. Ennui. Morosité. Banalité. Manque d’originalité. Pf…

La liste pourrait être plus longue mais je m’en tiens là.

Je pourrais aussi prétexter que « c’est de votre faute… à vous… blogo-lecteurs » car j’avais des attentes fortes à l’égard de cet album. Non, je ne rejetterais la responsabilité sur personne mais j’avais envie que quelque chose me pète à la gueule pendant la lecture (excusez mon vocabulaire de charretier mais c’est ce qui résume le mieux l’état d’esprit dans lequel j’étais quand j’ai eu l’ouvrage en main)… et il n’y a eu aucune onde de choc.

Laissez-moi vous expliquer ce qu’il s’est passé…

Je n’ai pas grand-chose à reprocher au scénario de Zidrou. Propre. Fluide. Il pose les éléments narratifs où il faut et quand il faut. Il laisse légèrement mijoter son lecteur avant de lâcher quelques morceaux choisis… ils sont prometteurs. On a envie de tourner la page pour connaître la suite (ça, c’est une réalité). Quant aux deux personnages principaux : l’ancien puceau de 80 piges (j’ai cru pendant la majeure partie de la lecture être un ancien mafioso) et le plus-puceau depuis très longtemps (si on s’en tient à ce qu’il affirme) font un duo charmant. Ils tapent un brin de causette, se laissent surprendre par leur complicité naissante… Le tout est servi sur un paysage paradisiaque (une île italienne, ciel bleu, mer, villa de luxe…). On profite aussi d’un relent de nostalgie qui vient donner de la consistance à l’ensemble. Le vieil homme – comme tous les vieux dans les BD [malheureusement] – vit dans ses souvenirs. Cette fois, le retour en arrière nous amène dans les années 1930 (version édulcorée des costumes de mafiosos américains, gros cigares, sang qui gicle…). Ça ne gâche rien (personnellement, j’aime beaucoup cette période de l’histoire) mais j’ai trouvé que l’on nous servait un plat froid !

Au dessin, Oriol. Bon. Vif, sec, nerveux… un style dans cette mouvance. Problème : ce travail d’illustration m’a trop fait penser à des lectures antérieures (je me contente d’une référence : Je mourrai pas gibier). Rien de nouveau sous le soleil. La mise en couleurs jure (c’est criard). Je n’aime pas cet effet de style sur les rouges cramoisis qui symbolisent la colère et/ou la méchanceté, j’aime encore moins ces nez « fardés » (???) permanents (et laids et disgracieux et…). Les aplats de couleurs sont complètement… plats, lisses. Le ciel bleu est trop bleu. Y a-t-il besoin que je poursuivre ?

pictobofOn classe. Ça ne vient rien titiller chez l’énergumène que je suis. Rien. Pire encore, pas un soupçon d’empathie pour ces personnages désincarnés. Et puis tout cela est bien trop prévisible… comme si c’était la peine d’en rajouter ! N’en jeter plus… la coupe est pleine !

Lego, Vidi, Vici. Mais je continuerais à lire Zidrou. Comme une teigne, je m’agrippe.

Les chroniques de Noukette, PaKa, Yvan, Oliv, Stephie, La soupe de l’espace,…

La Peau de l’Ours

One shot

Editeur : Dargaud

Dessinateur : ORIOL

Scénariste : ZIDROU

Dépôt légal : juillet 2012

ISBN : 978-2-5050-1137-8

Bulles bulles bulles…

La peau de l’ours – Zidrou – Oriol © Dargaud – 2012
La peau de l’ours – Zidrou – Oriol © Dargaud – 2012

La peau de l’ours – Zidrou – Oriol © Dargaud – 2012

 

Un peu de bois et d’Acier

Chabouté © Vents d’Ouest – 2012
Chabouté © Vents d’Ouest – 2012

Les plus jeunes y gravent leurs initiales dans un cœur, les chiens urinent dessus, les badauds l’ignorent la plupart du temps, les plus démunis passent leurs nuits dessus, les amoureux s’y bécotent… Je suis ? Je suis ??? Un banc !

Dans le mile !

Cet album haletant nous propose donc de vivre le quotidien d’un banc public au travers des saisons.

Passionnant.

Pourtant, je connaissais le sujet de l’album. J’ai joué, j’ai perdu… mais on risque de me reprendre encore à ce jeu-là (ce qui est terrible en soi).

Ce qui m’intéressait – comme souvent – c’est le caractère muet de la chose. Le plaisir des images silencieuses. La possibilité de flotter à son rythme sur les illustrations, de mesurer la force de suggestion de chaque détail… [soupir de satisfaction]. Le must en la matière reste pour moi l’album de Shaun Tan (quatre ans après l’avoir découvert pour la première fois, je ne m’en suis toujours pas remise…).

Mais je m’égare. Ahem.

Un peu de bois et d’acier m’a ennuyée, vraiment. La découpe des planches est monotone (certes, la vie d’un banc l’est tout autant). En revanche, j’ai apprécié les séquences en revanche. L’organisation des scènes, petites tranches de vie anodines. Le jeu visuel avec un arrière-plan fixe et des personnages qui avancent d’une case à l’autre, invitant le lecteur à reconstruire le mouvement. Par contre, cette succession de scènes banales sur plus de 300 pages… je n’ai pas cette patience, même si l’ouvrage ne m’est pas tombé des mains. La répétition permanente d’une composition de planche quasi statique rend tout cela bien monotone. A mesure que la lecture avance, j’ai constaté que les pages se tournaient de plus en plus vite ! Signe d’un certain empressement à arriver au bout de ce volume.

Quelques rares occasions de rire (d’un rire franc mais bref) notamment à la vue de cette vieille dame qui revient à deux ou trois reprises et qui n’a décidément pas de chance. Les yeux écarquillés en permanence, le genre de « bonne femme » qui doit être surprise de se réveiller entière chaque matin dans son lit douillet parce que décidément, le monde qui l’entoure est vraiment surprenant ! Ce n’est pas suffisant pour autant…

PictomouiLes ambiances se succèdent, candeur, morosité, joie… je suis restée là, sage spectatrice assise sur le banc d’en face…

Bien trop loin de la claque donnée par Tout seul. Bien trop loin !

Les chroniques de Jérôme, Lunch, Keisha, Gwordia

Un peu de bois et d’acier

One shot

Editeur : Vents d’Ouest

Dessinateur / Scénariste : Christophe CHABOUTE

Dépôt légal : septembre 2012

ISBN : 978-2-7493-0655-1

Bulles bulles bulles…

Un peu de bois et d’acier – Chabouté © Vents d’Ouest – 2012
Un peu de bois et d’acier – Chabouté © Vents d’Ouest – 2012

Un peu de bois et d’acier – Chabouté © Vents d’Ouest – 2012

 

Appelle-moi Ferdinand

Bourhis – Conty – Durieux © Futuropolis – 2009
Bourhis – Conty – Durieux © Futuropolis – 2009

Oscar, un quadra, cadre, en couple, 2 filles.

Il est à côté de ses pompes et semble rêver tout éveillé. Il ne réagit pas aux nouvelles habitudes de sa fille aînée qui enchaîne les relations amoureuses et passe de moins en moins de temps à la maison ; l’investissement qu’elle peut consacrer à ses études universitaires ne semble pas être une préoccupation pour Oscar. Chloé, sa cadette, est encore au lycée… R.A.S. pour le moment. Sa femme découche ; l’idée d’être cocu le fait à peine sourciller. Quant à lui, il vient de louer la chambre de bonne du sixième étage qu’il justifie – auprès de sa femme inquiète pour leur avenir financier – par un « j’ai besoin d’avoir un espace à moi ». Alors quand il est seul, il va s’isoler dans sa tanière sous les toits, se fiche le nez dans les étoiles et garde son arme à feu à portée de main…

Un tableau peu reluisant. Un homme en pleine déprime et celle-ci n’est pas due aux raisons que l’on imagine initialement. Pour le coup, ne comptez pas sur moi pour spoiler l’intrigue. Quoiqu’il en soit, son attitude questionne et le scénario, majoritairement en voix-off, nous permet de mesurer rapidement la gravité de ce qui se passe sans trop percevoir de quoi il en retourne. La voix-off, c’est bien évidemment celle du narrateur (« héros » de cette histoire). Héros ? Portrait type d’un anti-héros ressemblant plus à un ours mal-léché, la barbe en bataille, qu’à un matou qui roule des mécaniques. Pour le coup, j’ai bien aimé cette belle barbe en bataille.

La voix intérieure [appelez-la voix-off si vous préférez] d’Oscar se confie. Il fait le point de sa vie. De ce qu’il a acquis, des rêves d’enfance qu’il a pu réaliser, de ce dont il est fier mais surtout, là où il a échoué. Etre un bon père, un mari aimant, un enfant prévenant… le constat est amer. Les tons sépia de l’album renforcent l’impression de mélancolie qui émane de ce personnage.

« C’est difficile de t’atteindre, papa. Tu donnes pas l’impression qu’on compte pour toi »

Dans sa lente descente aux enfers, il va pourtant parvenir à nous surprendre, à nous toucher grâce à ce curieux mélange d’audace et de fragilité qui le rend hésitant et qui tronque un peu la perception qu’il peut avoir de son environnement proche. Certaines scènes donnent lieu à des passages où l’on marque un temps d’arrêt pendant la lecture, où l’on revient en arrière pour reprendre le fil d’une histoire qui nous aurait échappé. Je ne suis pas en train de dire que le récit est saccadé. Je suis juste en train d’expliquer qu’on comprend tant et si bien le personnage principal que l’on perçoit comme lui la réalité de façon déformée (à certains moments). Où s’arrête le réel ? Où commence le délire ? Comme s’il perdait le contrôle de sa vie… qu’il perdait la certitude d’être encore en vie. Quant à la raison de ses hallucinations (du moins, c’est mon interprétation)… ma foi, il vous faudrait lire l’album pour en apprendre l’origine. Et quitte à lire ce titre, poussez la chansonnette jusqu’à partager votre ressenti… que je sache si mon interprétation est dans le vrai ou totalement mal à propos.

PictoOKIci aussi, j’ai gardé en mémoire des traces de chroniques dithyrambiques. L’impact attendu n’a pas eu lieu… mais ce fut un agréable petit voyage malgré tout. Un petit pouce pour l’occasion.

Les chroniques de Lorraine, Mango, Violette

Appelle-moi Ferdinand

One shot

Editeur : Futuropolis

Dessinateur : Christian DURIEUX

Scénaristes : Hervé BOURHIS & Christophe CONTY

Dépôt légal : août 2009

ISBN : 978-2-7548-0240-6

Bulles bulles bulles…

Appelle-moi Ferdinand – Bourhis – Conty – Durieux © Futuropolis – 2009
Appelle-moi Ferdinand – Bourhis – Conty – Durieux © Futuropolis – 2009

Appelle-moi Ferdinand – Bourhis – Conty – Durieux © Futuropolis – 2009

Les trois chemins sous les mers

Trondheim – Garcia © Guy Delcourt Productions – 2013
Trondheim – Garcia © Guy Delcourt Productions – 2013

Les trois chemins plongent cette fois dans les profondeurs sous-marines. A la surface, un marin pêcheur très peu doué pour vivre de la pêche et comble de tout : il a le mal de mer. Au fond, un scaphandrier écolo. Et flottant au milieu, un sympathique petit poulpe rose qui cherche à rejoindre sa mère malade mais la tâche est difficile… petit poulpe est peureux.

Leurs routes respectives vont se croiser et se décroiser en permanence, sur le même principe que le tome 1 intitulé Les Trois chemins.

A l’instar du premier tome, il y a un quatrième personnage (un homme-poisson) qui cette fois est totalement indépendant du trio principal, même s’il interagit avec chacun d’entre eux.

L’ouvrage est amusant. J’appréhendais de ne pas apprécier (la lecture du premier tome est relativement récente, souhait de ne pas se heurter à une impression de répétition). Cela n’a pas été le cas en revanche, les visuels sont très chargés. Les « chemins » ne sont pas délimités comme dans le premier opus de fait, le regard se perd sur la double page. Ce tome me semble moins accessible à un jeune lectorat que le précédent. En revanche, il y a de jolis petits jeux de mots et la naïveté des personnages les rend touchants.

Le jeune lecteur qui m’a accompagné dans la lecture a bien moins apprécié ce tome que le premier. Il a été dérangé par les apparitions de l’homme-poisson qui le mettent mal à l’aise (point de vue purement esthétique quant à l’anatomie de ce personnage, essentiellement dû à sa tête en forme de poisson). Il émane de ce personnage quelque chose qui lui fait peur, comme une vision cauchemardesque. Il n’a pas eu d’autre envie que celle de survoler l’album.

PictomouiLecture sympathique mais je doute qu’on y revienne régulièrement.

Les trois chemins

Tome 2 : Les trois chemins sous les mers

Série en cours

Dessinateur : Sergio GARCIA

Scénariste : Lewis TRONDHEIM

Dépôt légal : novembre 2013

ISBN : 2-84789-113-7

Bulles bulles bulles…

Les trois chemins, tome 2 – Trondheim – Garcia © Guy Delcourt Productions – 2013
Les trois chemins, tome 2 – Trondheim – Garcia © Guy Delcourt Productions – 2013

Les trois chemins, tome 2 – Trondheim – Garcia © Guy Delcourt Productions – 2013

Les Princesses aussi vont au petit coin (Chabouté)

Les Princesses aussi vont au petit coin
Chabouté © Vents d’Ouest – 2011

Déjouant la surveillance de l’équipe médicale, un patient s’échappe d’un l’Hôpital psychiatrique. Il s’empresse d’aller chez une amie qui l’accueille, étonnée de sa présence et lui offre la possibilité de récupérer quelques affaires personnelles. Peu après, un couple de quadra le prend en stop.

C’est le début d’un road-movie étonnant que l’éditeur présente ainsi : « Ce type étrange, sorti de nulle part, qu’ils prennent en auto-stop… cet individu, inquiet, agité et armé, qui leur indique maladroitement la route à l’aide du canon de son pistolet… Ce vieil alcoolique qui veut jouer aux Lego… Les autoroutes truffées de caméras, les cigarettes, toujours ces satanées cigarettes, un soi-disant pouvoir occulte, Merlin l’enchanteur, un chauve qui court à tort et à travers, cette manie de toujours vouloir éviter la foule, ce paquebot garé là, en plein milieu du chemin… Et les princesses dans tout ça ? »

Spécial, très spécial ce dernier Chabouté. D’ailleurs, je ne parviens pas à présenter correctement l’album. J’y retrouve avec plaisir la touche graphique propre à l’auteur et ses ambiances tirées au couteau, mais je ne suis pas parvenue à coller au récit autant que je l’aurais souhaité. Pourtant, les ingrédients narratifs sont nombreux et parfaitement traités. Tout d’abord, la personnalité de ce jeune malade intrigue, la tension de l’album se crée autour de sa nervosité, de sa paranoïa à l’égard de l’hypothétique conspiration d’un lobbing du tabac. La question de l’addiction est traitée en toile de fond mais pas de manière très pertinente je trouve…

Pourtant, ces trois personnages suffisent à l’auteur pour camper l’ambiance et créer un rythme narratif intéressant. Comme à l’accoutumée, on entre dans le récit par le biais d’un long passage muet de plusieurs planches et toujours ce jeu de contrastes entre le noir et le blanc, un très bon rendu à ce niveau-là. J’adore les jeux d’ombres et de lumières de Christophe Chabouté, il permettent au lecteur d’entrer à son rythme dans l’histoire et de découvrir le(s) personnage(s). La violence des premières planches n’est pas suggérée au contraire, je trouve qu’elle marque suffisamment le lecteur et le force à accepter la vision déformée de la réalité (du personnage principal). Sans cesse sur le qui-vive, cet homme aux abois nous oblige à prendre du recul et à accepter son mal-être (dans la mesure du possible). Mais l’identification reste difficile… elle n’a pas opéré chez moi. Il fait partie de ces individus fragiles et insaisissables qui sont très anxiogènes pour quiconque est amené à les côtoyer (même par le biais d’une fiction). J’ai eu tendance à reporter mon attention sur le couple, sorte de garde-fou à la folie du jeune homme. Mais en vain, le récit m’échappe, les personnages me glissent entre les doigts et le dénouement de cette intrigue dépasse ma compréhension. La mise en abime que l’auteur réalise dans les dernières planches me déstabilise plus qu’elle ne parvint à me convaincre.

Graphiquement, les illustrations réalisées à la plume et au pinceau donnent de la force au récit et une sorte d’harmonie à cet univers désordonné. Les dessins donnent du liant à l’histoire.

PictomouiMalgré les remarques et les conseils de Choco, je ne suis pas parvenue à faire une seconde lecture de cet album. Mon ressenti se rapproche plus de celui de Jérôme.

J’ai survolé cette œuvre, me forçant presque à y trouver du plaisir ! Je n’y ai pas retrouvé la force que les albums de Chabouté ont habituellement. Et cette fin convenue, brutale et évidente… comme si cette cavale devait forcément finir de la sorte et que l’auteur n’a pas eu la force de lutter pour la rendre malléable et ainsi  nous surprendre…

Une interview de l’auteur sur CultureBox.

D’autres avis en ligne : celui de Wens et de Richard.

Les princesses aussi vont au petit coin

One Shot

Éditeur : Vents d’Ouest

Collection : Intégra

Dessinateur / Scénariste : Christophe CHABOUTE

Dépôt légal : mai 2011

ISBN : 9782749305585

Bulles bulles bulles…

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Les princesses aussi vont au petit coin – Chabouté © Vents d’Ouest – 2011

Tout Seul (Chabouté)

Tout Seul
Chabouté © Vents d’Ouest – 2008

« 50 ans qu’il vit ici, sur ce caillou, dans son vaisseau de granit. Bateau immobile qui ne l’emmène nulle part et qui ne rejoindra jamais aucun port… Et pourquoi quitter ce lieu alors que le monde au-delà de cette satanée ligne d’horizon fait si peur ? Où s’évader lorsqu’on n’a nulle part où aller ? Comment combattre la solitude et empêcher que ce silence perpétuel ne devienne assourdissant ?… Des années passées sur son rocher, avec l’imagination comme seule compagne… » (synopsis Éditeur).

L’accueil est somptueux : presque trente planches muettes nous accueillent dans cet album. Déjà, on est à mille lieues du contexte qu’on avait pu imaginer en observant la couverture de l’album qui nous présente une table, une chaise, une fenêtre qui projette sur le sol l’ombre des barreaux d’une cellule. Je m’attendais à une ambiance quasi-carcérale et c’est la mer, les mouettes et le bruit des vagues qui me happe. Puis, on fait la connaissance de deux hommes chargés de ravitailler le phare chaque semaine, une responsabilité que le Capitaine assume depuis des décennies alors que le matelot pose les questions que nous aimerions poser. Trop peu de questions pourtant… ce qui alimente le suspens de cette histoire et entretient le mystère au sujet de « Tout Seul« , l’habitant du phare.

Rares sont les albums avec aussi peu de personnages intervenants et autant de richesse. Dans cet ouvrage, Christophe Chabouté crée une ambiance atypique, mélange d’un pessimisme ravageur (solitude, rituels…) et d’un ailleurs salutaire (importance de l’imaginaire, représentations…). Je trouve ce cocktail de thématiques détonnant. Un album rythmé par les ravitaillements. On scrute l’horizon à la recherche de la silhouette d’un bateau de pécheur… signe que l’on va en apprendre un peu plus sur cet homme solitaire. Bien qu’il « existe » rapidement dans l’album, il faudra attendre plus de 100 pages pour voir sa silhouette… puis son visage.

Un univers de contrastes superbement illustré par l’auteur et que nous retrouvons également sur la partie graphique. Chabouté joue du silence si particulier de cet environnement où seul le roulement des vagues rompt la monotonie. Des taches d’encre agrémentent le dessin et donnent un effet vieillot, comme si la crasse faisait partie des visuels intérieurs. Une sorte d’artifice visuel au service du réalisme. Je ne les avais jamais remarquées dans les autres albums de Chabouté alors qu’elles y sont bien présentes. Ici, elles m’ont souvent semblé superflues.

La preview sur BDGest

http://www.bdgest.com/preview-426-BD-tout-seul-recit-complet.html

Une lecture que je partage avec Mango et les participants aux

Mango

PictoOKPictoOKUn album magnifique tant sur le rythme de narration que sur l’intrigue. Une plongée dans un univers mi-inquiétant mi-rassurant. Les personnages sont charismatiques et le fait de savoir assez peu de choses sur eux renforce l’aura qui se dégage d’eux. Ils sont touchant et crédibles.

Un dénouement atypique comparé aux autres œuvres de Chabouté qui propose ici une fin ouverte. D’ailleurs, il y a tellement de portes ouvertes dans cet album qu’on s’y ballade très facilement, on se surprend à  imaginer un passé, un présent, un futur à « Tout Seul » J’attendais cette fin-là, je la désirais même et le fait que Chabouté nous l’offre est assez perturbant ! Le dernier chapitre de l’album a-t-il été réalisé. Belle réflexion sur l’homme, la vie, la peur de l‘Autre.

Un album (enfin) découvert dans le cadre d’une lecture commune. Je vous invite à découvrir les avis de L’Ogresse, Sara, Véro et Gridou.

Tout Seul

One Shot

Éditeur : Vents d’Ouest

Collection : Intégra

Dessinateur / Scénariste : Christophe CHABOUTE

Dépôt légal : septembre 2008

ISBN : 9782749304298

Bulles bulles bulles…

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Tout seul – Chabouté © Vents d’Ouest – 2008

L’appel des origines, tome 1 (Callède & Séjourné)

L'Appel des origines, tome 1
Callède – Séjourné © Vents d’Ouest – 2011

New-York, 1920.

Harlem vibre au son du Jazz. Sidney Bechet, Duke Ellington, Ethel Wathers,… autant d’artistes qui enchantent chaque soir les amoureux de Jazz rassemblés dans les Clubs. C’est dans l’un d’eux, le Blue Diamonds, qu’Anna se rend presque chaque soir, à l’insu de sa tante Vivian. Pour la jeune métisse, cette musique envoûtante « semble contenir toutes les émotions, toutes les joies et les peines de l’existence ». Elle se laisse emporter par le son suave. La journée, elle travaille au restaurant familial tenu par sa tante. Aux cuisines, Oncle Benny mitonne des petits plats en rêvant à une autre vie. L’aide de Grandma a permis au couple d’offrir à la jeune orpheline une famille aimante et unie.

Chaque semaine, Anna emmène sa grand-mère en promenade. Toutes deux sont passionnées par les récits d’explorateurs, elles ponctuent donc leur marche par la lecture de  la rubrique consacrée aux grands aventuriers du New-York Herald. Ce jour-là, le journal présente une expédition scientifique dont les membres ont mystérieusement disparus en Afrique. A la lecture du nom de Clarence T. Withmore, Grandma fait un malaise. Elle décide alors de lever le voile sur vingt années de mensonges et de confier à Anna que son père n’est pas mort comme on a toujours voulu lui faire croire. Après le traumatisme causé par la nouvelle, Anna décide de partir en Afrique pour retrouver son père.

L’accueil que réserve cet album est chaleureux. Durant les premières pages, le jazz nous accompagne dans notre découverte des personnages. Non pas que la musique soit omniprésente dans cet album, mais elle y joue un rôle important qui donne une ambiance à l’album et emmène le lecteur dans le New-York des années 1920. Du Stormy Weather d’Ethel Waters aux tenues vestimentaires des personnages, le dépaysement est agréable.

Le scénario a su trouver un bon équilibre pour aborder de front deux histoires : celle d’Anna, jeune métisse chahutée par la couleur de sa peau « trop blanche pour mes frères noirs et trop noire pour les blancs » à celle, plus globale, de l’histoire du peuple noire. La Petite Histoire d’Anna (en quête de ses origines) côtoie la Grande. C’est pour nous l’occasion d’aborder l’esclavagisme et son abolition, ainsi que la difficile acceptation des Noirs dans la société blanche américaine et tout son lot de discriminations. Une manière de (re)découvrir les États-Unis à une période charnière de son histoire, au moment de l’âge d’or de l’american way of life et de la prohibition. En trame de fond, Joël Callède exploite l’essor artistique de cette période (révolutionnant les Arts comme la Musique ou le Cinéma) pour asseoir le côté historico-réaliste de son univers.

Le scénariste prend le temps de nous faire découvrir le quotidien d’Anna et d’installer l’intrigue. Peu à peu, le rythme du récit s’accélère sans pour autant conduire le lecteur jusqu’à l’essoufflement. Certes, on pourrait reprocher à l’auteur d’opter pour des solutions un peu trop rapides mais cela n’ôte en rien la cohérence de cette fiction.

La partie graphique a été réalisée par Gaël Séjourné, il est parvenu à transmettre une sorte d’art et de plaisir de vivre. L’atmosphère de l’album est chaleureuse. Sa ligne claire donne une impression de luminosité, il y a là un côté frais et spontané très agréable. Je garde une impression de grands espaces et de décors magnifiques mais, en feuilletant l’album après lecture, j’ai été surprise de constater qu’il contient essentiellement des scènes d’intérieurs colorisées dans des tons gris violacés. Pourtant, force est de reconnaître que les quelques planches teintes d’ocres et de verts luxuriants font bonne impression. Par touches, le lecteur profite donc du New-York des années 1920 qui offre un cadre magnifique à cette intrigue. On remarque enfin la prestance de ses personnages et leurs nombreux portraits offrant un gros plan sur des faciès expressifs, bien qu’un peu figés par moments.

La bande-annonce de Harlem

PictoOKHarlem est un bon tome de lancement de série. Confiante, je ferais partie du voyage offert par le second tome. De la difficulté d’Anna à s’intégrer en dehors de son cercle relationnel,  du traumatisme causé par la révélation de l’existence de son père, nous découvrons Anna à l’aube de sa nouvelle vie, à l’entrée de sa vie de femme.

Je remercie Strawberry qui m’a offert cet album.

L’avis de Brize, Madmoizelle et de Nicolas Vadeau sur Bulle d’encre.

Extrait :

« Oncle Benny a une manière très personnelle d’aborder l’art culinaire. Pour réussir une recette, il faut un zeste de talent, une pincée de concentration et surtout une grosse dose de chance ! » (L’Appel des Origines).

L’Appel des Origines

Tome 1 : Harlem

Série en cours

Éditeur : Vents d’Ouest

Dessinateur : Gaël SEJOURNE

Scénariste : Joël CALLEDE

Dépôt légal : février 2011

ISBN : 9782749305509

Bulles bulles bulles…

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L’appel des origines, tome 1 – Callède – Séjourné © Vents d’Ouest – 2011